Chapitre 3: La famille, un havre de paix et d'amour...

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Je remontais sur l'autoroute en dépassant largement la vitesse autorisée et je laissais la musique monter. J'appréciais tout cela, et je finissais par sortir à la sortie menant chez mes parents. Sur la route, je revenais à penser à ce que j’avais vu, il avait vraiment beaucoup d’autres races surnaturelles, je me demandais à quel point on nous mentait. Ou est-ce que le gouvernement n’en savait strictement rien ? Possible aussi, mais ce sont tous des menteurs, faudra que je demande aux vampires. Je commençais à croire que toute cette histoire n’allait que m’enlever mon libre arbitre. J’avais envie d’aller frapper quelqu’un, et j’allais voir mes parents, le combo n’était pas génial. Je m’arrêtais deux minutes dans la forêt à côté, et je m’allongeais dans l’herbe. Voilà ce qui me manquait en fait, pouvoir faire ce que je veux, sans avoir de drôles de conséquences derrière. Etant calmée au bout de quelques minutes, je remontais en voiture, et je continuais mon chemin. J'arrivais vers le quartier huppé des vieilles familles du pays, ce qui me faisait toujours froid dans le dos. Cet endroit regorgeait d’argent, et pourtant, il était un peu dépourvu d’amour. A l'entrée, on me demanda mes papiers, et je vis que mon nouveau statut de vampire avait déjà fait le tour de la communauté. Ils sont en effet mal vu, il faut dire que leur apparition a fait un choc dans la société, et c’est peu dire. Ca fait maintenant trois ans qu’ils sont apparus, eux, ainsi que les métamorphes et les anges. Chacun l’un après l’autre, ils ont annoncé leurs existences. Ils y sont allés doucement, ils ont commencé doucement, avec les anges. Je me rappellerais à tout jamais du jour où mon père a recraché son verre de vin rouge alors que les infos nous annonçaient l’existence des vampires trois mois plus tard. Il avait éclaboussé ma grand-mère, qui est presque aussi aimable que lui. Je revenais à la réalité, et je me rappelais aussitôt qu’avec les nouvelles lois, les vampires doivent se faire régulariser, et avoir une carte d’identité spéciale. J’aurais à en faire faire une. De toute façon, qui me reconnaîtrait maintenant ? Je regardais le gardien, Peter, et il me regarda avec un certain soupçon.

_ Tu as vraiment changé.

_ Je sais, mais au fond, je suis la même, passe le bonjour à Christine et Julia pour moi, dis-je alors.

_ Oui, tu es toujours la seule à me dire bonjour et me passer le bonjour à ma famille.

_ Ca ne changera pas, je te le jure, dis-je, la main en salut militaire.

J’adorais sa fille, Julia, je l’avais gardé et j’avais souvent passé du temps avec eux quand j’étais plus jeune. Il avait fait l’armé avant de se blesser en Afghanistan, il s’était reconverti en gardien de résidence huppée, je doute que le métier soit aussi intéressant, mais bon, comme dirait Yvan, il faut de tout pour faire un monde. Peter m'ouvrit la grille, et je vis dans le rétro, quelques regards soupçonneux, d'autres envieux. En effet, beaucoup de stars et autres habitaient dans ces quartiers, mais il fallait être sur cette liste. De même qu'avec mon nom de famille, je pouvais à n'importe quelle soirée huppée de la ville, mais je ne le faisais pas souvent. En général, je m'ennuyais à ces soirées. J'arrivais devant la maison de mes parents. Le style assez ancien, montrait toute la majesté de la maison, mais ne montrait pas tant la richesse de l'intérieur, même si celle-ci était déjà plus qu'impressionnante. Je posais ma voiture en plein milieu de l'allée. J'entrais quand Ryan, le garde, et Tristan, le portier m'eurent ouvert.

En entrant, je remarquais que l'entrée et le décor n'avaient pas beaucoup changé, j'étais au milieu d'un palais d'un conte de fées, ou d'une princesse Disney peut-être, mais en moins sympa. Juste un décor magnifique. Il y avait du style dans la maison, c’était indéniable. Des grandes colonnes en marbre, un parquet foncé mais d’une couleur tout de même chaude. Et des meubles venant des antiquaires, ou je ne sais d’où, mais qui à chacun d’eux, devait valoir une petite fortune. Tristan m'indiqua que ma mère et mon père se trouvait dans le petit salon. Je m'y dirigeais, et je laissais Tristan m'annoncer. J'entrais selon l'étiquette, un peu après. Mes parents me fixèrent.

Transition et amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant