Li-Soo Murakami

J'ai une histoire... assez compliquée.
Je ne connais pas mes vrais parents. Un tant soit peu qu'ils puissent être de vrais parents. Puisqu'il m'ont abandonnée à ma naissance.
J'ai été recueillie par un vieil écrivain acariâtre et étrange, que vous connaissez peut-être - ou pas. Haruki Murakami. Il s'est toujours occupé de moi, depuis qu'il m'a trouvée. A sa manière, mais il s'est occupé de moi. Il m'a élevée, il m'a enseigné, il a fait de moi quelqu'un. De bien, je crois. J'espère.
Il m'a toujours dit "Vis de ce que tu veux, mais fait ce que tu aimes. Aies mille passions dans l'existence, on en rira. Mais aies-les quand même car si tu fais vivre tes passions, elle te font vivre aussi." Lui, sa passion, c'est d'écrire. Il écrit tout le temps, une cigarette au coin de la bouche, des piles de papiers jaunis à côté de lui, sur sa vieille machine à écrire - il a toujours refusé de se mettre à l'ordinateur.
Moi, des passions... j'en ai bien mille - au moins. J'ai essayé l'écriture sur la machine à écrire d'Haruki. J'ai commencé le piano sur celui de la gare de Shibuya. Et finalement, j'ai découvert la danse un soir, en traînant dans les bas-quartiers, en compagnie d'un groupe de garçons de mon âge à peu près qui se trémoussaient sur ce que j'ai plus tard fait mon groupe préféré.
Alors comme on m'avait dit de faire vivre mes passions en en vivant, j'ai dansé, dansé, dansé, toujours et encore. J'ai fait des petits boulots, mes amis m'ont aidée, et j'ai postulé dans des dizaines de castings et d'auditions. Au Japon, d'abord, et puis avec ce que j'avais amassé j'ai pu partir plus loin. A Shanghai, à New York, à Chicago, à Paris, et puis il y a un an, à Séoul. J'ai passé huit auditions là-bas. J'ai dansé Danger, Playing With Fire, Universe, Dejavu et tant d'autres...
J'ai été retenue par deux agences. J'ai choisis la BigHit.

Et aujourd'hui, c'est là-bas que je suis trainee.