Retour en arrière

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Je tapa du poing contre la paroi. Il baissa les yeux en sursautant légèrement et se pinçant les lèvres.

Celia : ouvre la porte !

Je cogna et refrappa mais rien n'y faisait, et lui qui restait là à fixer le sol, sur lequel une larme venait d'atterrir.

Celia : Bordel Cinq ouvre cette putain de porte !

Il releva ses yeux embués sur moi, l'air de souffrir plus de la situation.

Cinq : je suis désolé mais je ne peux pas te laisse y aller.
Celia : ouvre la porte ! Ouvre cette porte...

Je continuais de laisser ma main taper au rythme de mes paroles, les larmes coulant sur mes joues. Je ne savais pas comment il m'entendait ni même si il m'entendait mais mes cris avaient l'air de l'atteindre. Peut être était-ce à cause de notre lien...

Celia : ouvre la porte...

Je me laissa tomber contre, à bout de force, mentalement comme physiquement.

Celia : pourquoi est-ce que tu me fais ça ?

J'aurais jurer avoir entendu un sanglot, mais impossible de savoir si c'était le mien ou le sien.

PDV Cinq :

J'étouffa un sanglot qui me resta au travers de la gorge. C'était la seule solution.
Je ne pouvais même plus voir ses yeux, ses yeux que j'aimais tant mais que j'avais blesser trop de fois. Au fond peut être n'étais je pas assez bon pour elle ? Le goût de ses lèvres restait sur les miennes, et me faisait penser que notre amour n'avait pas été qu'un rêve.
Même si je risquais de le réduit à néant.
L'entendre pleurer m'affectait plus que je ne l'aurais voulu et je me força à me couper de toutes émotions.

Cinq : si je fais ça c'est pour ton bien.

Ça y est. J'avais retrouver ma voix dénué de toutes traces d'affection. J'étais juste hautain.
J'effaça mes larmes et quelconque trace de tristesse ou de peine sur mon visage et contracta la mâchoire. Comme si il ne s'était rien passé. Je serra les poings et quitta la pièce, ayant besoin de marcher pour défouler ma colère. J'arriva seule dans la cuisine et déplaça le sac de Celia.

Lila : où elle est ?
Cinq : elle ne se sent pas bien.
Lila : qu'est-ce que tu lui as fait ?!

J'arrêta le poing qu'elle s'apprêtait à m'envoyer et défia la folle du regard.

Lila : parfois on dirait que tu n'en a rien à faire de ce qu'elle peut ressentir. Pourquoi tu-
Cinq : parce que je tiens à elle justement ! On a pas le temps pour des conneries, alors on y va. Maintenant.

Personne n'osa ajouter quelque chose, tout le monde se doutant bien de ce que j'avais fait mais aucun n'osant faire la remarque et déclencher un esclandre avant de partir sauver le monde. J'attrapa la mallette et 1964, nous voilà.

PDV Celia :

J'étais assise contre le mur, les jambes repliées et les larmes roulant silencieusement sur mes joues. Pourquoi me faisait il cela ?
Avais-je été bête de croire que l'on pourrait s'aimer ? Aurait-il été possible que peut être que ce que je voyais dans son regard n'ai été que le reflet de mon propre amour ?
Ils allaient venir me chercher, Lila le tuerait aussi non. Même si il était fort dans l'art de diriger... Pourquoi n'avait il pas confiance en moi ? Pourquoi est ce que personne dans cette maison ne me croyait capable ? Pourquoi est-ce qu'il s'entêtait à me mettre de côté ?
Je regarda la pièce en détail, toutes les particules de poussière et toutes mes larmes étaient en lévitation, comme si le temps s'était arrêté. J'étais vide, je ne ressentais plus rien, à part le néant. Même ma conscience avait arrêter de parler.
J'imagine qu'ils devaient être arrivés à Dallas ou en Californie, quoi qu il en soit, ils n'étaient plus dans la même ligne temporelle que moi.
Pouvais-je voir leur avenir de si loin ?
Je me concentra et régula ma respiration, puis me concentra sur un esprit que je connaissais.
Évidemment le plus simple était celui de Cinq.
Je me pinça les lèvres et souffla doucement.

C'est toi le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant