Rabbit & Wolf Tome 1 : Amour Naissant

Chapitre 29

Le lendemain, alors que les cours avaient repris pour la seconde A, Izuku était dans la Lune, n'écoutant pas son professeur d'anglais parler avec énergie. Il ne faisait que repenser à ce qu'il s'était passé la veille avec Katsuki. Jamais il n'aurait été assez audacieux pour imaginer que le blond veuille l'embrasser, mais pourtant, s'il n'avait pas prononcé son prénom, ils auraient tous les deux franchi le pas, se laissant aller à un baiser langoureux. Son esprit ne faisait qu'imaginer la scène qui aurait pu avoir lieu. Les lèvres de Katsuki se plaquer sur les siennes pour les dévorer, tout en baladant ses mains sur son corps alors qu'il se serait accroché à ses cheveux blonds cendrés tout en gémissant contre sa bouche alors qu'il aurait fini par glisser sa langue entre ses lèvres. Katsuki aurait ensuite passé ses mains sous son tee-shirt, caressant le bas de ses abdominaux, le plaquant un peu plus contre le mur avec force alors que leurs langues jouaient ensemble. Ils se seraient ensuite séparés à contre cœur, se regardant avec profondeur avant de reprendre le baiser avec plus de sauvagerie et d'intensité, les mains de Katsuki caressant avec plus de légèreté sa peau nue frémissante contre ses doigts. 

Alors qu'il fixait la nuque de Katsuki, toujours dans ses pensées, la sonnerie qui annonçait la fin de l'heure de cours résonna dans la salle de classe, le sortant de sa rêverie concernant cette personne qui partageait sa vie depuis toujours. 

Ayant besoin de prendre un peu l'air profitant de cette pause pour se diriger vers le couloir, désireux de trouver un moyen d'échapper à ses pensées qui ne faisaient que le torturer et douter de lui-même. Passant ses mains sur son visage tout en franchissant le chambranle de la porte, Izuku se demandait bien ce qu'il lui avait pris d'imaginer de telles choses avec Katsuki. Que lui arrivait-il ces derniers jours pour voir ce garçon qui était avec lui depuis sa plus tendre enfance, différemment, de façon plus romantique, autre que comme le rival qu'il était censé représenter pour lui. 

Izuku était tout simplement perdu sur ce qu'il pouvait ressentir. Il avait toujours cru être amoureux de son amie Ochaco, mais plus il avançait dans sa vie, plus il traversait des choses avec pour sujet principal Katsuki, plus il se mettait à douter de la nature de ses sentiments pour la jeune féline qui l'avait aidé lors de l'examen d'entrée de Yuei. Peut-être était-elle une simple amie pour lui, mais alors qu'est ce qu'était exactement Katsuki pour lui ? Un ami d'enfance perdu ? Un rival ? Un ami ? Ou alors, un amour naissant ? Il ne pouvait pas nier avoir fantasmé sur Katsuki pendant leur voyage à Okinawa quand il s'était assoupi dans les bains et qu'il s'était imaginé le blond en train de le toucher, ni même n'avoir jamais ressenti d'étranges sensations en sa présence, mais de là à l'aimer. Izuku ne savait plus. 

À mesure que sa réflexion s'étoffait, le jeune loup était de plus en plus perdu concernant ses propres sentiments, doutant de sa propre sincérité. 

Adossé contre un mur, la tête penchée en arrière, fixant un point invisible, Izuku espérait pouvoir momentanément sortir Katsuki de sa tête et respirer pour mettre de l'ordre dans ses sentiments, mais le visage de son ancien ami d'enfance, les oreilles dressées avec orgueil, lui revenait toujours en mémoire. Izuku ne pouvait s'empêcher de penser que Katsuki était vraiment adorable, son animal contrastant avec son tempérament explosif, sa queue s'agitant quand il était furieux. Ou encore, ses sourires en coin quand il était fier, sa voix parlant avec assurance, son odeur envoûtante. Tous ces petits détails qui faisaient Katsuki et qui pouvaient le faire céder à ses charmes si il n'était pas conscient de qui il était. 

La sonnerie résonna à nouveau dans les couloirs et au seins des classes, obligeant Izuku à retourner en classe avant l'arrivée d'All Might pour le cours de super-héros 101. 

Perdu dans ses songes, alors qu'il traversait la salle de classe pour arriver à sa place, Izuku trébucha sur son lacet, se rattrapant in extremis à ce qu'il lui passait sous la main. Une main sur un bureau qui n'était pas le sien, l'autre sur le dossier d'une chaise dont le propriétaire était tourné vers lui, l'ayant vu trébuché du coin de l'œil.