10

776 56 13
                                    

𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 10





14 h, maison d'Aria, Séoul.



Toujours dans les bras de mon meilleur ami, je pleurai silencieusement, ne voulant aucunement l'alerter de mon état de faiblesse.

Parce que oui, pour moi, pleurer était faire preuve de faiblesse.

Je détestai me montrer aussi désarmée devant qui que ce soit. J'ai grandi dans une famille où les larmes étaient interdites, où les sentiments étaient synonymes de faiblesse et la passion n'était qu'un élément distrayant.

Bien que je n'étais pas fière de mes racines et de mon éducation, les valeurs que j'avais malencontreusement intériorisées étaient toujours là et n'étaient pas prêtes de changer.

Paradoxalement, j'admirai toutes ces personnes qui arrivaient à montrer leurs émotions sans le moindre soucis. Secrètement, je rêvais en être capable.

J'étais bien trop pudique pour espérer le faire un jour.

-"Eh t'abuse un peu la, dégage maintenant. Râla Yoongi.

- Deux minutes Yoongi. Énonçai-je faiblement.

Sûrement alerté par le faible craquement de ma voix, le rappeur empoigna mes deux bras pour m'écarter de lui.

Détaillant mon visage silencieusement, les sourcils froncés et le regard dur, Yoongi semblait maintenant inquiet.

- C'est quoi ce bordel ? Pourquoi tu chiales ?

Reniflant doucement, je détournai mes yeux de ceux de mon ami.

6 ans d'amitié et c'était bien la première fois que je lisais cette émotion dans ses yeux ; le choque.

Et pour cause, c'était bien la première fois que je pleurais devant lui.

Me secouant brutalement, Yoongi commençait à s'impatienter face à mon silence.

- Aria ! Putain mais qu'est-ce qui t'arrives ? S'exclama-t-il.

Je sentis presque mon cerveau cogner contre ma boite crânienne à cause de sa brutalité.

Min Yoongi est vraiment nul pour réconforter quelqu'un, j'en ai maintenant la certitude.

Balayant finalement mes larmes d'un revers de la manche, je lui fis de nouveau face, tentant un petit sourire.

- Désolée, je crois que je fatigue. Ris-je doucement.

- Te fou pas de moi Aria ! Cria-t-il, ses mains tenant toujours aussi ferment mes pauvres bras.

- Yoon' je te jure que je ne sais pas pourquoi je me suis mise à pleurer. Je... Je me suis juste sentit bien dans tes bras et puis... J'en sais rien. Soupirai-je.

Évidemment que je le savais, j'étais juste bien trop fière pour l'avouer.

Je me sentais pitoyable. Pitoyablement seule et plus le temps passait, plus je me faisais pitié dans cette solitude.

APPEAL• JJKWhere stories live. Discover now