31. Shelly

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Cameron m'a appelé. Il m'a appelé. C'est qu'il pense encore à moi. Même si mes doutes m'on empêché de dormir les nuits précédentes, me demandant si il m'aimait vraiment et toutes ces bêtises, je ne doute pas sur le fait que je lui manque. Je remarque également un appel de plus d'une minute hier après-midi. Un appel auquel je n'est pas répondu. Je colle l'écran sous le nez de ma mère et elle lève les yeux au ciel.

- Tu comptais me cacher ça encore longtemps ?

- Tu ne peux pas m'en vouloir de te protéger.

- Il s'agit de ma vie, maman. Tu ne peux pas faire ce que tu veux en ce qui me concerne.

- Je suis encore ta mère, que je sache.

C'est à mon tour de lever les yeux au ciel.

- Et regarde ce qu'à fait ce garçon. Il t'a fait du mal, et je ne parle pas de ton frère.

Je secoue la tête.

- À t'écouter je n'étais pas consentante.

- Tu es manipulable Shell.

- Ça n'a rien à voir !

- Bien sur que si. Tout est lié, toujours.

Je la regarde déposer les brioches dans un panier. Comme ci rien d'autre importait plus que ses pâtisseries.

- Je le voulais autant que lui.

- Et ton frère accepte que tu sortes avec son meilleur ami ? Non, bien sur que non. C'est pour cette raison que tu lui as rien dit. Mais Cameron aurait dû le faire.

Je détourne les yeux.

- On n'est plus ensemble.

- J'aurais dû te mettre en maison de correction à partir du moment ou tu as pris de la drogue.

Je pousse un soupire excessivement bruyant et maman me fusille du regard.

- Sale enfant ingrate.

- Je n'ai pas touché volontairement à la drogue. Ok je ne t'ai pas écouté quand tu m'as dit de me méfier, mais tu as fini par apprécier le fait que j'étais heureuse avec lui. Si tu avais si peur fallait m'expliquer ce que t'en pensais, sincèrement.

Elle reste la bouche ouverte à me fixer.

- Je me suis occupé de toi toute ta vie et c'est comme ça que tu me remercie ? En me rejetant la faute.

Je ne réponds pas. À quoi bon ? Elle aura toujours raison de toute façon.

- Écoute Shelly, si tu as quelque chose contre l'éducation que tu as reçu je ne suis pas la seule fautive.

- Ce n'est pas le temps que papa passait à la maison qui m'aurait fait mal tourner.

- Et bien si c'est ma faute, pourquoi tu serais la seule ? J'ai eu trois enfant je te rappelle. Ce n'était pas facile tout les jours.

- Ne t'inquiète pas maman, je suis bien consciente du fait que tu aurais préféré n'avoir que Mase et George. Mais pas de bol pour toi puisque je suis là.

Elle me regarde, outrée. Elle retire son tablier et le pose sur la table avant de mettre le reste des brioches dans une boîte qu'elle referme.

- Ce n'est pas parce que je suis dur que je ne t'aime pas. Tu es ma fille Shelly, et je t'aime plus que tout.

- Tu as une drôle de façon de le monter.

Elle soupire, l'aire abattue.

- Les parents font comme ils ont été éduqués. Je vous ai donnez l'éducation que j'ai reçu. Pour moi ça à fonctionner, mais pour toi je vois bien que non. À l'âge que tu as tu es libre de faire les choix que tu veux, tu n'as plus besoin de tes parents derrière toi.

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