Chapitre 17 : Début du concours

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Mes yeux refusent de s'ouvrir quand le réveil sonne ce matin. Il est tôt, trop tôt comparé à l'heure à laquelle nous nous sommes couchés hier.

Le grognement de Tom a mes côtés me fait comprendre que je ne suis pas la seule a regretter cette courte nuit. En y repensant, je ne regrette rien de ce qu'il s'est passé hier. Pas même son numéro de provocation, qui a fini par nous permettre de nous ouvrir l'un à l'autre.

Il finit par s'asseoir dans le lit, son regard posé sur moi. Il me regarde avec tant d'émotions dans les yeux, je ne peux que fondre.

Il dépose un baiser sur mon front avant de s'extirper du lit. Je l'entends passer un coup de téléphone avant d'aller dans la salle de bain. Je n'entends qu'à moitié ce qu'il dit, pas assez réveillée pour prêter attention aux mots qu'il utilise.

Il finit par venir me réveiller pour me dire que le petit-déjeuner est servi. J'attrape son tee-shirt de la veille et ma culotte pour me couvrir, et je le rejoins sur la petite table sur le balcon, après avoir enfilé un short et une veste.

Le paysage me manquera quand on rentrera en France. C'est tellement différent de tout ce que j'ai eu l'habitude de voir. Je suis émerveillée. En plus de ça, je suis en compagnie de la personne qui me rend la plus heureuse actuellement.

La routine du matin se met en place, quand nous sommes prêts nous partons pour le concours. Donner une partie de la ration aux chevaux, préparer les affaires le temps qu'ils mangent, monter les chevaux, leur donner le reste de la ration, s'occuper des affaires salies, tresser les crinières. Et aller nous poser sur le bord d'une piste, en attendant que les choses sérieuses commencent pour Tom. Ses épreuves ne sont que cet après-midi, nous avons encore un peu de temps.

J'en apprends beaucoup, en regardant les passages des cavaliers des autres épreuves sous les commentaires de Tom. J'ai l'impression d'être en plein cours. Il me dit ce qu'il ferait pour pallier à tel ou tel défaut des chevaux, pour les aider à muscler une partie précise de leur corps qui leur fait défaut. Mais il me parle surtout des défauts des cavaliers, des conseils qu'il leur donnerait s'il était leur coach. C'est si intéressant de parler avec lui. Si intéressant de travailler avec lui au quotidien.

Nous déjeunons tous les deux un sandwich aux alentours de midi, après avoir fait marcher Quilena et Rahan dans tout le concours, en regardant l'épreuve en cours. Même des moments simples comme ceux que nous passons aujourd'hui ne font que nous rapprocher.

Quand approche l'heure d'aller préparer Quilena pour la première épreuve de ce week-end, une 145cm qui lui permettra de rentrer doucement dans le week-end, nous nous dirigeons vers les écuries. Tom passe assez tard dans l'épreuve, il est donc convenu que je lui amène la jument à la piste après sa reconnaissance. Il s'assure que toutes les affaires sont prêtes avant de partir faire sa reconnaissance.

Il se retourne plusieurs fois sur le chemin de sortie des écuries, comme si ça lui brisait le cœur de laisser sa jument entre les mains de quelqu'un d'autre. Je vois bien qu'il se bat contre lui-même, car il me fait confiance, mais sa relation avec Quilena est si particulière. J'étais en train de préparer la jolie alezane quand je reçois un appel de Tom.

"Oui Tom ?

- Dis, tu es sûre que tu ne veux pas que je vienne la chercher au box ? Je courrais ne t'inquiète pas.

- Tom, je peux gérer Quilena.

- Elle est vraiment très chiante sur les terrains, elle pourrait te blesser, ou se blesser...

- Tom ! Accorde-moi le bénéfice du doute. Va faire ta reconnaissance, je m'occupe de Quilena.

- Mais...

Groom AttitudeWhere stories live. Discover now