Marques rouges

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Akaashi et Bokuto absents, Kuroo, disparu dans Tokyo.
Deux hommes seuls dans l'appartement.

Une main accrochait à son cou, serrant aussi fort que possible, une respiration irrégulière, des gémissements de douleur étouffés.

Voilà la situation de Tsukishima.

Shiro : Tu n'as aucunes excuses !
Tsukishima : A-arg...
Shiro : Vas-y, parle !
Tsukishima : J-...
Shiro : PARLE !

...

Il s'écroula, par manque d'oxygène ou peut-être, avait-il succombé aux coups qu'il s'était pris. Il allait avoir des marques, c'était certains.
Shiro le regarda avec haine, lui donnant un dernier coup de pied et sortit en claquant la porte, le laissant là. Recroquevillé, contre le mur, se demandant comment il en était arrivé là.
Il commençait à comprendre les paroles d'Akaashi...La peur, hein ? Il était traumatisé, c'était la première fois qu'il ressentait une telle douleur.
Qu'est-ce qu'il devait faire ? Le dire à quelqu'un ? Akaashi ? Trop sérieux, il avait peur de la réaction de Shiro si Akaashi appelait les flics. Bokuto ? Il ne l'avait vu énervé, il ne savait pas comment il réagirait. Kuroo ? Il irait directement se battre avec Shiro et avec la démonstration de force qu'il venait de lui faire, il avait peur pour son ex petit ami. Quelqu'un de Karasuno, Yamaguchi ? Non, il se l'interdisait formellement, trop de fierté surement. Sa famille ? Encore moins.
Aucune solution lui venait en tête, il resta là, en sanglotant silencieusement jusqu'à que, midi sonne.
Il entendit une porte s'ouvrir et des voix résonnaient. Il sécha vite ses larmes.

Akaashi : Tsukishi- Tu vas bien ?
Tsukishima : Oui.
Akaashi : Pourquoi tu es parterre ?
Tsukishima : Je jouais avec le chat.
Akaashi : Tu as mangé ?
Tsukishima : Oui.

Non, mais il n'avait pas le cœur assez solide pour aller manger comme si rien n'était.

Akaashi : D'accord, je te laisse alors.
Tsukishima : Mmh...

Il soupira et passa ses mains autour de son cou. La sensation de se faire étrangler persistait, il se sentait toujours observer par des yeux tueurs, l'odeur de haine mélangeait à la peur lui agressait le nez.
Il devenait fou, pourquoi il n'avait pas tout arrêté à la première baffe ? Il pensait que ça lui...

Souvent, il pense que ça passera et puis, à un moment, c'est trop tard.


C'était définitivement trop tard.
La peur était là, dans sa tête, son sang, ses veines.
Il fallait qu'il se reprenne et qu'il se relève, autant physiquement que mentalement.

Bokuto : Tu vas bien Tsukki ???
Tsukishima : Oui.
Akaashi : Pourquoi tu fais cette gueule Kuroo ?
Kuroo : J'avais totalement oublié !
Bokuto : Quoi ?
Kuroo : Ma mère vient dans 2 jours.
Bokuto : Trop bien bro !
Kuroo : Mouais.
Akaashi : Comment elle est ?
Bokuto : Génial !
Kuroo : Physiquement ou mentalement ?
Akaashi : Les deux.
Bokuto : Elle est presque aussi grande que Kuroo, les cheveux noires, long et lisse et elle a toujours la classe ! Et ses yeux sont couleur caramel !
Akaashi : Elle a l'air sérieuse.
Kuroo : C'est une grande femme d'affaire mais c'est un diable pire que moi.
Tsukishima : Pire que toi ? J'ai peur bizarrement.
Kuroo : Elle peut être hypocrite et manipulatrice pour avoir ce qu'elle veut, belle réputation hein ?
Akaashi : Effectivement.
Kuroo : Sinon, elle est cool, un peu sadique et adore taquiner mais ça va.
Bokuto : Et elle met souvent des baffes derrière la tête à Kuroo quand il dit un truc qu'il lui plaît pas.
Kuroo : Ma virilité te remercie de cette information Bro.
Bokuto : Héhé ! De rien !
Akaashi : On verra dans 2 jours, au fait, pourquoi Shiro voulait te voir ?
Tsukishima : J'avais oublié ma veste chez lui.
Akaashi : D'accord.
Kuroo : C'est quoi dans ton cou ?

Tsukishima se figea, il avait oublié de les cacher.

Tsukishima : Rien.

Les autres pensèrent que c'était des suçons ou des plaques rouges, mais ils étaient loin de se douter que c'était des marques de strangulation.

Bokuto : Tu repars dormir ?
Tsukishima : Oui.
Kuroo : Tu es bien fatigué, tu as trop mangé ou quoi ?
Tsukishima : La ferme.

Il repartit s'enfermer dans sa chambre, qu'il voyait différemment désormais. Il se mit dans son lit et s'endormit directement.

Flashback

Shiro : Tu vas aussi m'expliquer...Pourquoi tes lèvres sont rosés comme si tu venais d'embrasser quelqu'un.
Tsukishima : ...Merde.

Je suis dans la merde.

Shiro : Alors ?
Tsukishima : Qu'est-ce que tu imagines ?
Shiro : Que toi et ton ex étiez tranquillement en train de vous embrasser juste avant que j'arrive.
Tsukishima : Tu penses que-
Shiro : Tu me trompes avec Kuroo ? Oui.
Tsukishima : C'est absurde.
Shiro : Alors dis-moi la vérité, c'est lui qui t'a embrassé ?
Tsukishima : ...
Shiro : Je vais le-
Tsukishima : Laisse le tranquille.
Shiro : Il t'a embrassé !
Tsukishima : Et ?
Shiro : Ton ex n'est pas censé t'embrasser.
Tsukishima : Mon mec n'est pas censé me frapper non plus.
Shiro : Tu veux jouer à ça Tsukki ?
Tsukishima : Je ne joue à rien.

Le blond le regarda avec un air de dégoût, il s'était rappelé de la scène d'hier soir ou il lui avait mis un poing, juste pour un casque rouge.
Il ne l'avait toujours pas digéré et il voulait lui faire comprendre. Bizarrement, il s'en foutait de sa réaction, il n'avait pas peur de lui, juste...Écœuré.

Shiro : Je ne te conseille pas de m'énerver Tsukki, vraiment pas.
Tsukishima : Tu t'énerves déjà tout seul.

Tsukki remarqua de Shiro serrait les poings et avait un regard...Perturbé.

Tsukishima : Tu devrais partir.
Shiro : Pourquoi ? Pour que tu repartes l'embrasser ?
Tsukishima : Ne dis pas de conneri-

Un bruit sourd résonna.
Shiro avait plaqué Tsukishima contre le mur, une main autour de son cou, l'autre qui s'agiter à côté de lui comme pour le menacer.

Shiro : Hein ?! MES CONNERIES ?! C'EST PAS MOI QUI TE TROMPE !!!
Tsukishima : ...Je te trompe pas.
Shiro : ARRÊTE DE MENTIR !!!

Il resserra sa prise, ce qui fit grognait Tsukishima qui commençait à trembler, comme si un fou se tenait devant lui.

Tsukishima : Je mens p-Arg !
Shiro : Bien sûr que si ! Tu n'es bon qu'à ça !
Tsukishima : T-tu me...Fais mal.
Shiro : Alors ? Tu as perdu ton arrogance ?! Hein ?!
Tsukishima : Tu d-élires...

Une seconde main agrippa son cou, le serrant toujours plus fort. Un gémissement de douleur s'échappa de sa bouche.
Un taré, un putain de malade, voilà ce que Tsukki aurait penser en temps normal, mais là, il avait peur. Il voyait la folie prendre place sur le visage de son compagnon.
Il essaya de se dégager en lui donna un coup de pied, mais se calma quand ses côtes craquèrent.

Tsukishima : Ar-g...Bord-el...Lâche moi.
Shiro : POUR QUOI FAIRE ?!
Tsukishima : LÂCHE MOI !!!

Il cru mourir intérieurement, son cou lui faisait extrêmement mal, il n'arrivait plus à prendre l'air nécessaire après avoir crié. Il sentait ses forces le quitter peu à peu.

Tsukishima : ...A...Ar-arrête.
Shiro : TU M'AS TROMPÉ PUTAIN ! TU LE MÉRITES !!! Une seconde main agrippa son cou, le serrant toujours plus fort. Un gémissement de douleur s'échappa de sa bouche.

Un taré, un putain de malade, voilà ce que Tsukki aurait penser en temps normal, mais là, il avait peur. Il voyait la folie prendre place sur le visage de son compagnon.
Il essaya de se dégager en lui donna un coup de pied, mais se calma quand ses côtes craquèrent.

...

Tsukki ?

...

Tsukki !

...

Tsukishima !!!

Fin du flashback 

Il se réveilla, en nage, essayant de reprendre son souffle tant bien que mal.
Kuroo se tenait, assis à côté de lui, l'air inquiet.

Kuroo : Tu as fait un cauchemar non ?
Tsukishima : ...O-Ouais.
Kuroo : Tiens.

Il lui tendit une bouteille d'eau.

Tsukishima : Merci...
Kuroo : Si tu as besoin d'un truc, appelle moi.

Kuroo : Si tu as besoin d'un truc, appelle moi

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À suivre...

Nouveau départ à Tokyo // KuroTsuki // Tome 2Where stories live. Discover now