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Ephédile avait des amis . Elle avait à qui parler . Mais parler de quoi ?De sa vie ? Non. Il était hors de question de parler de cette suite d'événements qui lui servait de "vie". Et puis, à part attirer la pitié, cela ne servirais à rien. Sa mère, de qui elle avais hérité la blondeur de ses cheveux et la noirceur de ses yeux était morte depuis 5 ans. 5 longues années qu'elle n'était plus là. 5 longues années qu'Ephédile vivais avec celui qu'elle était supposée appeler "papa". Mais cette homme lui avais arraché ce mots de la bouche à un bien trop jeune âge. Tout ce qu'elle pouvais voir quand son regard croisait cette masse barbue affalée dans le canapé, c'était tant de caresses volées, tant de baisés abjectes, tant de soirées passées aux côtés de cette être pourri de l'intérieur qui lui avait tout volé. Alors non. Ephedile n'allais pas parler de sa vie. Elle n'allait pas déblatérer sur ces choses qui rongeaient son être. Elle était vide, la petite Ephédile . Elle pleurait sous les étoiles, ses bâtons de poisons à la main . Ses tâches bleuâtres , la rendait fière. Comme des coupsde pinceaux sur sa peau d'ivoire . Elles apportaient leurs petites touches personnelles sur son jolie corps impersonnel. Quelques marques de brûlure ornaient ses jolies hanches , des traits decrayon rouge se dessiner sur ses fins doigts dans le seul but d'apaiser ses nuits sans sommeil. Mais ça ne lui suffisait pas .Elle , elle voulait être belle . Mais pas belle pour elle , belle pour les autres . Elle voulait ressembler aux filles de son âge.Alors elle étale sur ses jolies lèvres de l'encre rouge, elle mettait sur ses jolies yeux ces traits de crayon noir . Mais cella ne changeait rien. Le soir, quand l'abysse l'engouffrais , et que ses jolies prunelle s'éteignaient comme de sombres pétales de roses fanées , la petite Ephédile se laissait aller . Ses jolies bouteilles et ses beaux pinceaux étaient là , a l'accompagner. Ses jolies cigarettes aux goûts de désespoir la berçais . La petite lueur des cendres qui volais au vent doux des soirs d'été donnais un sens a son malheur. La fumé dont s'imbibaient ses poumons lui donnait la monotone sensation de vivre . Alors, elle buvait de ses bouteilles en or, elle peignait avec ses jolies pinceaux , elle fumait ces jolies roses pleins d'épines. Enfaite Ephédile c'était une artiste dans la nuit .

      

Dommage que sa toile , son œuvre , soit son propre âme entaillée.

EphédileΌπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα