Pour survivre

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POV GON

4 jours après mon retour sur l'île de la Baleine, tante Mito vient dans ma chambre pour me remettre une lettre. L'enveloppe est blanche, toute simple et ne comporte aucune inscription à ma part mon nom complet écrit au dos.

_ Je l'ai trouvé sur le pas de la porte, explique tante Mito. Je n'ai pas pu voir qui l'a mis là.

Perplexe, je déchire l'enveloppe et en sors une mince feuille de papier noircie de mots. Mes yeux vont directement vers le bas de la feuille et je retiens une exclamation de surprise : Isaac Netero ! Qu'est-ce que le président de l'association des Hunter peut bien me vouloir ?

Je m'installe plus confortablement par-terre et lis la lettre.

« Cher Gon,

Alors à ce qu'il paraît, tu es revenu chez toi sur l'île de la Baleine. J'en conclus donc que tes multiples aventures avec ton petit camarade Killua Zoldyck ont pris fin.

J'en profite donc pour te proposer un travail si tu n'as rien de mieux à faire. Te connaissant, je suis sûr que tu accepteras sans problème. Toutefois, je préfère te prévenir d'avance que ce que je vais te proposer ne sera pas de tout repos ! Tes qualités de Hunter professionnel seront fortement mises à l'épreuve mais je suis persuadé que c'est exactement ce que tu aimes, je me trompe ?

Alors, mon petit Gon, si tu es intéressé, rencontre-moi au lieu où a débuté la toute première partie de l'examen de Hunter, je suis sûr que tu t'en souviens parfaitement. Je t'y attendrai. Et si tu le désires, tu peux bien sûr emmener Killua avec toi si vous êtes encore en contact.

Au plaisir de te revoir.

Isaac Netero. »

Je replie la lettre, pensif. De quoi est-ce que ce travail peut bien consister ? Mes qualités de Hunter professionnel seront fortement mises à l'épreuve... Cela signifie qu'il y aura du danger ! Et qui dit danger dit combats ! Et qui dit combats dit amélioration de techniques et augmentation de puissance ! Il n'en faut pas plus pour me décider. Je me lève vivement et range mes affaires avec entrain. Alertée par le bruit de mes gestes, tante Mito vient dans ma chambre et est toute surprise en me voyant courir partout des vêtements et ma canne à pêche.

_ Bah alors, Gon ? Que se passe-t-il ? Où vas-tu ?

_ Je m'en vais, tante Mito !

_ Que-... ! Mais où ??

_ Le président de l'association des Hunter a besoin de moi ! Je pars maintenant !

Elle regarde mes allés et venus d'un air affligé. Pauvre tante Mito ! Elle a du mal à suivre mon rythme et ne comprend pas comment je peux arriver puis repartir presque aussitôt. Pour ne pas perdre du temps à tout expliquer, je lui lance la lettre de Netero qu'elle rattrape avant de commencer à lire.

_ Voyons voir... Mais... Qu'entend-t-il par « le travail ne sera pas de tout repos » ? Et que « tes qualités de Hunter professionnel seront fortement mises à l'épreuve » ? Gon, j'espère que tu ne vas te jeter dans des péripéties sans queue ni tête !

Ah si tu savais...

_ Et puis, comment tu vas faire pour Killua ? Tu vas lui demander de t'accompagner ?

_ Killua a bien d'autres choses à faire, tante Mito, je dis en fermant mon sac à dos. Je ne veux pas le déranger. Il est dans un moment décisif de sa vie. J'irai seul.

_ Promets-moi alors que tu reviendras sain et sauf à la maison.

_ Evidemment !

Je me rapproche d'elle et prends ses mains entre les miennes. Un air inquiet trône sur son joli visage et je me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser sur la joue.

_ Ne t'inquiète pas pour moi, tante Mito. Je te jure que tout ira bien. Et puis de toute façon, si le travail que me propose Netero ne me convient pas, je pourrai toujours refuser et rentrer ici.

Elle me rend enfin mon sourire. Ensemble, nous sortons de la maison pour nous diriger vers le port de l'île.

Me revoilà en route pour de nouvelles aventures !

...Mais sans Killua.

POV KILLUA

_ Tenez, jeune homme. Ça vous fera 20 jenis.

En maugréant, je fouille dans la poche de mon short et fais claquer les pièces sur le comptoir avant de m'emparer du sandwich que me tend le vendeur. Depuis mon départ de la maison de mes parents, c'est-à-dire hier, j'ai à peine mangé, essayant d'économiser au maximum l'argent sur moi vu que je ne sais pas encore quoi faire. Ma situation est plutôt critique, inutile de se voiler la face. J'ai passé la nuit perché sur la branche d'un arbre ce qui fait que j'ai très mal dormi et donc, assez énervé.

Evidemment, l'idée d'aller rejoindre Gon sur l'île de la Baleine m'a traversé l'esprit. Mais franchement, même si je voudrais le revoir, pas question que mon meilleur ami prenne connaissance de ma situation et qu'il me prenne en pitié. Non, je dois d'abord me sortir de ce guêpier avant de penser à le rejoindre. Et pas question non plus de retourner à la maison. Plutôt mourir.

J'arpente les rues sans but défini quand un cri me fait dresser la tête. Au loin, je vois un homme vêtu d'un costume impeccable brandir le poing tout en criant des insultes. Je regarde dans la direction de son regard et vois un autre homme s'éloigner en courant. Un pickpocket ? Pff, classique. Je hausse les épaules et m'apprête à poursuivre mon chemin quand des propos de l'homme en costume attirent mon attention :

_ Il a eu mon portefeuille ! Bon sang, ma carte de Hunter était dedans ! Arrêtez-le !

Bah alors, le vieux ? T'es un Hunter et t'es même pas foutu d'affronter un pickpocket ?! Un sourire carnassier aux lèvres, je me lance à la poursuite du fuyard, bien décidé à récupérer la carte mais dans un but bien précis : faire du chantage au vieux pour qu'il puisse rentrer en possession de son bien. Mon chantage ? Me filer une grosse d'argent et me trouver un abri le temps que je trouve un plan pour sauver ma situation. L'homme Hunter a l'air assez riche pour pouvoir me procurer tout cela.

Je coince sans peine le pickpocket dans un coin de rue et après l'avoir bourré de coups, je récupère sans peine le fameux portefeuille que j'ouvre pour en retirer effectivement une carte de Hunter. Ça alors ! Et moi qui doutais fortement que cet homme soit un Hunter ! Je reprends tranquillement le chemin de retour et retrouve mon homme debout, les bras ballants près de la grosse voiture noire sur laquelle il était sur le point de monter avant l'arrivée du pickpocket. A mon approche, il accourt à ma rencontre et me serre vigoureusement la main :

_ Merci, merci, jeune homme ! Vous venez de me sauver d'une perte effroyable !

Alors qu'il avance une main pour reprendre sa carte de Hunter, je l'esquive habilement et fais passer la carte dans mon autre main. Avec un sourire satisfait devant son air d'abruti ahuri, je déclare d'une voix mielleuse :

_ Si vous voulez reprendre votre licence, il va falloir que vous fassiez deux-trois petits trucs pour moi...

Everyone struggle to survive and to protect their loved ones. Yeah, I know that.

Un amour d'assassinWhere stories live. Discover now