Chapitre 14

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Elle sourit et se met hors du chemin des deux hommes.

Ils entrent dans la maison, le plus âgé embrassant sa femme, le deuxième lui faisant la bise.

La seule personne qui refuse de bouger de son coin est bien sûr Inuyasha. Il est adossé au mur, regardant sans rien dire les quatre personnes.

La chanteuse s'approche de lui, elle lui chuchote:

"Tu ne vas pas les saluer ?

- Je t'ai déjà dit comment sont nos liaisons. Ta question est inutile, ma chère, tu avais déjà ta réponse.

- C'est vrai. Désolée.

- Bonjour. Dit le plus jeune des deux hommes, tendant sa main à son demi-frère. Ce dernier lui serre la main, le regardant sceptiquement.

- Salut."

C'est déjà un exploit de l'avoir fait parler !

Les deux chanteurs vont dans la cuisine, surveiller leur gâteaux. Ils sont bientôt rejoins par les trois autres.

La discussion est simple, pas très intéressante et ponctuée par des regards noirs.

Le minuteur retentit et les trois pâtissiers ouvrent le four qui dégage une odeur sucrée agréable.

"Vous en voulez, Inutoga, Sesshomaru ? Demande Izayoi.

- Je n'aime pas le sucré." Rétorque Inutoga à l'instar de son fils qui prend un gâteau sans rien dire.

Le couple goûte bien sûr l'une de leur créations sucrées. La jeune femme sourit en regardant du coin de l'œil son petit-ami manger son gâteau rapidement sans laisser de miettes.

La mère du chanteur remarque ce geste et un sourire se dessine aussi sur ses lèvres.

L'heure du dîner approche, l'atmosphère se détend légèrement, le chanteur arrive à sourire rapidement en écoutant sa pianiste et son demi-frère tenter de sympathiser.

Le père reste silencieux, il ne parle pas à la femme, la regarde, scrute et juge. Ce qui déplaît bien entendu à sa femme qui lui chuchote à l'oreille d'arrêter, lui disant qu'elle adorable.

Il hoche légèrement la tête mais cette fois, c'est au tour de son deuxième fils de se faire juger.

-Pendant le dîner-

L'atmosphère s'est de nouveau tendue, elle pourrait presque être comparée à un fil tendu à l'extrême, sur le point de se briser.

Je dois vous expliquer ? Bien...

Le père a dirigé la discussion sur les prostituées, pour bien faire passer le message, il a même préféré demander à son fils de lui donner le sel, alors que Kagome était bien plus apte à le faire.

Je pense que maintenant vous comprenez à peu près quel est l'état de l'atmosphère à table.

La jeune femme outrée ne fait aucun commentaire, contrairement à son petit-ami qui semble prêt à étriper son père.

"Tu dis encore une chose comme ça et je te bute. Dit-il, les dents serrées.

- Je dis ce qui bon me semble. Je suis encore chez moi, si je me souviens bien. Lui réponds son père, l'air hautain.

- Peut-être, mais manquer de respect à quelqu'un que tu ne connais pas-

- Inuyasha, je vais me défendre.

- Mais- Elle lui jette un regard froid, pour lui défendre de riposter.

- C'est à moi qu'est adressé ce sous-entendu. Son regard se dirige vers le père de son petit-ami.

- Possible. Dit-il, le regard méprisant.

- Que savez-vous de ces femmes, voire hommes ? C'est bien possible que certaines le font pour le plaisir, mais peut-être que d'autres ont des enfants à élever."

Elle se lève, ses yeux se tournent vers la mère de son petit-ami qui est horrifiée par les propos de son mari. La chanteuse lui sourit et dit:

"Merci, c'était délicieux, mais j'ai besoin de prendre l'air, j'ai du mal à respirer."

Elle range son assiette dans le lave-vaisselle, ne prend même pas la peine de mettre son manteau ou ses chaussures.

La porte d'entrée claque.

Silence radio autour de la table.

Des ondes négatives flottent dans les airs. Se dégageant principalement du chanteur.

Il se lève, foudroie son père du regard en disant:

"Je savais bien que je devais pas la faire venir ici."

Il sort à la suite de sa petite-amie dehors.

PDV Kagome

J'ai froid, mais je bous aussi de colère face à ces aprioris claqués au sol.

La porte claque et je sens mon petit-ami s'asseoir à côté de moi, je ne le regarde pas, ce n'est pas sa faute, oh non ! Mais... Cette vue est belle.

Le soleil est couché, la lune et les étoiles brillent fièrement, quelques derniers flocons tombent du ciel. Les maisons sont illuminées seulement par les lumières des lampadaires.

"Je t'avais dis que je voulais pas te faire venir ici-

- Tu vas arrêter de t'excuser ? C'est pas ta faute si ton père ne connaît rien à cet univers. Je dis en levant les yeux au ciel, appuyant ma tête sur le mur de la maison. Pas comme moi... Je murmure.

- Tu-

- Te fais pas d'idées. Dis-je en tournant la télé vers lui, un sourire aux lèvres. Je n'ai jamais eu des problèmes d'argent si sévères pour être obligée à mettre mon corps aux services d'hommes -ou femmes d'ailleurs- pour survenir à mes besoins.

- Mais qui alors ?

- Une amie.

- Qui ça ?

- Tu la connais pas, c'est une amie de ma fac.

- Ah, c'est sûr que je la connais pas, j'aurais jamais eu le niveau pour intégrer la même fac que toi ! Je pose la tête sur son épaule.

- T'es mignon, merci...

- Qu'est-ce qui lui est arrivé ? À ton amie ?

- Elle a eu un enfant par erreur. Ses parents l'ont rejetée, son petit-ami n'a pas voulu de cet enfant. Son argent était suffisant ! Pour deux semaines... Elle bossait comme une dingue, je lui ai aussi prêté de l'argent... Pas beaucoup, mais une belle somme quand même... Puis, il est arrivé un temps où elle ne pouvait plus demander rien à personne. Même pas à moi."

Je me souviens de ce visage souriant, épuisé, au bord du gouffre de ma chère amie.

"Elle a dû y recourir... Ça l'a aidée à tenir un mois. Elle ne voulait pas en parler mais je savais qu'elle se sentait mieux en sachant que son enfant ai à manger. Puis, elle n'en pouvait plus. Elle a mis fin à sa torture.

- Hein ? Comment ?

- Elle... C'est horrible de dire ça, je me souviens, elle était anéantie lorsqu'elle m'en a parlé. Elle... A laissé Rose sur la rue.

- Rose ?...

- C'était une gamine magnifique. Des yeux bleus clairs, une peau blanche comme la porcelaine, des cheveux noirs.

- Pauvre petite...

- Ouais. On ne sait pas où elle est maintenant. Et je n'ai plus de liaison avec sa mère."

Il passe son bras autour de mes épaules, ce geste silencieux est réconfortant.

La chanson de nos cœurs ~ Tome 2Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin