Chapitre 2

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La lumière naturelle perçait à travers la fenêtre et berçait la chambre d'une douce lumière. Un rayon de soleil reposait sur le visage du jeune homme qui prenait peu à peu conscience de ses alentours, un œil a moitié ouvert. Il tâta le lit à côté de lui et sa main rencontra une autre présence à sa droite. Une présence féminine vu la douceur de la peau. Mozart se redressa et s'étira discrètement tout en observant de plus près la personne à ses côtés... ou plutôt les personnes. Il remarqua en effet qu'un homme était aussi allongé à sa droite. Il fut surpris un instant avant que les souvenirs de la veille ne ressurgissent... Il avait discuté et rigolé avec ses admirateurs mais il avait passé la majeure partie de son temps aux côtés d'un couple adorable. Un petit homme, bon vivant et généreux, qui arrivait à peine à cacher les étoiles dans ses yeux à la vue du compositeur. Tout avait commencé par des compliments sobres mais sincères mais quelques verres d'alcool avaient affranchis les dernières barrières de l'homme qui avait révélé l'étendue de son admiration. Sa femme, fine, blonde aux yeux bleus, partageait sa passion envers la musique de Mozart. Elle semblait attendrie de la sincérité sans bornes de son mari et tout trois avaient échangé sur l'art, le snobisme intenable de certains nobles qui se voyaient comme supérieurs à la terre entière, les projets de vie, les espoirs pour l'année à venir. Leurs rires avaient résonné dans la grande salle et ils avaient rapidement établit une complicité indéniable. Mêlé au flirt de Mozart, à l'admiration de ses deux partenaires et à l'ambiance de célébration et de joie qui flottait dans l'air, les rapprochements n'avaient pas tardé à se manifester. Et c'était ainsi qu'ils s'étaient retrouvés à quitter la soirée un peu plus tôt pour ne que mieux la poursuivre dans le domicile même du compositeur. Ce qui avait inévitablement abouti à la situation qu'il avait sous les yeux.

Mozart se leva en prenant garde à ne pas trop faire bouger le lit pour ne pas réveiller ses 2 partenaires. Il prit des vêtements dans sa penderie et s'habilla rapidement puis descendit à la cuisine. Il prit tout d'abord un saladier et y cassa trois œufs qu'il remua, sala et poivra. Puis, il prit un poêle, la déposa sur la gazinière, alluma le feu et y déposa sa préparation. Il ajouta du bacon sur l'omelette en cuisson et laissa la délicieuse odeur monter jusqu'à ses narines et un sourire satisfait s'afficha sur son visage. Trop concentré sur sa préparation, il n'entendit pas les pas dans les escaliers et fut surpris de voir ses 2 amis lorsqu'il releva la tête.
« Rosalie, Ernest vous êtes là, je ne m'attendais pas à vous voir de sitôt !

- Il est quand même presque midi, Wolfgang, répliqua doucement la jeune femme, avec un sourire tendre.

- Je vois que tu nous a préparé un festin ! Tant mieux, je meurs de faim ! »

Le compositeur sourit à ses compagnons et servit trois assiettes qu'il déposa à table autour de laquelle ils prirent place. Il ajouta des verres et des couverts puis s'assit à leurs côtés. Le repas se déroula dans un silence confortable, baigné des souvenirs de la soirée précédente. Mozart avait craint qu'un malaise s'installe entre eux et que leur complicité de la veille se soit envolée en même que le cadre festif. Cependant, il se voyait plaisamment surpris face au sentiment de familiarité qu'il ressentait avec le couple. Une fois leur déjeuner terminé, Ernest prit la parole.

« Wolfgang, ma femme et moi avons beaucoup apprécié ta compagnie hier soir. Nous voulions tant te rencontrer pour tes multiples talents et finalement c'est ta personne entière qui nous a charmé. »

Rosalie prit la main de son époux dans la sienne et poursuivit.

« Il est certain qu'on ne s'attendait pas à finir la soirée chez toi en arrivant à la représentation, hier après-midi ! Mais la tournure qu'ont prit les événements ne furent pas pour nous déplaire. »

Elle ne put s'empêcher de lancer un clin d'œil complice au compositeur qui lui répondit par un sourire ravi.

« Je suis si heureux que vous me dîtes cela ! Je craignais que tout cela ne soit que passager et que vous regrettiez d'avoir passé votre temps en ma compagnie. »

L'assasymphonieOnde histórias criam vida. Descubra agora