Chapitre troisième.

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Draco. Il voulait voir Draco. Il devait le voir. S’il n’était plus là, il n’aurait personne vers qui se tourner. Bien sûr, il risquait d’essuyer un refus, mais il était plutôt confiant. Malfoy était gentil. Il en était persuadé. Seule la fierté de Malfoy pourrait faire obstacle, mais avec un peu de chance, il était devenu plus raisonnable. Après tout, cela faisait trois ans qu’il venait rendre visite à Harry, il l’avait donc sûrement mise de côté. 

Peut-être que la chute sociale de sa famille avait remis les choses en questions. Il avait peut-être perdu son côté « Malfoy » si pompeux. Harry fut attristé de cette éventualité. Non pas qu’il appréciait l’orgueil et l’égaux Malfoy, mais Draco avait été fière de son nom durant toute sa vie, alors qu’a-t-il bien pu ressentir quand cette admiration de tous se transforma en haine et dégout ? 

Draco souffla-t-il en sortant de sa chambre. Il se senti libéré de quitter ses quatre murs blancs et sans vie. Même si il ne les avait pas vus pendant son sommeil, il avait besoin de voir de la couleur, le ciel, le soleil, de la vie. Il lui fallait retrouver cette sensation d’être vraiment vivant. 

Il se rendit à l’accueil et tenta de soutirer le numéro de chambre de Malfoy à la secrétaire écervelée de l’hôpital. Mais même si elle n’avait pas l’air très futé, elle comprit vite qu’Harry n’était pas de la famille. C’est vrai qu’il ne pouvait pas vraiment compter sur la ressemblance pour se faire passer pour un Malfoy. Il n’était pas blond, n’avait pas ses yeux si clairs et surtout, il n’avait pas cette manière de parler qui disait tout de suite, « Je suis un Malfoy et toi un moins que rien. ». 

Peut-être que s’il n’y avait eu que ça, elle l’aurait laissé passer, mais Draco était sous protection rapprochée, ne permettant les visites qu’à la famille et il était écrit sur le dossier Malfoy en lettres capitale : 

«  AUCUNE FAMILLE REPERTORIEE » 

Harry eut un grand choque. Qu’était devenue la famille Malfoy en si peu de temps ? Il savait qu’elle avait dû traverser de nombreux problèmes, mais de là à n’avoir plus qu’un membre. Ça semblait invraisemblable.  

Harry eut du mal à s’en remettre. Draco avait perdu toute sa famille. Il devait se sentir bien seul et surtout maintenant, alors qu’il était blessé et que personne n’était à ses côtés. Harry le savait n’ayant lui non plus plus de famille

Harry s’écarta de l’accueil. Il sorti dans la rue pour prendre l’air et se remettre de ses découvertes. Le froid hivernal le frappa de plein fouet, donnant à ses joues une teinte plus rosée. Il souffla entre ses mains pour tenter de se réchauffer tout en se demandant ce qu’il allait faire maintenant. Son seul projet avait été de voir Malfoy, mais ça se réveillait être impossible. Il allait alors attendre sans rien faire qu’il se réveille ? Non, sûrement pas. Il ne comptait pas rester impuissant et sûrement pas aller frapper à la porte de ses meilleurs amis. Il était résolu à résoudre l’affaire Malfoy. 

Il prit dans un premier temps la peine de se renseigner sur le cas. Il y découvrit peu de nouveautés. 

Malfoy avait été retrouvé allongé derrière le comptoir de son magasin, entourait par des vestiges de fiole et des parchemins qui devaient avoir glissés du présentoir. Il a été découvert que Malfoy avait avalé une potion inconnue des spécialistes qui semblait provoquer un coma profond. 

Harry décida de se rendre sur place. Autant par curiosité que par manque d’alternative. Il se retrouva bien vite sur le chemin de traverse. Il découvrit de nombreux nouveaux magasins mais les plus anciens, toujours sur pieds lui réchauffaient le cœur. Tout n’avait donc pas changé. 

Dans un coin isolé, il tomba sur un petit magasin de potion « Drink me ».

Une histoire moldue lui revint en tête à l’évocation de ce nom. Pourquoi diable Malfoy avait-il nommé sa boutique ainsi ? Harry n’avait rien contre les contes moldus, il en lisait lui-même beaucoup durant son enfance. Mais pourquoi Malfoy ferrait référence à une histoire moldue ?  Il détestait les moldus. Avait-il changé à ce point ou n’était-ce dû qu’au hasard ? Harry garda l’hypothèse du hasard comme étant la bonne et entra dans la boutique à l’aide de l’incantation qu’Hermione lui avait appris il y a si longtemps déjà. Alohomora. 

You're not alone.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant