Il faisait noir. Une noirceure atroce. Personne n'arrivait à voir le mouvement de leurs mains devant leurs yeux. Une noirceure à laquelle la vision de s'habitue pas. Chacun marchait à taton, une main devant le corps, question de ne pas rencontrer quelque chose -ou quelqu'un- sans s'y attendre. L'ambiance était sinistre. Rien n'aurait pu rassurer la dizaine de garcon qui marchait en rang, le coeur de chacun d'entre eux battaient à la chamade. Le premier de rang s'arrêta, laissant les autres foncer sur lui. Il venait d'entendre quelque chose. Un craquement, du gravier qui bouge, un pas. Ses yeux se promenèrent autours de lui. Rien. Il ne voyait rien. Il continua d'avancer, plus lentement. Jamais leur coeur n'avait battu aussi vite. Jamais avaient-ils autant regrettés leur présence ici. Jamais ils n'auraient pu prédire les prochains événements.