Épilogue 1 - Ashley

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01 janvier 2013


Jack m'avait eue sur son bonsoir. Après une journée éreintante à l'hôpital, il était debout dans ma cuisine, habillé d'un tablier noir ceinturant sa taille musclée, au-dessus d'un caleçon ultramoulant, tout en me préparant un pad thaï végétarien. Pour couronner le tout, j'eus droit à un massage des pieds, allongée sur le canapé, tout en regardant mon film préféré. En somme, la soirée parfaite. Et me voilà maintenant, après avoir cédé aux arguments alléchants de Jack, étendue sur un hamac en filet, lentement bercée par la brise marine. Les rayons du soleil étincelaient sur ma peau, me procurant une douce chaleur. Quelle merveilleuse idée ! Sept jours de vacances sur l'une des îles des Grenadines appelée Carriacou, loin du tourisme de masse, à profiter des étendues de sable fin, des fonds marins cristallins et de la musculature parfaite de cet homme aux yeux couleur de l'océan dont j'étais la petite amie officielle depuis douze mois. Douze merveilleux mois dans une entente presque parfaite. Jack avait su m'emmener tout en douceur à accepter notre relation, à lui faire une place dans ma vie, sans réelle pression, sans vaine promesse. Il m'acceptait moi, avec ma conception singulière de la vie à deux.

Tout à coup, au-dessus de moi, le soleil se fit moins présent sur l'ensemble de mon corps. Une ombre apparut sur mon visage et nul besoin d'ouvrir les yeux pour savoir qu'il se tenait debout à mes côtés. Son regard scrutait mon corps comme s'il le voyait pour la première fois alors qu'il en connaissait chaque courbe. Une tension que je reconnaissais m'enlaça et, spontanément, je mordis ma lèvre inférieure en perspective de ce qui m'attendait. Je n'avais aucune explication quant à l'attraction physique qu'il y avait entre nous deux et, depuis le mariage d'Hurl, je n'essayais plus de la combattre mais m'y noyais complètement dès que Jack et moi nous nous retrouvions.

— Tu comptes finir par m'embrasser ? demandai-je en ouvrant les yeux pour me plonger dans les siens.

Pour toute réponse, il posa un regard intense sur ma poitrine nue. Durant ces vacances sous le soleil des Caraïbes, j'avais opté pour le monokini et je devais admettre que cela avait son petit effet sur Jack. Ma poitrine était l'objet de toutes ses attentions comme s'il rappelait à mon bon vouloir que même s'il me laissait l'exposer ainsi, elle était sienne. Et aujourd'hui ne faisait pas exception. Sa main écarta mes cheveux pour les laisser retomber le long de mes bras, révélant ainsi entièrement mes seins. Du bout des doigts, il effleura ma main gauche en remontant lentement vers le creux de mon coude tout en opérant de léger cercle sur ma peau. À ce contact, elle s'électrifia complètement, réveillant chaque parcelle de mon épiderme. Au sourire qui se dessina sur ses lèvres, il appréciait l'effet qu'il avait sur moi. Il continua son exploration en longeant mon bras pour ensuite caresser ma clavicule et laisser ses doigts glisser le long de mon cou pour atteindre mon oreille et la titiller. Sa main se dirigea ensuite vers mon buste en contournant les quelques taches de rousseur présentes et elle s'empara de l'un de mes seins, le pressant et l'étirant. Ma réaction à cette caresse fut instantanée. Mon bassin se cambra et un gémissement franchit le bout de mes lèvres. Entre son index et son pouce, il pinça mon téton durci, m'arrachant un léger cri. Satisfait, sa main poursuivit son cheminement pour aller à la rencontre de mon intimité. À la perspective du plaisir qui m'attendait, je passai mes bras au-dessus de ma tête, mes doigts s'intercalèrent entre les cordes suspendues du hamac pour s'accrocher à la tige en bois le maintenant en position ouverte. Le fin tissu blanc de mon bikini ne touchait plus ma peau. La main de Jack s'y interposait. Ses doigts m'exploraient lentement, exacerbant ainsi mon plaisir. Tous mes muscles se gainèrent, mes hanches se soulevèrent vers sa main, voulant plus, beaucoup plus et il fit ce que mon corps lui réclamait en glissant deux de ses doigts à la recherche de ce point qui m'emmenait inéluctablement vers l'orgasme. Mon cerveau assombri par le désir percevait tout juste les mots de Jack.

— Ma petite ensorceleuse, tu es une invitation à l'amour.

— À qui la faute, gémis-je, accompagnant mon bassin dans la cadence imposée par ses doigts.

Les yeux fermés, concentrée sur la tension bien connue qui se formait au creux de mon ventre, je pouvais sentir son contentement emplir son visage. Je le détestais tout comme je le vénérais pour le pouvoir qu'il avait sur mon corps. Le rythme de ses doigts se fit alors plus pressant et, à mon plaisir, il ajouta son pouce sur mon clitoris.

— Oh mon Dieu.

Mes pieds se plantèrent dans les cordages du hamac, un voile de sueur recouvrit mon corps. Et la seconde d'après, je basculais. Mes muscles intimes vibrèrent, serrant les doigts de Jack enfouis en moi. Quand je rouvris les yeux, la vague de plaisir n'était pas retombée, elle me parcourait toujours, me signalant que j'en voulais plus, toujours plus. À ma grande satisfaction, Jack et moi étions en phase. De sa main libre, il défaisait les attaches de son short de bain.

— Tu vois l'effet que tu as sur moi, H, finit-il par dire quand son short de bain atterrit sur le sable, m'exposant sa nudité.

Cette vision des plus érotiques déclencha une nouvelle vague de spasmes entre mes cuisses. Si bien que lorsqu'il retira ses doigts toujours glissés en moi, je ressentis un immense vide m'envahir que lui seul était en mesure de combler. Complètement subjuguée par son corps nu dont je ne me lassais pas de la vue, je m'abandonnai à lui. Il m'écarta les jambes pour les faire pendre chacune à l'opposé sur les rebords du hamac et passa l'une de ses jambes de l'autre côté de façon à être à califourchon au-dessus des cordes, ses pieds à plat sur le sable chaud. Et puis il pencha son buste vers moi, tout en s'ancrant à mes yeux et sa bouche me revendiqua. Un baiser profond, ferme. Ses mains rejoignirent les miennes sur la tige en bois au-dessus ma tête, elles les serrèrent en m'en couper la circulation. À l'entrée de mon intimité, il me taquinait de son membre. Impatiente, j'encerclai ses hanches de mes jambes pour l'attirer en moi, mais son corps ne bougea pas d'un centimètre. Il détacha ses lèvres des miennes et ses yeux bleus prirent une couleur sombre, ténébreuse qui suspendit mon souffle.

— Dis-moi que tu as envie de moi, murmura-t-il.

— Tu le sais très bien, Jack, dis-je en respirant péniblement.

L'air chaud entrant dans mes poumons me consumait de l'intérieur, rendant ma respiration difficile.

— À quel point, H ? demanda-t-il en attrapant ma lèvre inférieure pour la mordiller, m'arrachant un gémissement de plaisir.

Puis il me pénétra légèrement, attisant mon envie d'être possédée par lui.

— Dis-moi à quel point tu me désires, H, insista-t-il sur un ton plus suave. C'est donnant, donnant. Si tu veux que je te délivre, tu sais ce que je veux entendre.

Je gémis en le sentant me pénétrer un peu plus, mais c'était insuffisant, j'en voulais tellement plus. Alors je cédai et lui dis les mots qui me libéreraient.

— Toi, Jack. Juste toi et rien que toi.

Avec un sourire satisfait, il se releva et plaça ses mains sous mes fesses de manière à lever mon bassin. Sans attendre, il s'inséra lentement en moi, me donnant le temps de m'habituer à sa présence. Puis dans un va-et-vient, il commença à bouger dans un rythme soutenu, martelant mes hanches et tapant mon clitoris à chaque coup de rein. Heureusement que notre chambre donnait sur une plage privée et que je n'avais pas à me soucier du voisinage car je me mis à l'implorer de me prendre plus fort. Son visage se crispa comme si me procurer ce que je demandais le faisait souffrir. Mais j'aimais le sentir pleinement en moi. Je ne me sentais comblée que lorsque j'étais totalement possédée par lui. À l'approche de l'orgasme, mon corps se mit à trembler. Un gémissement s'échappa de mes lèvres que Jack étouffa en s'en emparant. L'ondulation de son bassin se fit plus impérieuse sur ce petit point en moi et je perdis pied, emportée par une vague de spasmes. Les mains toujours agrippées à mes hanches, il me rejoignit après deux coups reins vigoureux dans un cri presque animal, m'emplissant entièrement. Tremblant, il s'écroula sur ma poitrine luisante de transpiration et j'enfouis alors mes lèvres sur son front et à la naissance de ses cheveux pour lui véhiculer ces deux petits mots que je n'avais réussi à lui dire qu'une seule fois. Mais alors que j'étais heureuse, ce sentiment qui s'emparait un peu plus chaque jour de mon âme m'effrayait chaque fois davantage. 

Notre valse en trois temps - tome 1 - Les secretsWhere stories live. Discover now