Mon histoire avec l'écriture a toujours été à la fois fusionnelle et conflictuelle.
Enfant, l'apprentissage de la lecture s'avère très compliqué. Je suis diagnostiquée dyslexique et dysorthographique. Pourtant je reste intriguée par les mots et les livres. J'invente des histoires bien avant d'apprendre à écrire.
Dans un monde bien trop surchargé sensoriellement, ces univers que je crée me permettent de m'évader. J'étais la petite fille toujours dans son monde et en décalage avec les autres. C'est toujours le cas.

Malheureusement après des années d'humiliation scolaire, j'oublie mes rêves d'écriture, persuadée que ce n'est pas la place d'une « multidys ». Malgré tout, les mots refusent de me quitter. Des récits envahissent mon esprit quotidiennement. En secret, j'en noircis des carnets entier.
La découverte de mon autisme me libère progressivement. Je participe à quelques concours d'écriture. Une de mes nouvelles remporte le premier prix aux Halliennales.

De là, un nouveau déclic se produit et j'ose. Je commence l'écriture d'Elaïmet. Une amie me pousse à m'inscrire sur wattpad pour le publier. Après des mois d'angoisse, la fillette en moi, qui se rêvait écrivain, me murmure alors : « Qu'est-ce que tu risques ? »

Me voilà donc ici.


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