𝐈𝐕

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Un bus de ramassage scolaire faisait le tour de la ville chaque matin, à New York

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Un bus de ramassage scolaire faisait le tour de la ville chaque matin, à New York. Le système était le même en Floride, à la simple différence qu'il partait plus tard ; ceci était dû au fait qu'il y avait beaucoup moins d'habitants, donc moins de chemin à parcourir.

Charlie monta dans celui des lycéens en un coup de vent, en prenant le soin de s'installer tout au fond, le plus loin possible de ses cousins, qui avaient rejoint Jack Sincer et leurs autres amis.
Emy la repéra et vint s'installer à ses côtés.
Voyant deux rangées entière d'adolescents curieux se tourner vers elles, Charlie murmura, tout en remontant sa capuche pour masquer son visage :

— Le fait que j'arrive en février est si... Remarquable que ça ?

— Oui, avoua la rousse en éteignant son téléphone portable. Je te l'ai dit, c'est vraiment rare, d'autant plus ici, parce que tout le monde connaît tout le monde. À Miami ou à Orlando, je suppose qu'il doit y avoir beaucoup plus de nouveaux... Au fait, tu m'as dit que tu venais de New York, mais pourquoi tu as déménagé ?

Charlie déglutit.
Ne pas parler de Papa... Tout, sauf ça. Ne surtout pas parler de sa mort...

— Et bien... Ma mère voulait qu'on prenne un nouveau départ ici, répondit-elle.

Ce n'était qu'en parti vrai, mais pas un mensonge non plus.
Emy hocha la tête.

— Et toi ? Je veux dire... Pourquoi restes-tu avec moi, tu dois avoir d'autres amis.

— Oui, mais ma meilleure amie, Cathy, fait l'école à la maison. Au lycée, je n'ai pas d'amis à proprement parler, je m'entends bien avec les gens, c'est tout.

Charlie se renferma sur elle même en rabattant sa capuche un peu plus bas sur son menton.

*
* *

Le bus s'arrêta une vingtaine de minutes plus tard devant le lycée de la ville.
Les deux amies descendirent les dernières. Charlie n'avait plus décroché un mot depuis leur dernière conversation.

— Désolée si je t'ai mise en colère, dit Emy, l'air triste.

— Je ne suis pas fâchée contre toi, la rassura Charlie en enlevant sa capuche. Je ne suis pas vraiment matinale.

Les deux filles se retrouvèrent dans la même classe, ce qui emplit Charlie de bonheur. Elle se rendit compte qu'Emy était vraiment sympathique de rester avec elle, malgré ses nombreux défauts.

Le professeur d'anglais demanda à l'adolescente de se présenter rapidement à la classe. Gênée, celle-ci se planta devant le tableau et lâcha d'une traite :

— Je m'appelle Charlie, j'ai quinze ans. Avant, j'habitais à New York. Ma matière préférée est la musique, parce que j'adore en écouter. Mais je ne sais jouer d'aucun instrument. Voilà...

Sorry | Tome 1Where stories live. Discover now