Après une vie rêvée

Chapitre 6

Chapitre 6 :

L'ancien Serpentard s'est longuement observé dans l'une des vitrines.

-C'était une idée de merde... a-t-il marmonné en secouant la tête.

Ses différents sortilèges s'étaient déjà dissipés : rendant à son visage ses immenses cernes et sa pâleur habituelle. Ses vêtements étaient toujours parfaitement accordés : mais son transplanage lui avait (étrangement) arraché sa veste.

-Vous voulez une rose ? a demandé une vieille femme en s'approchant.

Drago Malefoy s'est retourné.

-Je... euh... Je ne peux pas vous payer.

Les lèvres du jeune homme se sont légèrement étirées : alors qu'il se rendait compte que c'était la première fois qu'il prononçait ce genre de phrase.

-Oh ! Elles sont gratuites ! s'est-elle exclamée joyeusement.
-Vraiment ?
-Je dois fermer ma boutique... alors... a-t-elle déclaré avec un petit sourire triste.
-Je peux peut-être vous... a-t-il commencé en sentant une pointe de compassion s'enfoncer dans son cœur.
-Prenez-là ! Votre femme sera sûrement aux anges ! a-t-elle coupé en lui tendant une rose rouge.

Drago a adressé un petit sourire à la vieille femme.

-Merci... euh... bonne journée, a-t-il déclaré alors qu'elle s'éloignait.

Le jeune homme a baissé les yeux : pour pouvoir mieux observer la rose qu'elle venait de lui laisser.

-Elle va sûrement... aimer.

Le blond a hoché la tête : avant de rentrer chez lui pour se changer.

Ellipse temporelle

-Tu es déjà rentré ?
-J'ai perdu ma veste en transplanant.

Pansy Parkinson a haussé les sourcils : c'était la première fois que son transplanage n'était pas parfait.

-Pourquoi ? a-t-elle demandé en tournant la page de son magazine. Tu as été perturbé ?

Le jeune homme a secoué la tête.

-Pas vraiment... Qu'est-ce que tu penses de cette veste ? a-t-il demandé en écartant les bras.
-Bien.
-Juste... bien ?
-Pourquoi est-ce que tu me demandes ça ? Habituellement... a-t-elle commencé les sourcils légèrement froncés.

L'ancien Serpentard a haussé les épaules.

-... Euh... Drago ?
-Mmh ? a-t-il marmonné en changeant magiquement de veste.
-Pourquoi est-ce que tu portes une alliance ? a-t-elle demandé en croisant les bras.

Le blond a baissé les yeux, en s'insultant intérieurement.

-C'est pour emmerder les journalistes.
-Quoi ? a-t-elle répondu les sourcils toujours froncés.
-C'est une idée de Amy... Ne cherche pas... ses idées sont peut-être étranges... mais elles sont merveilleuses.

Le jeune homme s'est rapidement observé dans le miroir, avant de hocher la tête et de s'approcher de sa meilleure amie. Il a déposé ses lèvres sur sa joue et l'une de ses mains dans ses cheveux.

-Tu peux déjeuner sans moi... l'entraînement risque de traîner en longueur.

Elle a hoché la tête, en se disant qu'elle aurait peut-être dû l'enfermer dans sa chambre.

Ellipse temporelle

Drago Malefoy était (encore) devant l'une des vitrines.

-C'est bon... a-t-il marmonné en secouant la tête.

Il a replacé (inutilement) sa veste et tourné nerveusement (et inconsciemment) son alliance.

-... je suis super canon.

Après plusieurs exercices de respiration, l'ancien Serpentard est entré dans le petit restaurant.

Ses prunelles ont directement rencontré celles de Bélinda Holt, la cousine de l'ancienne mère de famille. La restauratrice lui a adressé un petit sourire, avant de lui indiquer (assez discrètement) l'emplacement de la brunette.

-Merci, a-t-il articulé silencieusement.

Ses yeux se posèrent naturellement sur une silhouette familière et son cœur essaya vainement de quitter sa cage thoracique.

L'ancienne Gryffondor n'avait pas beaucoup changé. Ses cheveux étaient encore incroyablement sauvages et son corps semblait toujours aussi frêle. Le sourire commercial qu'elle abordait était absolument craquant, au même titre que l'uniforme qu'elle portait. (Un uniforme que Drago aurait bien accroché sur le mur, avec la jeune femme dedans, de préférence.)

Malgré ses légers tremblements et ses joues brûlantes, le joueur de Quidditch s'est approché de l'ancienne mère de famille. Il allait se racler la gorge pour attirer "naturellement" son attention, quand la voix de la jeune femme arriva jusqu'à ses oreilles.

Une belle voix, douce et délicate.

Il a secoué la tête : comment avait-il pu penser qu'il était capable de terminer sa vie sans elle ? Après toutes ces années, il l'avait encore et toujours dans la peau.

-Excusez-moi... Vous avez des tables disponibles ? a-t-il lancé soudainement.
-Nous avons... a-t-elle commencé en se retournant.

Le plateau de la jeune femme s'est écrasé sur le sol et ses paupières se sont agitées pendant plusieurs secondes.

-Tu essayes de t'envoler ? a-t-il demandé avec un sourire amusé.
-Drago ? a-t-elle finalement murmuré.

Le jeune homme a ramassé son plateau : en faisant bien attention à ne pas la lâcher du regard.

-C'est... toi ? a-t-elle chuchoté en reculant de quelques centimètres.
-Faut croire.
-Je... Je...

Il lui a redonné son plateau : un plateau qu'elle plaqua directement contre sa poitrine.

-Je... suis... en train de... rêver ? a-t-elle murmuré en respirant assez difficilement.
-Tu n'es pas en train de rêver.

Il a penché la tête : est-ce qu'elle faisait encore des crises d'angoisse ?

-Mais... est-ce que tu sous-entends que... tu rêves encore de moi ? a-t-il demandé en s'approchant une nouvelle fois. C'est... une bonne chose.
-Je...
-Alors... dis-moi... a-t-il coupé avec un sourire en coin.

Il a fouillé dans la poche de sa veste.

-... est-ce que je t'ai manqué ? a-t-il demandé en lui tendant la rose rouge.

Les yeux de la jeune femme se sont déposées sur la rose : le Drago de ses rêves disait souvent que... Hermione Granger a attrapé la rose, avec une telle violence que les épines se sont enfoncées dans sa peau.

-Idiote ! a directement déclaré Drago.

Des gouttes de sang se sont écrasées sur le carrelage.

-Alors... c'est vraiment... toi...

Les jambes de la brunette ont flanché et les mains de Drago se sont directement installées autour de sa taille.

-Sérieusement... tu ne pouvais pas m'accueillir normalement... a-t-il soupiré en l'approchant de lui.

La tête de la jeune femme s'est déposée contre son torse : augmentant son rythme cardiaque et ses rougissement.

-Bélinda ! Je crois que nous avons un problème ! s'est-il écrié.
-Quoi ? s'est exclamée la restauratrice en s'approchant.
-Ma femme vient de perdre connaissance.

Bélinda a déposé ses mains sur les joues (anormalement) pâles de sa cousine.

-Steven ! s'est-elle écriée en se retournant. Arrête de picoler et appelle une ambulance !

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C'était le chapitre de cette semaine !
Qu'est-ce que vous avez pensé de cette petite rencontre ? Dîtes-moi !
À la semaine prochaine !
Mélissa.