❝ IF YOU'RE COLD, YOU HURT ❞ PEOPLE. IF YOU'RE SENSITIVE, THEY HURT YOU
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CELA FAISAIT TROIS JOURS qu'Adam n'avait plus vu ni Sara ni Lenny. Il s'était beaucoup isolé et avait ressentit le besoin de réfléchir.
Il se sentait prit au piège, quelque chose en lui le retenait et il ne savait pas quoi faire pour y échapper. Malgré lui, le Club'art occupait une majeure partie de ses pensées et il s'en voulait de se priver d'une telle opportunité. Il s'en voulait d'avoir peur, de ne pas savoir comment s'y prendre pour sortir de cette boucle sans fin qui l'empêchait d'être heureux.
Peut-être se sentait-il illégitime ? Il se refusait ainsi le bonheur, simplement parce qu'il ne savait quoi en faire.
Brusquement sortit de ses pensées par la sonnerie du lycée, Adam entreprit d'ouvrir son casier pour y récupérer ses livres de cours. Aussitôt la porte métallique tirée, une feuille s'en échappa et tomba au sol. Le roux fronça les sourcils et se baissa pour la ramasser tandis que les couloirs se vidaient peu à peu. En un coup d'œil, Adam reconnu immédiatement ses propres traits emmêlés sur le papier et son cœur manqua un battement. Il regarda autour de lui mais tous les élèves étaient désormais en cours. Il retourna précipitamment la feuille sur laquelle se trouvait un de ses dessins et découvrit avec surprise cinq petits mots à la calligraphie étrangère. Son regard défila rapidement sur l'encre noir et ses joues s'enflammèrent. À la vue d'un mot en particulier, il démasqua immédiatement le messager.
Subitement, la surprise laissa place à la colère. D'un geste sec, il referma son casiers et fourra la feuille dans son sac. Comment ce dessin s'était-il retrouvé entre ses mains ? Tous les tourments de ces derniers jours s'envolèrent dans la minute qui suivit, ne laissant plus qu'une vague de colère lui submerger l'esprit. De déception aussi. Il aurait aimé choisir le moment où il aurait été assez en confiance pour enfin montrer ses dessins. Il avait attendu ce moment, il voulait le voir venir naturellement. Mais il n'avait pas respecté ça et Adam se sentait frustré, pour ne pas dire trahi.
Il rassembla toute sa bonne volonté pour se rendre au dernier cours de la journée, un peu en retard mais pas assez pour mettre fin à la pitié de son professeur. Il rumina ainsi toute l'heure, et c'est à peine s'il remarqua l'absence de Sara au cours qu'ils avaient en commun. Et lorsque l'heure de délivrance sonna, Adam fut le premier hors de la salle. Il n'avait qu'une idée en tête, le retrouver. Et pour ça, un seul endroit s'ouvrait à lui.
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Il arriva devant les portes du petit théâtre, oubliant les conditions dans lesquelles il l'avait quitté la dernière fois, et entra dans la pièce le souffle court. La pression en lui avait montée depuis une heure maintenant et il lui fallait la libérer au plus vite.
— Où est-il ?
Les quelques adhérents qui s'étaient réfugiés au club après la fin des cours se tournèrent en même temps vers la voix peu assurée mais pleine de rage qui avait interrompu les notes de musique et les murmures enthousiastes. Adam aurait voulu hurler, briser ce silence paisible et injuste qui pesait dans l'air. Il aurait voulu qu'on l'écoute, sincèrement et une bonne fois pour toute. Au lieu de ça, une vague salée manquait de faire émerger sa colère au yeux de tous.
— Où- où est Lenny ?
Des sanglots qu'il tentait désespérément de cacher lui couvraient la voix tandis que des murmures indiscrets s'élevaient parmi les élèves.
— Adam ?
La silhouette aux cheveux brun de Lenny se fraya un chemin entre tous et il posa sa main sur l'épaule de son camarade, le regard inquiet. Ce dernier rompit rapidement le contact et s'éloigna d'un pas, haletant.
— Ça ne va pas ?
— Comment ? Comment tu as eu ça ?
À ces mots, Adam sortit le dessin porteur du message et le présenta avec violence à Lenny. Ce dernier fronça les sourcils et tandis sa main vers la feuille qu'il ne put saisir car Adam la ramena vers son torse.
— Pourquoi tu l'avais ? Pourquoi tu l'as regardé ? C'était personnel.... tu n'avais pas le droit...
Sa voix perdit en intensité et, malgré lui, Adam sentait les larmes chaudes perler dans les coins de ses yeux. Il se fit violence pour ne pas les laisser déborder. Il ne laisserait pas aux autres le plaisir de le voir désarmé.
Lenny, lui, était aussi désemparé que le reste des élèves présents. Il ne comprenait pas ce que lui reprochait Adam.
Tandis que Lenny cherchait ses mots, le roux se détourna vers les artistes. Il les vit sans les regarder, ces visages moqueurs et critiques. Ils étaient là, il les sentait peser sur lui. Adam s'en était persuadé.
Il essuya rageusement son visage et se tourna finalement vers les portes. C'était peine perdu, Lenny ne comprendrait pas. Il préféra s'en aller avant que les autres ne s'en mêlent, sans oublier au passage de lancer à Lenny un dernier regard qui se voulait assassin, mais qui reflétait en réalité toute sa déception. Et avant que le brun n'ai pu dire quoi que ce soit, Adam tourna la tête et sortit de la pièce aussi vite qu'il était entré.
Des pas résonnèrent bien entendu derrière lui tandis qu'il serrait avec rage son dessin entre ses doigts. Dans son empressement, il n'avait même pas prêté attention au contenu du message.
« Picasso a le cœur bleu »
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ooh, quel chapitre mouvementé :(
on peut dire que ce moment est coupé en deux chapitres, parce que vous pensez bien que Lenny ne va pas laisser Adam s'échapper si facilement haha
que pensez-vous de la réaction d'Adam ?
Est-elle légitime pour vous ?
et ce petit mot, que signifit-il à votre avis ?
je vous retrouve samedi ;)
Thaïs
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Les enfants de l'espoir
Teen Fiction[en pause] Il y avait Adam. Artiste isolé fuyant son passé et cherchant un peu de réconfort sur ses feuilles de papier. Et il y avait Lenny. Musicien optimiste rêvant de grandeur et prêt à refaire le monde au crayons de couleurs. Quand les deux se r...
