Chapitre 31

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Je me réveille doucement, dans les bras de mon petit ami, et je souris. Ça me fait du bien, qu'il soit là. Hier, il est arrivé chez moi pendant que je parlais avec ma sœur, et il a attendu qu'on ait fini assis sur mon lit. Pourtant, on a parlé pendant longtemps... Enfin, c'est surtout qu'il a fallu un moment à ma sœur avant qu'elle n'accepte de me parler. J'ai bien cru que j'allais rappeler Samy et lui demander de venir la retarter pour moi.

Au final, on a convenu qu'elle allait avoir un rendez-vous chez le gynécologue, et elle verra après ce qu'elle fera de l'enfant. On pense tous les deux qu'elle avortera, si elle le peut. Avoir un enfant aussi tôt, c'est juste impossible à gérer pour elle. Et puis surtout, elle n'en veut absolument pas.

Après qu'on ait fini de discuter, je suis descendu rejoindre mon petit copain, qui était en train de discuter avec ma mère. Cet andouille lui a fait notre coming-out, parce qu'il s'est jeté sur moi pour me faire un câlin et m'embrasser devant elle, sans le faire exprès. Il est bête, mais je l'aime quand même. Heureusement que ma mère l'a bien pris. Sinon, je l'aurais tapé.

- Zozo, je marmonne tout en le serrant contre moi, réveille toi...

Il ronchonne, mais finit par se réveiller, après que j'ai déposé plein de baisers sur son torse.

- Bonjour, me dit-il, encore à moitié dans les vapes.

- T'as bien dormi ?

- Oui... Et toi ?

- Ça va. Quand je suis avec toi, je dors toujours bien, de toute façon.

- Bah heureusement ! C'est parce que tu m'aimes trop, m'explique-t-il.

- C'est surtout parce que t'es confortable, je pouffe.

Il fait la moue, et je remonte pour l'embrasser. Il se remet à sourire, et même à rire quand je lui fais des papouilles sur le ventre.

- Je t'aime Matthieu, me dit-il.

Cette fois, c'est moi qui lui souris, avant qu'il ne se lève pour aller aux toilettes. Franchement, il a une trop petite vessie. Ça coupe souvent nos câlins matinaux, et c'est assez frustrant. Quand je me réveille, moi, ce dont j'ai envie, c'est de lui faire des câlins et des bisous, et pas qu'il aille faire pipi.

Une fois qu'il revient, il se recouche à côté de moi et se met à jouer avec des doigts.

- Dis, Matthy...

- Oui ?

- Tu penses qu'on devra faire quoi à la rentrée ?

- Bah on devra aller en cours.

- Oui, mais je voulais parler de nous deux...

- Bah qu'est-ce que tu voudrais qu'on fasse ?

- Je sais pas...

- Je ne comprends pas ce que tu veux dire, je lui avoue.

Il soupire longuement, avant de se gratter la tête et de me répondre.

- Tu penses que ça sera toujours pareil entre nous ?

- Évidement !, je m'exclame, pourquoi est-ce que ça changerait ?

- Bah tu vas rentrer en terminale, tu vas devoir passer le bac...

- Et alors ?

- J'ai peur qu'on ait plus le temps de se voir...

- Mais non. Je trouverais toujours du temps pour toi.

- D'accord.

Il sourit, avant d'attraper son téléphone sur la table de chevet et de me le tendre.

- Tu peux nous prendre en photo ?, me demande-t-il, je veux changer mon fond d'écran.

Je fais ce qu'il me dit, et on fait une magnifique photo-grimace.

- Hum... En fait, je devrais peut-être rogner ta tronche, marmonne-t-il.

- Pourquoi ?

- Parce que la photo serait mieux s'il n'y avait que ma magnifique tête dessus, m'explique-t-il.

- Méchant, je lui dis, en lui pinçant le téton, ce qui le fait couiner.

- Mais ça fait mal !

- M'en fiche.

- N'empêche, c'est excitant...

- Que je te pince les tétons ?

Il rougit, ce qui me fait rire. Je change de position pour m'asseoir sur ses cuisses, et je m'amuse à lui pincer le téton, et à le tirer fortement vers moi.

- Mais pas comme ça !, s'écrie-t-il, t'es fou !

- Bah quoi ?

- Mais tu vas m'étirer la peau ! Après je vais avoir des seins !

Je rigole encore plus, tandis qu'il se masse le pectoral. J'essaie de l'embrasser, mais il me repousse en râlant.

- Tu mérites même pas de bisous.

- Ah bon ?, je fais mine d'être choqué, et je me tourne vers le mur, ok, d'accord. Je retiens.

Je me lève du lit, mais il m'attrape le poignet en criant "nooooon", et en me faisant plein de baisers sur la main en s'excusant.

- T'as de la chance que je t'aime, je lui dis.

- Je sais.

Il m'attire de nouveau contre lui, et on passe la matinée à se câliner. C'est bien qu'on soit en vacances, parce que comme ça, je peux profiter d'être avec lui le plus possible.

Sourire avec le cœur [BXB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant