𝓝𝓞𝓧 [Drago]

17 ~

Après avoir transplanté, nous étions tous les trois de retour devant les grilles du manoir... Je venais même à me demander pourquoi nous n'atterrissions pas directement dans le manoir. Sans doute devait-il y avoir un sortilège qui empêchait quiconque de le faire.

Bref peu importe, vivement que je puisse retrouver le jardin qui me permettait d'être moi-même.

Néanmoins, il n'était pas l'heure de me la couler douce, je devais aller dans ma chambre pour y déposer les œufs de Nagini.

J'entreprenais de réaliser mes pensées quand le père Lucius me rappelait à l'ordre en me disant qu'il allait bientôt falloir que je songe à faire quelque chose de ma vie.

Peut-être allait-il falloir que j'aille travailler avec lui au ministère de la magie... Bof, dans tous les cas, ce choix n'allait certainement pas m'appartenir encore une fois.

J'écoutais donc le père de famille sans y prêter grande importance. Mon avis n'avait pas grande importance. Une fois son discours terminé, je m'empressais d'aller dans ma chambre pour y déposer les deux œufs. Je les déposais dans ma valise que j'avais réquisitionné pour faire un petit cocon. Je n'avais rien d'autre de toute façon...

En les regardant de plus près, il n'y avait aucune différence sur leur coquille, de simples œufs basiques quoi, relativement pâle, comparé à ceux de poules.

J'avais dû rester une bonne heure près d'eux en me questionnant sur le moment où ils allaient éclore, ou si je n'allais pas ressembler de plus en plus à mon père en les prenant sont mon aile. Bien évidemment, il serait aisé pour moi de dialoguer avec eux, mon père étant fourchelangue, j'avais obtenu également ce don.

Après un dîner bien trop calme, comme habituellement, je n'avais clairement pas sommeil, et l'ennui de ne pas savoir quoi faire me prenait. Dans ce genre de moment, quand je vivais encore chez Voldemort, je m'occupais à jeter des sorts dans la bibliothèque, mais ... Ici, il va peut-être falloir que je me retienne. Je ne pense pas que le bruit leur plaise, surtout à cette heure-là.

Bon, il ne me restait plus qu'à faire un tour dans le jardin. Il y avait encore des endroits que je n'avais pas visiter. Un manteau sur le dos, et ma baguette cachée, j'allais à la découverte d'un coin de jardin inconnu. J'avais pris ma baguette au cas où il devait m'arriver quelque chose, mais surtout aussi pour pouvoir peut-être, je dis bien, peut-être, jeter quelques sorts quelconques.

Je marchais sur le chemin de gravier qui m'indiquait un chemin tout tracé. Celui-ci était d'ailleurs assez clairvoyant grâce à la lueur de la lune qui venait chatouiller quelques brins d'herbe et de verdure aux alentours. Une vue très agréable et une nouvelle découverte pour moi. Une fine brise ainsi que les quelques insectes venaient casser, le calme de ce jardin si magnifiquement bien entretenu.