Five Nights At Freddy's

~???~

Suis-je vivante?

Techniquement, je suis en train de penser, je devrais donc être vivante. Pourtant, ça n'a jamais été prouvé ce qu'il y avait après la mort. J'espère que ce n'est pas juste un monologue de ma part pour l'éternité. Ce serait long. Tout simplement horrible.

C'est sombre, ici. Puis, c'est lumineux. Et ça redevient sombre. Ce changement de lumière est régulier. Ça me fait penser à des battements de cœur. Mon cœur, peut-être. Il bat encore, ça veut dire.

En faite, je ne me souviens pas pourquoi il ne battrait plus. Ni même pourquoi je suis dans cet état. Je ne suis pas quelqu'un qui me jette dans la gueule du loup, habituellement.

Non, c'est quelqu'un qui m'a fait ça. Non, c'est un feu. Je me suis évanouie à cause de la fumée. Un feu avait pris dans... dans quoi? Ah oui, dans la pizzeria Freddy Fazbear's Pizza. J'ai un travail là-bas. Je suis gardienne de nuit. La baby-sitter des animatronics, des enfants qui se trouvent à l'intérieur.

Cette fois-ci, le changement de lumières se fait plus rapidement.

Des enfants sont cachés dans les animatronic, dans les amis que je me suis fait au cours de ces nuits. Ils ont été tués, puis enfermés dans ces cages animales. Qui a pu faire ça? Dans mon esprit, le visage de mon père, enfin de ce que je me souviens de lui, apparaît. Non, ce n'était pas lui. C'était l'autre. C'était son frère.

William Afton.

C'était mon oncle, ça voulait dire. Je commence à me souvenir de notre conversation de la veille. La veille? Peut-être que notre conversation a eu lieu il y a vingt minutes. Je ne sais pas.

Je me souviens du cri qu'il a poussé. Ça m'a fait complètement figée. Quelqu'un lui faisait du mal. C'était les enfants qu'il avait tués. Ils se vengeaient. La marionnette semblait avoir orchestré toute cette situation. Ça c'était passé si vite. Est-ce que c'était réel ce moment-là?

Est-ce que je n'avais pas imaginé toute cette histoire? C'était quand même bizarre un travail de nuit dans une pizzeria pour enfants à surveiller que tout se passe bien, que je discute avec les animatronics, qu'après cinq jours de travail à peine il y aille un incendie, qu'un tueur soit en réalité mon oncle et que je sois dans cet état.

Qu'est-ce que je préférais croire? Que c'était vrai et que je sois dans cet étrange endroit ou bien que ce ne soit qu'un rêve et que je me réveille dans peu de temps en me disant « Ah, c'était un sacré rêve, ça, Rebecca. ».

Bien que cela puisse paraître étrange, cela ne me dérangerait pas plus que ça que ce soit réel. Je suis bien, en ce moment. Je ne ressens rien. Mes sentiments sont interprétés par de la lumière. Je n'ai pas mal. Je ne sens pas mon corps. En faite, non, c'est un peu traumatisant de ne pas sentir son corps.

J'essaye de parler, rien ne sort. Est-ce que j'ai un corps, ici? Comment je pourrais voir sans mes yeux et mon cerveau pour interpréter ces couleurs? Finalement, je n'aime pas ça, ici. J'ai l'impression d'être mise à nue, de ne rien comprendre et en même temps de tout comprendre.

J'aimerais me réveiller. Seulement, est-ce que je le peux? Je n'arrive pas à me pincer. M'imaginer le faire est presque trop dur.

Le changement de lumière se fait plus lent.

Bon sang. Si tout ça c'est mon cœur, ça ne va pas bien en ce moment. Respire, Rebecca. Respire. Expire. Fais quelque chose! Allez!

Rien ne bouge. Je ne sens pas l'oxygène passer à travers mes narines ni infiltrer mes poumons pour aller ensuite dans mon sang.

Je veux que ce soit un rêve, maintenant. Je veux me réveiller. Peu importe sur quoi je vais me réveiller, ce sera mieux qu'ici. Pitié, peu importe qui m'attend. Rebecca, enfin, mon corps, s'il te plaît. Essaye de respirer. N'abandonne pas. T'as que 16 ans. T'es encore jeune.

S'il te plait, respire.