Après une vie rêvée

Chapitre 8

Chapitre 8 :

L'infirmière a relevé la tête de son ordinateur.

-Vous êtes l'époux de Madame Granger ? a demandé la vieille dame.

Le jeune sorcier a acquiescé.

-Où est sa chambre ? a-t-il continué avec un léger sourire.
-Votre femme avait raison ! Vous êtes sûrement le plus bel homme que je n'ai ja...

Quelqu'un s'est raclé la gorge.

-Madame Barrie... Êtes-vous en train de dévoiler les confidences de l'un de nos patients ?
-Docteur Moore, a salué l'ancien Serpentard en pivotant.
-Je n'oserais jamais faire ça ! a répondu la vieille infirmière en croisant les bras.
-Madame Granger est dans la chambre 394, c'est au troisième étage et directement sur votre gauche.

Le jeune blond a hoché la tête en guise de remerciement, puis il s'est dirigé vers les escaliers. Il a rapidement traversé les deux étages, avant d'arriver devant la porte de sa femme. Il a inspiré profondément, puis il a replacé (inutilement) sa veste noire.

-Je peux ? a-t-il demandé en ouvrant la porte.

Les prunelles du joueur de Quidditch ont directement croisé les pupilles de l'héroïne de guerre, provoquant immédiatement une accélération du rythme cardiaque et de la respiration chez la malade.

-Je... vais vous laisser... a déclaré Bélinda Holt en se relevant.

Elle a ramassé ses affaires et elle s'est approchée du blondinet.

-Moore a dit qu'elle ne devait pas s'agiter...

La jeune femme a jeté un coup d'œil au rythme cardiaque de sa cousine : un rythme qu'elle trouvait déjà bien trop élevé.

-... si tu as envie de faire quelque chose qui... pourrait l'agiter...

Drago a finalement lâché la jeune sorcière du regard.

-... évite, a clôturé Bélinda avec un sourire gêné.

La cousine a rapidement quitté la petite chambre, laissant les deux sorciers seuls.

-Tu veux de l'eau ? a-t-il directement demandé.

Hermione a secoué la tête.

-Mmh... a-t-il marmonné en se traitant mentalement d'idiot.

Hermione a passé l'une de ses mains sur son visage, alors que le jeune joueur de Quidditch déposait ses affaires dans l'un des coins de la pièce. Elle a penché la tête, observant attentivement son comportement et son apparence.

Ses vêtements étaient toujours aussi bien accordés et disposés, ses cheveux blonds étaient toujours aussi étincelants et bien coiffés et l'odeur qui venait titiller ses narines était toujours celle qu'elle avait connue pendant leurs années d'études.

Malgré ses envies (et espoirs), un sentiment de sécurité a commencé à réchauffer son cœur.

-Alors... Tu vas bien ? a-t-il finalement demandé.
-Pourquoi ? a-t-elle répondu la gorge serrée.
-Pourquoi quoi ? a-t-il questionné en évitant son regard.

Elle s'est redressée.

-Pourquoi est-ce que tu m'as retrouvé ?
-Pourquoi est-ce que tu m'as épousé illégalement ? a-t-il demandé avec un petit sourire.
-Ce... ce... a-t-elle commencé les joues rouges.
-Comment est-ce que tu as fait ? a-t-il continué en plissant les yeux. Tu m'as créé des papiers d'identité moldus ?

La jeune femme a remonté ses couvertures, avant de passer ses mains dessus, avec une nervosité impressionnante.

-C'était... juste... un exercice.
-Oh vraiment ? a-t-il répondu en haussant les sourcils.
-Ma psychomage voulait que je... je marque une rupture aussi... aussi réelle que... que notre mariage dans... dans... dans ma tête et... et je... a-t-elle commencé alors que son rythme cardiaque augmentait au même titre que sa respiration.

Le sorcier a jeté un coup d'œil à l'immense machine moldue.

-... je... je devais juste... envoyer quelques papiers... pour... pour le div... le divorce et... je...
-Pourquoi est-ce que tu paniques autant ? a-t-il demandé en se reconcentrant sur elle.

La serveuse a haussé les épaules : même si elle savait que c'était à cause de sa simple présence.

-Est-ce que quelqu'un t'a dit que j'étais en colère ? a-t-il continué en fronçant les sourcils.
-Ce... ce serait logique... a-t-elle murmuré en regardant ses couvertures.
-J'aime être considéré comme ton mari.

Il a déposé sa main sur le lit de la jeune femme, à quelques centimètres de ses pieds.

-Je t'ai cherchée pendant des années et un idiot m'a finalement indiqué ton emplacement.
-Qui ? a-t-elle chuchoté.
-Peu importe... J'ai décidé de venir te voir immédiatement.

Ses lèvres se sont légèrement étirées.

-Je t'ai cherchée pendant des années pour pouvoir t'épouser et accessoirement, pour pouvoir te faire un ou des enfants.

Hermione s'est redressée davantage, les joues rouges.

-Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas contacté ? a-t-il chuchoté après quelques minutes.
-Pourquoi est-ce que je l'aurais... a-t-elle commencé en tournant la tête.
-Tu es malade.
-Mon médecin n'avait pas le droit de t'en parler... Je... Laisse couler.

Il a plissé les yeux.

-Laisse couler ? a-t-il répété sèchement. Comment ? Tu aurais dû me contacter !
-Pourquoi ? a-t-elle chuchoté.
-Sérieusement ? a-t-il répondu sur le même ton.
-Comment aurais-je osé faire ça ? a-t-elle demandé en adoptant le même ton que lui.

Elle a tourné la tête vers son ancien camarade de classe, retrouvant subitement l'assurance et le courage de son adolescence.

-Je t'ai abandonné dans l'un des pires moments de notre vie ! Je t'ai laissé ! Je n'ai pensé... j'ai... Je n'avais pas le droit et je n'ai toujours pas le droit de revenir dans ta vie ! Je ne mérite pas ta gentillesse ou ton attention ! Je suis... Je suis...
-La femme de ma vie.
-... un monstre, a-t-elle terminé quelques secondes après son intervention.

Elle a fermé les yeux, en déposant inconsciemment l'une de ses mains sur sa poitrine : elle avait mal.

-Tu ne peux pas dire ça...
-C'est la même chose pour toi ! s'est-elle écriée en ignorant sa douleur.

Il a froncé les sourcils.

-... On ne se connaît même plus... Les années changent les personnes et...
-Très bien ! s'est-il exclamé en se relevant.

Il a ramassé ses affaires.

-Ton médicomage moldu m'a dit que tu pourrais sortir dès demain ! Alors... on va se donner un premier rendez-vous dans l'après-midi et... on ira déjeuner ensemble et...

Ses joues se sont légèrement colorées.

-... je vais apprendre à connaître la femme que tu es devenue... je vais... je vais retomber sous ton charme et tu retomberas sous le mien... a-t-il continué en se rapprochant d'elle. Je... Je vais te montrer l'homme formidable que je suis devenu et... une fois que j'aurais réparé ton cœur...

Il a déposé sa main sur la joue de la jeune femme, avant de l'embrasser furtivement : un baiser tellement rapide que la sorcière n'a même pas eu le temps de le détecter.

-... je t'épouserai officiellement.

L'héritier des Malefoy a quitté la chambre, avant de s'adosser contre la porte. Il a directement passé ses mains sur son visage et plus précisément sur ses lèvres, alors que ses joues se coloraient de plus en plus.

-Excusez-moi... a-t-il dit en arrivant près de l'entrée.
-Vous partez déjà ? a demandé l'infirmière.
-L'étrange chose dans la chambre de ma femme... Elle n'arrête pas de biper.

L'infirmière a froncé les sourcils.

-Vous l'avez... a-t-elle commencé.
-Bonne journée.

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Bonsoir !
Oui... c'est inhabituel d'avoir un chapitre le lundi : mais c'est celui d'hier !
J'espère que vous avez aimé ! Dîtes-moi !
Mélissa.

PS : Je répondrai bien à vos commentaires du chapitre précédent ! (Je termine juste mes p'tits devoirs et j'y cours !)