II : Chapitre 15- Aelred

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Son oreille appuyée contre une pierre au sol, Aragorn ferme les yeux pour se concentrer.

- Leur pas a accéléré, murmura-t-il, avant de se redresser. Ils ont dû sentir notre odeur. Allons-y !

Sans attendre il repart au pas de course, et je le suivis de près. Nous dévalons la colline derrière Aragorn avec Legolas et Gimli. Je peux entendre la respiration sifflante du Nain.

- Allez Gimli ! l'encourage Legolas.

- Trois jours et trois nuits de poursuite ! Grommelle-t-il. Sans manger ni s'arrêter.

Je n'avais plus qu'en tête l'idée de sauver Merry et Pippin. Elle a pris une si grande place dans mon esprit que je ne ressens plus la douleur qui parcourt la plante de mes pieds et les muscles de mes jambes. Mon souffle s'est régulé, et ma faim et ma soif ont disparu.

- Il faut respirer... ; marmonne Gimli. C'est la clef. Respirer!

Malgré notre bonne allure, les Orques devant nous sembles accélérer encore plus.

- Ils courent comme si les fouets de leur maître étaient à leur trousse, constate Legolas.

Nous continuons de courir sur l'immensité du Rohan, du jour au coucher du soleil.

                     Finalement nous nous arrêtons plus loin, au sommet d'une colline. Legolas pris un peu d'avance et vient se planter au bord d'un rocher, surplombant les plaines du Rohan.

Au loin, un nuage de poussière vient troubler la tranquillité du paysage.

- Legolas ! S'écrit Aragorn. Que voient vos yeux d'elfes ?

- Les Uruk-Hai se dirigent vers le nord-est, répond-il. Ils emmènent les Hobbits en Isengard !

- Saruman, murmure Aragorn.

Sans attendre nous les poursuivons.

Le soleil naissant à l'horizon, se lève alors que nous talonnons les Orques à travers les champs à grande vitesse.

- Un soleil rouge se lève, dit Legolas, les sourcils froncés. Beaucoup de sang a dû couler cette nuit.

Une bonne demi-heure plus tard, des chevaux au loin se font entendre. Nous nous arrêtons et Aragorn et moi échangeons un regard intrigué avant d'observer devant nous.

Un groupe de cavalier chevauchent la colline, se dirigeant droit sur nous. Avec une vitesse et une habileté étonnante, nous sommes aussitôt étroitement encerclés par la multitude de chevaux.

J'empoigne discrètement le pommeau de mon épée, tandis qu'Aragorn lève les mains en signe de reddition ...

Un des cavaliers, qui semble être leur chef, s'avance et nous toise depuis son cheval.

- Quelles affaires peuvent bien avoir un elfe, deux humains et un nain, ensemble? Parlez vite!

 - Donnez-moi votre nom, dresseur de chevaux, et je vous donnerai le mien, réplique Gimli immédiatement. Le chef descend de cheval et s'avance vers le nain qui fait un signe de tête arrogant à l'approche du cavalier.

- Je vous couperais bien la tête, la barbe et tout le reste, Maître Nain, si elle se tenait un peu plus haut du sol.

Sans me retenir, en une fraction de seconde, je tire mon épée pour la pointer sous la gorge de l'homme.

- Je vous interdis de le menacer...nos affaires ne regarde que nous !

Mais à peine ai-je terminé ma phrase, sifflée entre mes dents, que toutes les lances pointèrent ma tête.

Legolas encocha une flèche, visant à son tour le chef.

- Ne vous avisez pas de la toucher.

Je ne l'avais jamais entendu aussi menaçant. Si bien que je lui jetais un rapide cou d'œil inquiet avant de reposer mon regard, aussi froid que possible sur ma cible.

Le cavalier, m'examina minutieusement ; chaque trait de mon visage. Mais je ne flanche pas, et mon épée effleure toujours son cou.

Aragorn s'avance enfin et abaisse calmement de sa main, chacun de nos arc et épée.

- Je suis Aragorn, fils d'Arathorn. Voici T/n, Gimli, fils de Glóin, et Legolas. Nous sommes des amis du Rohan et de Théoden, votre roi.

Mais avant que quiconque, n'ajoute quoi que ce soit un des cavaliers se faufila entre les chevaux pour arriver en face de nous, dans le cercle.

Un silence s'ensuit, lui me fixant intensément à travers son casque.

- Retournez sur votre cheval ! Ordonna le chef.

Mais le cavalier inconnu s'approche de moi et ne vient s'arrêter qu'à quelques centimètres.

- C'est impossible, murmure-t-il.

Je recule d'un pas, ne comprenant pas ce qui est en train de se passer.

Le cavalier retira son casque... et une pluie de cheveux vient tomber harmonieusement sur son visage.

Et mon cœur fit un bon dans ma cage thoracique.

- N'approchez pas ! Gronde Legolas.

Mais mes yeux ne peuvent quitter ceux du cavalier. Après toutes ces années, j'arrive quand même à le reconnaître.

J'abaisse doucement le bras de Legolas qu'il avait prestement levé pour me séparer de lui.

- T/n ?

Sa voix est si douce si...innocente.

Je commence à scruter le nouveau venu, pendant plusieurs secondes, dans le silence absolu des autres qui ne comprenaient pas non-plus.

Puis sans attendre il me prit dans ses bras, et enfouis sa tête dans mon cou.

- T/n c'est toi ! Je n'arrive pas à le croire ! S'écrit-il.

Toujours prise sous le choque de la violente étreinte, je ne réagis pas immédiatement, avant d'enfin poser simplement mes bras autour de lui.

- Aelred...

Pour Toujours - Legolas x reader (histoire entière)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant