Chapitre 26: Anachronisme

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Seonghwa:

Pendant que les garçons se goinfraient de biscuits, le prince Jung nous expliquait une différence importante entre nos deux mondes.

- Donc dans le monde de l'autre côté, vous êtes à un temps différent du nôtre. Nous, il est arrêté en 1812.

- QUOI ?! Mais comment c'est possible ?!, s'emporta avec étonnement Mingi.

Hongjoong qui dormait juste avant, sursauta sur sa chaise, réveillé par le cri de Mingi. On lui expliqua la situation pour qu'il comprenne le contexte.

Mingi n'était pas le seul à réagir de cette façon car le reste du groupe et moi étions également subjugués par cette révélation. Puis Hongjoong commença à rire. Je compris moi aussi et me mis à rire avec lui. Au final, qu'ils aient compris ou non, les autres rirent avec nous. Mais je m'arrêtais à la vue du prince Jung qui ne riait pas avec nous.

- Donc... Ce n'est pas une blague ?!, demanda Hongjoong qui y avait cru en premier.

- Tu as vraiment cru que c'était une blague ?! J'en fais des meilleurs !, se vanta le prince.

Il nous expliqua deux trois trucs puis mit fin à nos questions lorsqu'il nous incita à en dire plus sur notre vie. Il nous assomma d'interrogations. C'est d'ailleurs comme cela qu'il appris pour nos mois dans la forêt attisant encore plus sa curiosité...

- Et du coup... Comment vous faisiez pour...

Il devint soudainement moins confiant, presque timide.

- Pour ?, l'invita à continuer Yeosang qui n'aimait pas attendre.

- Pour... Pshiii !

- Quoi ?, ria Yunho.

- Bah pour... Pshiii !

- C'est un vocabulaire de 1812 ?, se moqua Jongho.

- Enfin pour... Vous soulager quoi... Aller aux toilettes...

Toute sa scène pour seulement cela nous fis tellement rire que nous n'avions pas vu arriver notre précieux Shiber qui monta sur la table et commençait à piquer un biscuit.

-Shibeeeer ! Arrête de shipper !, lui ordonna le prince.

Je regardais San pour voir ce qu'il en pensait, lui qui était toujours à chouchouter son petit Shiber... Il trempait tranquillement son biscuit puis le mangeai sans quitter du regard le prince. Okay... Je crois qu'il ne s'était pas remis de sa vue...

Le prince qui voyait que personne ne parlait depuis quelques minutes, se mit à nous dire quelque chose:

- Oh ! Est-ce que vous savez faire ça ?

Il se leva soudainement pour nous montrer sa figure. Il se mit sur les mains pour y marcher dessus. Son t-shirt, qui n'était pas rentré dans son pantalon laissait découvrir son torse plutôt bien fait.

Soudainement derrière moi, j'entendis quelqu'un qui expirait difficilement comme s'il agonisait. Lorsque que je tournais la tête rapidement comme le reste du groupe, je vis un San apportant ses mains à sa gorge comme pour montrer qu'il n'arrivait plus à respirer. Il avait la bouche grande ouverte et un visage rougis par le manque d'air.

- MON DIEU IL EST EN TRAIN S'ÉTOUFFER !, paniquai-je.

Le prince Jung se mit à courir jusqu'à la victime du probable morceau de gâteau coincé dans sa voie respiratoire. Il lui entourait ses bras autour de lui, se tenant derrière lui. Il lui serra l'abdomen de ses mains jointes en un poing puis lui leva son diaphragme pour extraire ce qui y était coincé. Pendant ce temps tout le monde retenais son souffle, tout autant que San. Le prince répéta cette opération à trois reprises jusqu'à ce qu'un bout de biscuit vola dans les airs pour atterrir dans la tasse du Grincheux...

- PUTAIN ! Mais pourquoi ma tasse ?!

San toussa puis pris de grandes inspirations.

- Les gâteaux sont fait pour qu'on les mange, pas pour s'étouffer avec !, se moqua le prince en lui faisant un clin d'œil.

J'étais quasiment sûr qu'il s'était étouffé à la vue du torse du prince en mangeant son biscuit... Ces enfants étaient désespérants...

Nos discussions reprirent de plus belle après cette peur. Le prince aimait beaucoup en savoir sur nous mais n'avait pas l'air de vouloir en dire sur lui. La pièce était remplie de rire et de parole. C'était agréable et chaleureux de rencontrer quelqu'un de nouveau.

- Sinon j'ai pensé à quelque chose..., commença le sauveur de San.

- Monsieur le prince, penser ?!, s'exclama Yeosang.

Le prince Jung fit une tête outrée.

- Qu'est-ce que tu insinues ? Je suis intelligent ! Je sais parler depuis mes cinq ans !

Pas sûr que cette compétence fasses de lui quelqu'un de plus intelligent que quiconque autour de cette table mais bon, ne disons rien pour ne pas le vexer... Yeosang se retenait de rire et baissa la tête pour essayer de cacher son sourire.

- Bref ! Je voulais dire que je ne pouvais pas vous laissez retourner dans l'inconfort d'une simple grotte et que j'avais assez de chambres dans ce château... Donc si vous le voulez, vous pouvez rester ici.

Il nous regardait chacun notre tour. J'étais à la fois étonné et heureux qu'il nous propose une telle hospitalité mais Yeosang n'avait pas l'air du même avis puisqu'il nous l'exprima:

- Donc vous croyez qu'on va venir chez quelqu'un pour le confort sans ne rien savoir de cette personne ? Et si vous étiez une personne qui aimait prendre pour esclave des personnes qui se perdaient dans la forêt ? Hein ?

D'un côté c'était vrai qu'il fallait se méfier des inconnus. On ne savait pas si ses intentions étaient bienveillantes ou non. Mais mon intuition me disait qu'il ne cherchait que notre bien. La preuve: il avait sauvé notre professeur de lettres !

- Alors tu crois que je suis venue avec une extrême joie vers vous pour ensuite vous utilisez comme esclave ou pour vous tuez ?

- C'est vrai que ma môman m'a toujours dit qu'il fallait faire attention aux inconnus..., s'amusait à dire le plus jeune du groupe avec une voix d'enfant.

- Bien ! Vous pouvez restez avec ce prétendu prince qui s'invente une vie mais moi je préfère retourner à la grotte !

Yeosang s'emporta de nouveau en partant de là où on était arrivé. Je m'inquiétais un peu pour lui. Allait-il réellement jusqu'à la grotte tout seul ? Allait-il retrouver le chemin ? Fallait-il que je l'accompagne ?

Un silence traduisait la tension qui se faisait ressentir autour de la table. Le prince Jung avait l'air vexé mais également embarrassé de la situation. Il n'avait pas dû penser que sa proposition en viendrait jusqu'ici. Jongho baissa la tête, probablement ce sentant coupable de l'événement, à cause de sa pique, que pour ma part je n'avais pas trouvé méchante.

- Ne t'inquiètes pas Jongho, tu sais comment il est..., le rassurais-je.

Mais il se leva avec un air déterminé.

- J'y vais. Si je ne reviens pas, c'est que je n'aurais pas réussi à le raisonner et dans ce cas là, je resterais avec lui.

- Quelqu'un veut partir avec lui ?

- Non, c'est bon, c'est moi qui l'ai vexé, c'est moi qui répare ma bêtise. Surtout ne vous inquiétez pas pour nous d'accord ?

Qu'il était mûr pour son âge... De savoir que Jongho serait avec Yeosang me rassurait beaucoup. Donc le plus jeune du groupe partit à la poursuite de Yeosang.

26/ ? pages
1178 mots

Wonderland et les sept merveilleuxWhere stories live. Discover now