Chapitre 64 : L'amour c'est compliqué

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—Qu'est ce qu'il se passe avec Walter ?

Première fois dans ma vie que je m'intéresse à la leur. Je suis donc réellement malade.

Pamela et moi sommes assise à deux à la table, elle me met mon vernis noir sans oublier de broncher sur le fait que c'est affreux, alors que moi je bois mon smoothie du matin.

—Oh tu sais, ce n'est pas facile une relation.

Non sans rire.

—Pourquoi ça va aussi loin quand vous vous disputez?

—La passion ma petite, la passion.

La passion ? Mais la passion de quoi ? Pamela est une pimbêche, l'ancienne pom Pom girl populaire du lycée et Walter est... et bien c'est Walter quoi. Comment une fille comme elle peut aimer un gars comme lui ?

—Tu l'aimes vraiment Walter ?

—Et bien, l'amour c'est compliqué.

—Mais qu'est ce que tu aimes chez lui ? Qu'est ce qui a fait en sorte que tu tombes amoureuse ?

—Tu sais Walter c'est quelqu'un de formidable, si il ne touche pas à l'alcool. Mais ce Walter là, j'ai l'impression qu'il n'existe plus. Je ne suis pas tombée amoureuse de son physique ou de ses rêves, surtout qu'il n'en avait pas. Je suis tombée amoureuse de ce qu'il dégageait.

—Mais il n'est plus cet homme que j'ai connu et dont je suis tombée amoureuse. Il a bien changé...

—Il veut tout le temps me faire l'amour ! Ça doit faire au moins 1 mois que je refuse et ça le rend davantage... affamé et mauvais.

—Pourquoi rester alors Pamela ?

—Parce que sans lui, je ne suis rien.

Argh ! J'aimerai tellement ne jamais avoir entendu ça. Non mais qui lui a faire croire que nous femmes, ne sommes rien sans les hommes ? C'est totalement absurde ! Depuis quand nous avons besoin d'un homme pour être quelqu'un ? A part pour être créer, le reste ne dépend de personne. Toi et toi seul peut devenir qui tu veux, une femme accomplie sans problème et sans l'aide de qui que ce soit. Ellen, la femme d'accueil chez qui j'étais me répétait sans cesse que c'était une femme indépendante qui s'était construite toute seule. C'est elle qui m'a appris tout ça, que nous n'avons pas besoin d'homme pour être ou devenir. Par contre, elle, les utilisaient et ça je trouve ça répugnant. Elle m'a fait voir une si belle vision de la femme mais malheureusement elle m'a montré sans le vouloir comment utiliser son charme avec les hommes pour avoir ce qu'on veut et ça je trouve tellement absurde.

—Moi je pense que au contraire, sans lui tu pourrais être quelqu'un...

Elle ne le montre pas mais je sais qu'elle y réfléchira un peu. Elle décide néanmoins de changer de sujet.

—Et toi avec Zack ?
—Ça va super.

Bien sûr que je ne dirais rien. De 1 parce que j'ai trop honte de ce qu'il s'est passé de 2 parce qu'elle va probablement lui sauter dessus et de 3 car j'ai décidé que ça devais rester que entre moi et moi-même.

—Tu es sûre? Parce que tu ne sors plus... Alors que tu sortais tous les jours avant...

Oh ça va ! J'ai quand même le droit de m'enfermer dans ma chambre comme avant pour me morfondre.

—N'exagère pas, on n'était pas collés non plus... et puis c'est la période des examens.

Je n'avais pas l'impression de le voir de trop moi, au contraire je voulais tout le temps être avec lui et quand ce n'étais pas le cas il me manquait terriblement.

MAYAWhere stories live. Discover now