6. Provocation.

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Pdv Erwin.


J'étais assis dans mon bureau. J'avais passé mon temps là depuis que Livai était sorti de l'infirmerie. Je ne voulais pas qu'il aie la chance de me voir, après tout. Je me demandai si il allait craquer en venant me voir afin de me supplier de lui parler. Hum. Je partais un peu loin dans mon imagination. Après tout, je parlais quand même de Livai, qui possédait un ego surdimensionné. Même si mon petit jeu s'était finalement retourné contre moi, je n'abandonnais pas l'idée de faire réaliser à Livai son penchant pour moi.

 Il était si plaisant de le voir rougir et détourner le regard lorsque je m'approchais de lui. 

En vérité, j'étais aussi fortement attiré par ce petit homme têtu.

Un bruit dehors me fit sortir de mes pensées. Cela ressemblait à quelqu'un ayant trébuché sur une dalle. Un juron vint par la suite :


« Tch. Foutues côtes cassées ».


Je souris de satisfaction. Il était bel et bien venu jusqu'à moi, au final. Mais contrairement à ce que je m'imaginais, ce n'est pas un supplice qu'en j'entendis mais un violent coup sur ma porte.

Celle-ci s'ouvrit violemment et claqua contre le mur. La porte ouverte fît apparaître mon Caporal, qui avait loin d'avoir envie de me voir. De fait, il s'approcha en furie vers moi. Je remarquai ses légères grimaces, sûrement dues à la douleur que lui procuraient ses blessures. Il m'empoigna le col de ma chemise.


« Oi. Comme ça tu refiles mon rôle aux gosses ? Tu essayes d'insinuer quoi, au juste ? Que je dois me remettre à leur niveau. ? » me dit-il d'un ton énervé.


Je reconnaissais bien là Livai. C'était bien son ego qui avait été touché. Je pouffai. Je n'aurais jamais cru que ça aurait été ma petite demande aux recrues qui l'aurait fait venir jusqu'à moi.


« Ça te fait rire ? » me demanda-t-il en serrant de plus en plus sa main sur ma chemise.




« Totalement. » fis-je.


Même derrière son air glacial, je vis que je l'avais réellement énervé. Il s'éloigna malgré tout de moi. Il se dirigea vers la porte, toujours en me toisant du regard. Il n'allait pas réagir avec des mots ? Cela m'étonnait. Il avait plutôt choisi la fuite que la confrontation. Mais je le voulais un peu plus près de moi, je ne voulais pas le laisser partir dès maintenant.


« Tu me rendras visite plus souvent hein ? Ça fait longtemps qu'on ne s'était plus vu. » lui lançai-je.


il se retourna, doté d'un regard plus noir que jamais. D'un pas décidé, il claqua ses deux mains sur le bout de la table et déballa tout ce que je rêvais d'entendre à cet instant précis.

« Tu te fous de moi ? C'est toi qui n'a même pas été digne de bouger de ta chaise pour me rendre visite pendant 5 jours et la seule fois que tu es venu, tu m'as parlé comme si j'étais un pauvre déchet ! Et tu oses me demander de venir plus souvent?»


Bingo. Je me levai dans sa direction.


Who Loves Loses. [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant