Chapitre 10 : Nostalgie

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Ou sommes nous ?

L'endroit me semblait vaguement familier. Je me réveilla au milieu d'une pièce vide. Je me leva du sol. Je reconnu alors sa géographie si peu singulière. Ses murs étroits, ce petit coin ridiculement petit et inexploitable et sa grande double porte vitrée sur le balcon.

J'étais chez moi. Le vrai chez moi, celui qui avait connu les dix-huit premières années de ma vie. La ou tout avait eu lieu jusqu'à ce sinistre déménagement. Puis l'enlèvement. Puis la fugue. Puis les bébés. Puis l'incendie. Je maudissais mon cerveau de vouloir croire qu'il y avait un lien entre tout ça, car c'était probablement juste une coïncidence malheureuse. Probablement. Je finis de fixer ce panorama que j'aimais et qui m'inspirait tant et retourna dans ce qui était usuellement notre salon. Nick et Diana y étaient, assis par terre à se regarder dans les yeux. Je devinais qu'ils communiquaient.

- Alors vous vous dites quoi ? leur dis-je plein de curiosité.

- Rien, on fait une baston de regard. Me répondit Nick.

Je... Je vais laisser passer ça. J'étais plus serein. Je pense que je venais de passer l'acceptation du choc post-Arthur et post-Morgane. J'étais choqué. Mais ça ne me faisait pas grand chose. J'appréhendais la disparition de notre maison comme quelque chose d'acceptable, avec bien moins de dramatisme que si j'étais le Milo d'il y a quelques jours. Quelque chose changeait. Peut-être était-ce juste une humeur passagère. Un genre de plénitude. Je crois que j'étais calmé par les retrouvailles avec mes repères. Nous nous plaignions souvent de cet appartement quand nous y habitions, mais notre vie était... beaucoup plus paisible. J'étais profondément nostalgique.

Je sentais aussi que Nick et Diana étaient calmes. Alors je les laissa profiter du moment et je m'allongea par terre à côté d'eux pour me reposer.

Ça a duré le temps que ça a duré. Ça a duré en gros dix minutes. Jusqu'à ce que ça toque à la porte. Dans l'œil de la porte, la police. Mauvais plan. J'ai cru entendre qu'ils redescendaient chercher le gardien pour ouvrir cet appartement normalement abandonné. C'était sûr que l'enquête sur notre famille et l'incendie étrange allait les mener ici, dans notre ancien chez nous. Avant que je ne me retourne, Nick et Diana étaient déjà au balcon. Ils sont vifs. Nous descendions les balcons rapidement alors que le soleil était déjà parti et que le ciel commençait à s'assombrir. Enfin, ils descendaient les balcons et moi j'étais toujours un gros sac à patate.

- On va ou maintenant ? Dis-je, en essayant de me remettre de mes émotions

Le silence. Ils se regardaient dans les yeux.

- Aucune idée. 

- Allons au cyber-café. Dis-je alors.

Je venais de me souvenir de quelque chose. J'avais demandé quelque chose à L.Az, mon ami que je n'ai jamais vu. Finalement arrivé au cybercafé cela se transforma en grosse déception. Rien. Enfin si, je connaissais le nom de naissance de Morgane. Mais elle n'avait aucune famille répertoriée. Son nom de famille est probablement un faux. Mais une chose est sûre, elle n'a pas de frère. Pas d'autres frères que moi, Samy, moi, Arthur et moi.

- Eh Mimi tu peux demander à ton pote ou travailles papa ?

- Premièrement pas de Mimi. Et deuxièmement, pourquoi ?

- Bah c'est notre meilleure piste pour découvrir comment il nous a fait devenir ce qu'on est et comment redevenir comme avant, étant donné qu'il ne nous le dira surement jamais de son plein gré et ...

- et que notre maison n'est plus. Compléta Diana.

- Hmm. Je peux lui demander, mais je ne vous garantis pas de résultats.

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