OS Miraculous Ladybug

-du temps

Bon, cet OS se passe à la suite (assez lointaine, mais suite) du précédent. Et c'est donc du pdv d'Alix. Bonne lecture.

27 mars 2023

Il y a des choses qu'on ne peut éviter. Enfin, en réalité, moi, j'en serais capable. Je suis au courant de tout avant tout le monde, après tout.

Mais...

Il y a certaines choses que je n'ai pas le droit d'éviter. Comme celles du passé, qui n'ont aucun lien avec les Miraculous.

Depuis que Ladybug, Marinette, m'a donné cette montre, je voyage.

J'ai vu ma mère partir, se séparer de mon père après une dispute à propos de mon frère. Je n'avais jamais eu connaissance de cet évènement jusqu'à lors. Je sais que je pourrais changer les choses juste en traversant ce portail, mais je sais que c'est interdit.

Le temps est fragile après tout.

Le passé n'est pas la seule chose que je n'ai pas le droit de toucher. Il y a d'autres évènements...Les petites blessures de mes amis, que je n'ai le droit d'empêcher. Mais c'est ce qui fait ce qu'ils vont devenir, alors je comprends.

Je me suis déjà croisée dans le terrier, une moi datant d'un futur lointain se rendant à un futur proche, pour empêcher je ne sais quoi.

Je sais que je n'ai pas le droit d'interférer dans la relation entre Adrien et Marinette, sauf dans le cas où cela mène à l'akumatisation de l'un des deux. Mais je comprends cela aussi, ce serait simplement égoïste. Même si j'admets vouloir les voir enfin ensemble pour pouvoir passer à autre chose, le Papillon est toujours là. C'est donc impossible.

Mais bon, ce ne sont que des désagréments mineurs.

C'est un peu plus pesant de savoir que je pourrais empêcher les guerres et massacres de se produire, mais le passé est une chose sacrée. Si je le faisais, qu'est-ce qui adviendrait de tout ça ? De ma réalité ?

Je prends toujours une avance de un an sur les évènements, pour pouvoir intervenir au cas où. Tous les dimanches, à vingt-deux heures, je passe la nuit à regarder les évènements de la semaine qui suit...Un an plus tard, en accéléré.

Je n'ai jamais rien dû arrêter de trop grave, j'ai simplement dû intervenir pour arrêter TimeTagger une ou deux fois, la routine.

Mais bon, en tant que maîtresse du temps, il fallait que je me doute qu'un jour, j'allais voir ce genre de chose. Une chose qui m'a fait traverser le portail, pour observer la scène de loin, en temps réel.

Le Papillon, que je savais être Gabriel Agreste depuis bien longtemps, était au sol, blessé et inconscient.

Face à lui, Chat Noir était assis, immobile, fixant une silhouette rouge, dans le même état que Gabriel. J'étais loin, mais assez proche pour saisir la situation, et les paroles du héros Chat.

– Ma Lady ? Réveille-toi ! Allez !

Il sanglotait, mais Ladybug ne réagissait pas.

– S'il te plaît !

Puis il y avait eut un flash rose, puis un hurlement désespéré.

– NON ! MARINETTE ! Non ! Ne me laisse pas ! S'il te plaît ! Je t'en prie !

Puis, alors que ma vision se floutait, et que je sentais des larmes chaudes couler sur mes joues, il se leva et partit arracher le Miraculous du Papillon. Découvrant Gabriel sous le masque.

– Père ?

Parce que je le savais également.

Il s'effondra à genoux, et je m'apprêtais à remonter dans le temps pour empêcher tout ça...Mais une silhouette d'un bleu très clair accompagné de blanc, et d'une touche de rose, attira mon attention. Cette personne observait la scène aussi, mais s'était tournée vers moi, alors que je savais que c'était impossible qu'elle me voie. Et elle secouait la tête.

L'air de dire.

« Non, n'y retourne pas. Il ne faut pas. »

Alors j'ai compris, j'ai regardé mon Miraculous, pour regarder la date :

« 26 mars 2024, 13h47 »

Puis je suis partie, je suis rentrée chez moi, et j'ai pleuré. J'ai réussi à me calmer, je suis allée au lycée le lendemain. J'ai croisé Marinette et Adrien, je leur ai souri, comme si je n'avais rien vu la veille.

Et dès que leur dos furent tournés, j'ai senti les larmes recommencer à couler. Au final, ils ne seraient jamais ensemble...

J'ai serré ma montre dans ma main, nous étions le 28 mars 2023, à sept heures cinquante-quatre. J'avais à présent 363 jours, cinq heures, et cinquante-trois minutes pour faire mon deuil.

Parce qu'il y a certaines choses que je n'ai pas le droit d'éviter...

Et celle-ci en fait partie...

Bon... J'avais tenu trop longtemps sans tuer qui que ce soit... Pas vrai ?

*soupire*

Vous en avez pensé quoi ? (Perso, je sais pas trop... Les voyages dans le temps, c'est pas mon dada (je viens vraiment d'utiliser cette expression ? (Oui... *soupire*)))

- 19 juin.