Chapitre 31

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Infiltration.

Chapitre 31.

Tous se calmèrent d'un coup et entourèrent Catherine.
Elle attendit l'aval de Mac pour démarrer :
- Je viens d'avoir le docteur Langston au téléphone. Il s'est renseigné sur le vendeur aux chiots. Sa boutique est fermée depuis quelques semaines déjà... En fait le rideau de la devanture est baissé depuis l'évasion de John à peu près. Le gérant disparu se nomme Teddy Barns. Il n'a pas de casier.
- Cela ne peut pas être une coïncidence ! Surtout avec la découverte du chiot au second meurtre.

Stella fixait Mac en hochant la tête. Elle continua de développer :
- Il y a une similitude entre les meurtres de Las Vegas et ceux de New York mais on peut y voir de plus en plus de différences aussi : le viol et le choix des victimes qui ne se porte plus sur de jeunes couples mariés... Pourquoi John changerait-il de méthode ?
- Il peut changer s'ils sont deux désormais.

La réplique de Mac fut suivie d'un silence pesant, chacun parvenant à la même conclusion : le tueur s'était trouvé un acolyte, un homme qui, comme lui, aimait la violence et le sang.
A deux ils allaient se sentir plus fort et les meurtres allaient s'intensifier.
La journée étant bien avancée déjà, Mac libéra ses employés, leur donnant rendez-vous tôt le lendemain.
Stella partit avec eux et fut suivie de près par Greg.
Catherine retint Mac par le bras :
- Mac, je dois vous parler, seule à seul.

Le scientifique jeta un bref coup d'œil dans le couloir mais ne vit ni sa compagne ni Greg.
A contrecœur, il referma la porte de son bureau et écouta Catherine.
Elle parla d'une voix, teintée d'une légère appréhension.
- J'ai demandé à Langston des nouvelles de Nick. Il se porte mieux mais nos experts ont analysé sa voiture. C'est un sabotage : ses freins n'ont pas lâché par hasard, le câble a été sectionné.

Mac fixa sa consœur, n'osant dire ce qu'il avait sur le cœur. Il joua l'incrédule :
- Pourquoi me dire tout cela ? Cette affaire concerne Las Vegas.
- Je pense peut-être connaître le coupable mais je...
- Vous n'en êtes pas sûre, aucune preuve.
- Exact.

Elle avait le même prénom en tête. Elle pensait à la même personne que lui mais n'osait pas l'avouer.
Il restait son collègue malgré tout.
- Catherine, si vous êtes mal à l'aise avec lui, vous pouvez passer la nuit ailleurs que dans cet hôtel.
- Chez vous ?
- Hum... Je pensais plutôt à un autre hôtel.

Elle le vit rougir d'embarras et elle n'insista pas. Le cœur brisé, elle secoua la tête :
- Non. Je me trompe sûrement. Je vais repartir avec Greg. A demain Mac.

Il ne répondit pas et l'observa s'éloigner.
Pendant ce temps, Stella reprenait son arme dans son placard au vestiaire et la glissait dans son sac. Elle enfila sa veste et referma la porte de son casier d'un coup sec.
Elle sursauta en découvrant Greg juste derrière.
Il lui souriait.
Elle y répondit brièvement et s'éloigna.
- Stella, attendez !

Elle s'arrêta net, ferma les yeux tout en s'efforçant de respirer calmement.
Elle rouvrit les yeux et se tourna lentement vers son collègue.
- Quoi ?
- Dites-moi que vous me faites une blague ? Une mauvaise plaisanterie ?
- Je ne comprends pas.
- Stella mon cœur, vous ne pouvez pas vous mettre en couple avec cet abruti ! Il n'est pas assez bien pour vous, vous méritez bien mieux !
- Vous, peut-être ?
- Si vous le dîtes !
- Au revoir Greg.

Elle ne put se retirer comme elle l'espérait. Il la retint par le poignet en le serrant très fort.
Elle siffla, furieuse :
- Lâchez-moi, vous me faites mal !

Il n'écouta pas et resserra sa prise, emprisonnant de la même façon son autre poignet, lui tirant une grimace de douleur.
Il tenta de l'embrasser mais elle fit un mouvement brusque de tête et tapa directement dans son nez.
Il cria et un éclair de fureur traversa son regard brun. Stella se raidit, elle ne l'avait jamais vu ainsi, elle ne reconnaissait pas le gentil Greg de Las Vegas.
Une goutte de sang perlait à son nez, mais il ne la lâcha pas.
Il se rapprocha menaçant.
Une voix féminine se fit alors entendre dans le couloir et Stella souffla : Malgré elle, Catherine venait de la sauver d'une situation déplaisante et malsaine.
Il desserra sa prise et elle libéra ses poignets d'un geste sec.
- Votre collègue vous appelle.

Il passa devant elle et posa une main ferme sur son épaule.
Il chuchota à son oreille :
- Vous ne m'échapperez pas Stella. Vous êtes à moi. Je vous aurai et si je dois utiliser la force pour ça, je le ferai.

Il partit sur ces mots, la laissant tétanisée, statufiée d'horreur au milieu du vestiaire, sa menace raisonnant en elle, tel un écho.
Une main sur son épaule la fit sursauter et crier.
- Stell', tu vas bien ? Tu es toute blanche !

Elle noua ses mains autour de la nuque de son compagnon et se colla à lui. Il passa une main caressante dans son dos et se rendit compte qu'elle tremblait.
Il continua ses effleurements et lorsque ses soubresauts s'apaisèrent, il l'emmena vers le banc.
Sa voix se fit plus douce.
- Stell', dis-moi. Pourquoi es-tu dans cet état ?
- Greg...
- Il t'a fait du mal ?

Elle hocha la tête et Mac serra les dents de colère. Il s'efforça de ne pas la faire ressortir dans son intonation.
- Stell', mon amour, dis-moi ce qu'il a fait.

Elle prit alors une longue inspiration et lui narra les mauvaises intentions du CSI de Las Vegas ainsi que ses menaces à peine voilées.
- Mac, et si c'était lui ? S'il avait libéré John ? S'il avait tué ces couples avec lui ?
- Je n'en sais rien. Je vais aller le voir de suite, j'ai un besoin intense de lui mettre mon poing dans la figure.
- Son nez est déjà un peu amoché...mais je ne veux pas que tu y ailles. Demain... Demain on le confrontera ensemble. Pas ce soir. Ce soir j'ai besoin d'oublier tout ça...
- Viens, on rentre alors.

Il l'aida à se relever puis la dirigea vers la sortie gardant son bras autour de sa taille. Elle l'enlaça à son tour et se colla à lui.
Mac pensa brièvement à Sinclair et à son avertissement "pas d'effusions au travail".
Il souffla : au diable les convenances.
Stella avait besoin de lui et elle était désormais sa priorité dans la vie.

Il la conduisit à son appartement.
Le trajet fut silencieux, chacun étant plongé dans ses propres pensées.
Mac ne décolérait pas et se promit d'appeler Langston dès le lendemain matin.
Il se gara devant l'immeuble de la jeune femme et attendit sa décision.
Elle ne fut pas longue à venir. Elle prit sa main, enlaça ses doigts avec les siens et murmura :
- Reste avec moi cette nuit...

Il coupa son moteur, ôta sa ceinture et la suivit jusqu'à son appartement, la reprenant dans ses bras. Elle lui tendit ses clefs et il ouvrit lui-même la porte.
Elle entra, posa son sac et sa veste dans l'entrée puis se tourna vers Mac.
- Mac, je...

Elle rougit subitement, n'osant aller plus loin et il s'approcha d'elle.
Posant ses mains sur son visage, il baisa tendrement ses lèvres comme pour lui insuffler du courage.
- Je t'écoute.
- Je... J'aimerais que tu passes toutes tes nuits avec moi, je veux pouvoir me réveiller et te sentir là, à mes côtés...
- C'est exactement ce que je désire aussi, tu sais...

Enlaçant ses doigts, il reprit passionnément ses lèvres, lui tirant un gémissement de plaisir.
Sans se décoller, ils se dirigèrent vers la chambre, tout en s'effeuillant au passage...

Tbc...

Infiltration (CSI : NY)Where stories live. Discover now