- CHAPITRE UN - VERSION FINALE -

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💥 Bonsoir ! Pour rappel, j'enlève l'intégralité de Styx Riders 1 que vous pourrez découvrir en Mars 2021 en grand format chez Hugo Roman. Cette histoire n'est donc plus en entier, mais vous pouvez découvrir les 5 premiers chapitres de la version finale. Je vous aime fort ! Kalypso.

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- ASH - 

Putain de karma de merde !

Le passé vient de m'envoyer une balle en plein dans le crâne. Il a ressurgi sous les traits d'une meuf que je croyais ne plus jamais revoir, et qui est actuellement mariée à un toubib.

Mariée.

La blague, bordel ! J'ai dû sacrément faire chier les dieux pour me prendre un tel revers. Ce soir, je réalise que dix années peuvent tout changer... ou bien pas du tout. Une décennie devrait suffire à balayer la colère, non ? Ou au moins à la rendre plus supportable. Je le croyais, jusqu'à ce que cette pétasse revienne dans cette ville comme si de rien n'était.

— Arrête de picoler comme un trou, lâche Gun en s'installant à côté de moi. Tu en es à combien de verres ? Et pourquoi tu te fous une mine, d'abord ? Qu'est-ce que tu as sur le cœur ?

Des émotions négatives que même l'alcool ne parvient pas à effacer ni à maîtriser.

— J'ai rien de mieux à faire, grogné-je. Qu'est-ce que tu me veux ?

Au lieu de me répondre, mon meilleur pote pousse un faux soupir rêveur.

— J'ai hâte de voir la gueule des tatouages que tu feras à tes clients demain matin. Je veux des photos.

— Ils seront parfaits, comme toujours, assuré-je.

— Ouais, en attendant, je m'inquiète pour toi. En bon vice-président, c'est normal que je prenne des nouvelles de mes troupes !

Il m'énerve, à se pavaner. Mais, dans le fond, il a raison. Le bras droit du chef se doit de veiller à ce que ses soldats puissent se foutre au garde-à-vous dans la seconde. Il ne parle pas d'alcool, parce que les soirées beuverie on ne les compte plus au sein du club. Il cherche surtout à me sonder à propos de mon état émotionnel.

— Je veux juste me détendre un peu, OK ?

Pour l'instant, le bar des Styx Riders est fermé au public : j'en profite pour picoler tranquillement. D'ici une heure, les lieux seront pleins à craquer de civils et de motards à la recherche de sensations fortes ; de filles venues pour la baise et de bikers tous plus frappés les uns que les autres. Le Purgatoire deviendra le repère des âmes damnées, comme trois fois par semaine depuis plus de dix ans. Pas que je m'en plaigne : les ouvertures au public permettent de blanchir l'argent des armes qu'on vend à travers le pays.

Gun commande un verre au barman, avant de redevenir sérieux.

— Allez, je veux tout savoir, insiste-t-il. Pourquoi tu chiales comme une vierge à qui on vient de trouer le cul ?

— Lâche-moi. Pas ce soir.

— Aucune chance. Réponds-moi, c'est un ordre.

Vice-président ou pas, j'ai envie de lui envoyer une bonne droite. Ça m'arrive de le faire, même si je me mange le revers de la médaille en pleine tronche ensuite. Gun et moi, c'est du solide. On se connaît depuis qu'on est mômes : mon paternel l'a élevé comme son propre fils. Voilà pourquoi il ne lâche pas l'affaire. Face à n'importe quel autre membre du club, il aurait sans doute attendu que la situation sente moins le roussi pour le forcer à parler. Mais je ne suis pas n'importe qui. Et lui non plus. Les hauts gradés se doivent de garder la tête hors de l'eau, j'en ai bien conscience.

S T Y X - R I D E R S - I - 💥 La colère d'Hadès - Sous contrat d'éditionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant