CHAPITRE III

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ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤLES PARENTS D'ESTHER SE POSAIENT DES QUESTIONS

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ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤLES PARENTS D'ESTHER SE POSAIENT DES QUESTIONS. Pourquoi leur fille se mettait parfois à rentrer aussi tard, depuis un moment ? Elle s'était tue à ce sujet : elle n'avait aucune envie de les inquiéter en leur apprenant qu'elle était amie avec un citoyen d'honneur.
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Oui, « amis » était le bon mot pour décrire leur relation. Ça faisait maintenant plusieurs semaines qu'ils se connaissaient, et bien que la seule chose qu'ils fassent était de jouer à la balle ou se disputer - la fille ayant abandonné sa fausse politesse -, les deux ne se lassaient pas de se voir. Sieg était adulte et son travail avait une importance capitale, alors ils étaient incapables de se rencontrer tous les jours de toute manière ; ses visites à Revelio commençaient à se faire de plus en plus rares.
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Malgré elle, la brune s'était mise à lui faire confiance. La seule personne qui daignait lui adresser la parole était le titan bestial, mais c'était mieux que rien. Leur immense différence d'âge qui aurait pu les éloigner a servi à crée l'effet inverse. Il semblerait qu'ils avaient tous les deux besoin de quelqu'un. Sieg avait trouvé une personne à protéger, et Esther, quelqu'un pour s'occuper d'elle. Plus ils se voyaient, plus elle comprenait ce que l'homme avait voulu dire ce jour là.
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« Toi et moi, nous sommes pareils. »
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La première chose qui avait traversé l'esprit de l'intéressée en entendant cette phrase, c'était qu'elle n'était personne, comme la plupart des gens adoraient le lui faire comprendre. Elle avait souhaité le dire immédiatement, mais la suite des paroles de l'adulte l'avaient fait taire. Elle se sentait curieuse à son tour, l'idée d'en savoir plus à propos de leurs similitudes l'intéressant pour la première fois.
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La dernière fois qu'ils s'étaient parlés, le blond lui avait fait part de son intérêt à connaître son histoire, sa manière de vivre, en savoir plus sur sa famille et ses amis. Il savait ce qu'il disait. Il savait que c'était une question délicate, alors Esther l'avait ignoré, sachant qu'il était conscient qu'elle l'avait clairement entendu et écouté.
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Mais par où commencer ? Que dire ? Comment présenter son quotidien banal d'une façon qui ne ferait pas perdre tout l'intérêt que M. Jäger éprouvait pour elle ? Strauss était effrayée, terrorisée par la simple possibilité que Sieg s'ennuie d'elle et s'en aille pour toujours. Elle ne le connaissait pas beaucoup, mais en savait assez pour deviner que ce serait son genre de la laisser derrière, sans un dernier regard vers elle. Sans même un adieu. Elle tenait à lui, mais ne l'idéalisait pas du tout. À son âge, elle avait encore une vision simpliste de la vie, pensant que tout n'est que blanc et noir ; Sieg n'était pour elle, pas un bon eldien. Au départ, elle croyait qu'il en était un - et le détestait pour ça. Mais au fur et à mesure de leurs rencontres, l'enfant s'était mis à le voir différemment. Ce guerrier mahr n'était pas une bonne personne à ses yeux, mais elle non plus, alors ils étaient faits l'un pour l'autre.
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      Alors que le bestial avait à nouveau disparu pendant plusieurs jours, Esther ne cachait plus sa panique à la maison, sous le regard curieux mais désapprobateur de ses géniteurs.
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