Lee Hoseok : recueil d'OS et d'Imagines

Face To Face

Alors c'était la fin.

Il le savait pourtant, qu'elle était à sa recherche. Et elle le savait, qu'il l'avait découverte.

Elle s'était infiltrée dans son organisation, se faisant passer pour potentielle tueuse -ce qu'elle était au final-, passant toutes les mises à l'épreuve nécessaires pour y entrer, réussissant avec brio les opérations qu'on lui attribuait. Elle avait rapidement acquis une certaine position de confiance au sein de cette mafia, lui conférant toutes les opportunités pour discrètement saboter, divulguer et transmettre un certain nombre de dossiers.

Il l'avait laissée faire, se prenant au jeu, se demandant jusqu'où elle pourrait continuer. Mais voilà, son goût du défi et son assurance quant au fait de pouvoir gagner leur petit jeu l'avaient finalement fait sombrer.

Il s'était laissé aveugler par elle. Par son jeu d'actrice. Par ses paroles. Par ses caresses et ses baisers volés.

Elle l'avait dominé peu à peu, inversant la tendance par rapport à leurs nuits les plus audacieuses.

Ils en étaient là. À se regarder en chiens de faïence. L'une, en position de force. L'autre, à terre.

Il ne savait même plus comment il avait fait pour se retrouver dans cette position.
Elle avait sûrement fait comme avec ses autres victimes : un baiser, un fauchage de jambes, puis un révolver pointé entre les deux yeux.
Sa propre arme à feu le menaçait, après des années à l'avoir servi.

Pas un mot ne fût échangé, seulement un regard d'une intensité à faire peur.

Ils savaient. Si elle baissait la garde, la tendance s'inverserait. S'il faisait un mouvement un peu trop brusque, elle tirerait.

Elle allait toutefois finir par le faire. Avant que les autres ne rentrent de cette opération d'envergure impromptue mais totalement faussée, juste histoire de les éloigner assez longuement de leur quartier général. Mais elle savourait ce plaisir de dominance, ce pouvoir de vie ou de mort que lui octroyait sa situation de tueuse à gage.

Elle ne laissait rien transparaître sur son visage, lissé d'une indifférence monstrueuse.
Lui non plus.

C'était la fin. Il allait mourir de la main de celle qui avait accueilli ses ébats, celle qui lui avait rapporté le plus d'argent, celle qui avait gagné sa profonde confiance en un temps record.

Celle qu'il avait eu l'audace de désirer. L'audace d'aimer.

Le coup parti enfin.

Sa tête cogna contre le sol glacial.

L'hémoglobine jaillit en éclaboussant le blanc immaculé de sa tenue.

Son bras retomba contre son flanc, amorphe.

C'était fini. Elle avait tué celui qui avait accueilli ses ébats, celui a qui elle avait rapporté les plus d'argent, celui qui lui avait accordé sa confiance.

Celui qu'elle avait eu l'audace de désirer. L'audace d'aimer.

Word count : 430 mots.

Un peu plus sombre que le dernier (plus court aussi) mais bon, je suis plutôt satisfaite de celui-ci.

Vous aurez remarqué que je n'arrive toujours pas à me débarrasser des love stories mdrrrrr.

Stream LOSE (le média est tiré du MV pour celles et ceux qui auront reconnu)