𝔸𝕟𝕘𝕖𝕤 [𝔻𝕖́]𝕔𝕙𝕦𝕤 - 𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟙 || Sniper Mask x Reader

5*Une question de confiance

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La nuit est tombée rapidement. Kuon est déjà au lit depuis une bonne demi-heure ; néanmoins la conversation a continué entre toi et Sniper Mask.

La première chose à faire sera de tester tes capacités, identifier ce que tu peux faire exactement. Il est possible que tu sois exténuée après cet entrainement, alors ce sera à Kuon de pratiquer des exercices au pistolet. Sniper Mask a assuré qu'il restera suffisamment de munitions pour que vous puissiez faire quelques tirs d'entraînement. L'après-midi, vous passerez au supermarché principalement pour que tu trouves des vêtements de rechange mais aussi d'autres babioles qui pourraient s'avérer utiles. Vous verrez pour les gardiens plus tard...

— Tu devrais aller dormir toi aussi, t'apostrophe-t-il.

Tu relèves les yeux dans sa direction. Il a encore la clope au bec, tout en s'appuyant contre la baie vitrée avec nonchalance.

— Oui, bien sûr... Mais et toi ? Tu ne vas te coucher ?

— Nan, pas tout de suite. Je vais monter la garde.

Tu te sens un peu gênée. N'y a-t-il rien que tu ne puisses faire pour lui ? Ou avec lui ?

— Est-ce que je peux te tenir encore un peu compagnie ? finis-tu par lui demander.

Son regard glisse sur toi, avant qu'il n'hausse les épaules.

— Fais comme tu veux.

La fumée s'envole dans le ciel nocturne. Tu n'y as pas prêté attention les nuits précédentes, mais le ciel est si étrange ici. Les étoiles ont abandonné leur teinte blanche et incandescente contre du rouge ou bien du bleu clair. C'est fascinant comme ce monde semble si similaire au vôtre... et en même temps si alien. Si les choses avaient été différentes, tu aurais pu prendre le temps d'apprécier cet univers fascinant.

— Depuis quand tu fumes ? interroges-tu l'air de rien.

Sniper Mask t'adresse un regard sévère ; il aurait aussi pu bien te dire "T'es bête ou tu le fais exprès ?", le résultat aurait été le même. Ton visage s'embrase au moment où tu te rends compte de l'indécence de ta question, et tu rectifies :

— Désolée ! C'est juste que, tu fumes beaucoup, alors je me demandais... Enfin, laisse tomber, c'était stupide comme question !

Tu restes un instant les bras ballants, ne sachant pas quoi faire ou dire. Au moment où tu t'apprêtes à regagner ta chambre, il te répond enfin :

— Je crois que j'ai toujours beaucoup fumé... J'ai le vague souvenir que même lorsque je n'étais plus qu'une marionnette, j'ai continué à le faire.

— Oh... Je vois.

Tu hésites à creuser... Et puis :

— Tu veux dire que tu ne te souviens pas de ce que tu faisais lorsque tu étais sous l'emprise du masque ?

— Hm, oui et non. J'ai des impressions, des certitudes de ce que je faisais... mais rien de très précis. C'est un peu comme un très vieux souvenir : tu n'as pas les images mais tu te rappelles des faits.

Tu acquiesces timidement.

— Ça t'ennuies que je te pose des questions là-dessus ?

Il tapote sa cigarette au-dessus du vide ; le néant accueille sa cendre.

— Un peu. Mais je comprends que tu sois curieuse. Kuon l'était aussi.

— Comment vous vous êtes rencontrés, d'ailleurs ?