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~ Je cherche la bouffée d'air qui me laissera vivre.

- Tu parles de celle que tu as toujours eu mais que tu enfermes par peur de l'accepter ?

*silence*

- Celle-là même que toutes celles qui sont venues avant moi ont essayé de te faire voir inlassablement. Elles ont toutes fuis et je commence à comprendre pourquoi.

~ Veux-tu dire que tu vas m'abandonner comme tout le monde avant toi ?

- Je veux dire qu'il faut énormément de force pour essayer de faire avancer quelqu'un comme toi, oui quelqu'un comme toi qui ne vois pas que ce qu'elle possède est si précieux. Que plus d'une personne pourrait l'envier ou du moins avoir envie de la baffer.

~ Comment tu oses me dire ça...

- Je suppose que tu ne te doutes même pas que malgré tout ça, je ne peux pas te laisser. Par égoïsme, autosatisfaction, penses ce que tu veux, mais tu ne peux pas te dire pour une fois que je reste tout simplement parce que je t'aime ? Contrairement aux autres qui ne t'aimaient que pour flatter leur ego.

*pleure*

- Parle-moi, dis-moi ce qui ne va pas *sanglote*, de temps en temps j'aimerais que tu me dises plus que "laisse-moi". *pause* Mon impuissance me lamine, je me déteste quand je ne peux faire tomber ces barrières qui t'empêchent de vivre. Ma plus grande crainte est qu'un jour, tu te laisses étouffer jusqu'à faire disparaître ton vrai toi. Tu veux te convaincre que ton bonheur n'existe pas. Tu le tues. Il essaye de sortir sa tête de l'eau mais tu le noies à chaque fois. Même lui, a dû perdre la définition du bonheur. Fais-moi plaisir, fais lui redécouvrir, ouvre cette porte que tu as fermé à l'aide d'innombrables loquets. *Un temps* tu ne réponds plus, est-ce toi désormais qui veux me quitter ?

~ Tu n'y es pas du tout. Je ne veux pas te quitter même après que tu m'aies montré à quel point je te fais souffrir, c'est là que se trouve mon égoïsme. Si tu l'acceptes toujours, je veux bien apprendre à ouvrir les yeux. J'ai compris tous les mots que tu m'as dis, si bien qu'ils en sont presque palpables. Bien évidement, les entendre ne peut suffire à dompter cet esprit torturé qui s'est installé en mon être depuis si longtemps. Il est ancré et il se plaît bien chez moi ce petit bougre, je l'ai nourri de toutes les attentes qu'il pouvait avoir. Je le laisse s'en aller. Je me laisse aller à la vie que j'aurais pu avoir depuis un moment, il n'est jamais trop tard.

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⏰ Last updated: Apr 01, 2022 ⏰

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