Aristide et moi ne nous disons rien, je lui offre ce répit. Je ne demande qu'à savoir ce qu'il a dans la tête, néanmoins je le laisse tranquille. Le péché de Jack a été de refouler la vérité et de faire comme ci ce n'était jamais arrivé, je suis hétéro point barre. Caroline n'a pas juste refoulée cela, elle en a voulu à ces deux hommes de l'être, elle a grandi une haine indescriptible pour son frère, ça c'est au-delà de ce que je pouvais imaginer. J'avais des doutes, mais ils se sont effacés d'un claquement de doigt : Caroline était vicieuse.
Diane nous demande si nous sommes prêts à reprendre, sa mère va mieux. Un peu lasse, mais elle peut tenir. J'attends de voir ce qu'il va faire, il me prend la main et nous retournons à l'intérieur. Une nouvelle personne s'est jointe à nous.
Un homme de notre génération, les cheveux aussi gris que les miens, des rides très marquées et les yeux très petits, il ressemble à un des hommes qui tapissaient les photos. En nous voyant, sa mine s'assombrie, il n'a pas l'air ravi de notre présence.
— Je vous présente mon père.
— Jean-François, la coupe-t-il.
Aristide et moi restons polis, même si il ne semble pas enclin à nous rendre notre politesse. Les gens de cette famille sont étranges, très étranges. Diane fait une mine désolée derrière lui, on voit que les femmes n'ont pas beaucoup à dire dans ces lieux.
— Chéri, tu veux rester avec moi ? interrompt la malade.
— Oui, je veux te tenir la main.
Il ordonne à leur fille de nous laisser, ce qui me choque. Elle est auprès de sa mère depuis le début, pourquoi la renvoyer ainsi.
— Thomas a l'air d'avoir besoin de toi, va lui tenir compagnie. Il est de mauvaises humeurs.
CHARLES NE DIT RIEN !
NE DIT RIEN !
CE N'EST PAS TA FILLE !
— Permettez moi, il n'est pas un enfant, il peut se tenir compagnie tout seul, elle a le droit d'être où elle veut.
— Désolé, je ne me rappelle vous avoir demandé votre avis.
Sur le point de lui sortir un sarcasme de haut niveau, Aristide s'excuse à ma place et me ramène à nos chaises.
— Laisse tomber, il est homophobe et patriarcal.
Surpris de cette analyse rapide de mon ours, je déteste encore plus ce type, il me rappel mon père. Aris a raison, il n'en vaut pas la peine. Diane obéit à son père, ce dernier s'asseoir derrière le rideau, près d'elle. Je regarde ailleurs, ils ne m'inspirent pas des masses.
— Tu n'as pas eu de travail aujourd'hui ?
— Si, mais tu comptes plus que tout ça. Je ne vais pas t'interrompre, tu peux parler sans problème.
— Tu ne le supporteras pas.
— Ma muse, c'est à moi de le décider.
Caroline Mollinard revient vers nous, un air grave.
— Après cette réflexion, j'ai pris une décision. Vu que tu avais déjà commencé à inclure Augustin comme un de tes meilleurs amis, j'ai pris la balle au vole. Je suis retourné chez lui pour parler.
Augustin rit en me racontant une anecdote. Il a été surpris de me voir chez lui, et surtout que je connaisse son adresse.
Il ne se souvient pas de ma première visite.
Je le déteste ! Mais Je l'aime aussi.
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Les Couleurs De La Mémoire (Ancien «Nos Mémoires»)
RomanceAristide râle, Aristide chante faux, Aristide adore le rock, Aristide passe ses soirées à troller sur le net, Tout le monde croit connaître le sexagénaire qui hante la maison abandonnée. Pourtant, Aristide a un lourd secret, qu'il ne peut dire à per...