Moteur, ok !
Pneus, ok !
Indicateur, ok !
Paul Harper cochait soigneusement chaque petite case sur son carnet. Demain, il ne serait plus là. Demain, il serait libre.
Il s'assura que la moindre information concernant son parcours soit notée dans un carnet, et enregistrée sur une cassette étiquetée "Simulation Theory". Depuis combien de temps était-il coincé dans un bureau, si l'on pouvait l'appeler comme tel, dans un endroit aussi inhospitalier, froid, à chercher enfin un retour au monde réel ? Le lieu ne lui manquerait pas. Un monde noir, où la majorité des choses lumineuses étaient non identifiées et dangereuses. Et le créateur de ce fameux monde cesserait de hanter ses cauchemars finalement.
Car il allait quitter cet endroit, qui n'était qu'une image, une fausse idée. Rien de tout cela n'était réel, il le savait.
Masque, ok !
Gants, ok !
Laser, ok !
Il avait tout préparé. Aujourd'hui, il allait dire bonjour au vrai monde, pour la première fois. Il griffonna un petit mot qu'il posa sur la table, à côté de la cassette et du carnet. Si un jour quelqu'un se retrouvait ici, il aurait toute l'aide qu'il lui fallait pour s'échapper. Ou presque. Il manquait encore quelques choses au départ de Paul, mais il n'avait pas le temps. Il ferait sans.
Il fit vrombir sa moto, et quitta en trombe l'endroit, juste après avoir lancé un dernier regard à la note qu'il avait écrite.
Welcome to the Dark Side
La chaleur du désert frappaient les deux hommes qui sortaient d'une voiture de police, sale à cause du sable. Un immense désert, quelques axes routiers qui le traversaient, et des bâtiments oubliés. Une vieille bibliothèque, un vieux magasin de cassettes... Voilà comment était l'endroit. Sinon il y avait la ville. C'était le seul endroit où on trouvait de la vie. Et c'était juste devant que les deux policiers étaient arrivés. En face d'eux se trouvait le comissariat. L'un des deux hommes maintenait une femme, menottée, l'autre prenait derrière lui une sorte de grosse arme à feu, comme un bazooka. L'homme qui le portait ferma les portes de la voiture et dit :
"Let's go Chris, on a du boulot à faire."
L'autre acquiesça simplement, sans rien dire, et avança, poussant la femme jusq'au bâtiment où d'autres policiers l'emmenèrent. Un type à l'accueil s'adressa à eux d'un ton jovial :
"Hey, Dom, Chris ! Comment vous allez ?
- La routine, fit simplement le dénommé Dom, un type aux cheveux blonds.
- On a ramené une qui essayait de s'enfuir, compléta Chris, un homme d'une forte carrure aux cheveux bruns.
- Y'en a de plus en plus, fit leur interlocuteur, pourquoi tout ces gens se cassent la tête à aller découvrir une utopie qui n'existe pas ? Leurs tentatives d'escapades nous mettent tous en danger... Je vous aime bien les gars, parce que contrairement à la moitié des types d'ici, vous êtes vraiment efficaces. Vous, au moins, vous les arrêtez.
- Merci. Dit Dom impassible.
- Et tu sais quoi Chris ? Je te verrai trop à la place du chef. Tu es... plus silencieux.
- Merci. Fit Chris impassible également."
Leur interlocuteur les regarda, gêné par leur sérieux. Il sursauta soudainement lorsque le policier blond posa violemment son arme sur la réception.
"Jack, transmet ça aux réparations ok ? Il faut que le canon soit prêt pour demain matin.
- Ça marche, je transmet."
Les deux hommes sortirent du bâtiment, épuisés après une si longue journée de travail, marchant tous deux en silence dans les rues sablonneuses de la ville, jusqu'à ce que le brun ne prenne la parole.
"T'as des trucs à faire ce soir ? Parce que sinon, on peut aller se boire un verre au café pas loin de chez toi.
- Ça aurait été avec plaisir, mais je reçoit une visite d'Abi tout à l'heure.
- Amène-le sinon, on n'aura qu'à lui payer une menthe à l'eau.
- Pourquoi pas... vers quelle heure ?
- 19h30 ?
- Ça me va. À tout à l'heure !"
Sans s'échanger plus de mots, les deux policiers de séparèrent. Dom rentra immédiatement chez lui. Sa journée avait été longue, et il avait hâte de se reposer. Même si il n'était pas forcé de porter un uniforme, son métier de policier exigeait un minimum de protection, et il avait attendu avec hâte le moment où il pourrait se changer. Lorsqu'il passa la porte de sa maison, il se monta directement dans sa salle de bain où il prit une bonne douche, et alors qu'il sortait de l'eau, une voix l'appela :
" Dom ? Doooooom ! "
Le policier aurait reconnu cette voix entre mille : c'était celle d'Abi, un jeune garçon qu'il avait rencontré il y a six ans. Dom avait trouvé le gamin perdu en ville, pleurant plus fort que tout. Il l'avait emmené chez lui et avait appelé la maison du petit. Le temps que sa famille vienne, il avait pris soin de lui. Et de plus en plus souvent, Abi était venu le voir. Les deux, malgré une forte différence d'âge, se considéraient comme frères. Surtout qu'Abi s'était senti de plus en plus mal auprès de sa famille, celle-ci n'acceptant pas de le traiter comme un garçon, et avait besoin d'un protecteur, d'un grand frère. Et désormais, l'enfant venait le voir chaque soir.
"Doooooooooooooooooooooooooooooom !
- J'arrive Abi, patiente un peu !"
Il frictionna ses cheveux blonds, se vêtit d'un simple t-shirt et d'un jean, puis descendit. L'enfant de treize ans, au visage sale bondit de la chaise où il s'était installé et annonça d'une voix joyeuse :
"Ce soir on va au cinéma !
- Quoi ? s'étonna Dom surpris par ce qu'il venait de dire.
- J'ai pris trois place, pour moi, toi et Chris !
- C'est vraiment gentil à toi Abi, fit Dom étonné et touché par l'enfant, je pourrais te rembourser si tu veux
- Pas la peine, ça me fait plaisir de vous le payer.
- Pour la peine, je te paye une boisson au café ce soir.
- Pour de vrai ? S'exclama l'enfant.
- Oui, on y retrouve Chris dans trois quart d'heure. Par contre, explique moi l'état de ton visage."
Abi fixa ses pieds sans répondre.
"Tu t'es battu c'est ça ?
- Je me suis entraîné, rectifia le garçon, comme ça je saurais comment me battre et je pourrais devenir policier !
- Tu as tout ton temps tu sais petit chenapan.
- Comme ça je serai encore plus fort."
Logique implacable. Dom soupira un moment puis lui dit :
"Va te laver, et vite. Il ne vaudrait mieux pas que tu viennes comme ça au café."
L'enfant acquiesça puis monta les marches quatre à quatre.
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Save me from the Dark Side
FanfictionHey 👋 C'est ma première fan fiction sur Muse ! Elle est directement tirée de l'album Simulation Theory. J'ai tracé une histoire à partir des clips, et j'ai pris quelques libertés par rapport aux personnages et à l'univers, mais en essayant de reste...
