Chapitre 29

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Elle a simplement rit, puis elle s'est allongée sur le dos.

-Bonne nuit, me dit-elle.

-Bonne nuit... dis-je.

Je n'osais pas rajouter un commentaire qui pourrait sembler de trop. Elle n'avait pas répondu. D'accord, elle ne m'aimait pas. Ce n'est pas plus grave que ça, c'est une bonne amie, essayais-je de me convaincre tandis que des larmes me montaient aux yeux. Puis je me suis raisonnée. Étais-je vraiment en train de m'amouracher d'une meurtrière? Je devais remédier à la situation. Mais comment faire? Elle était près de moi. Beaucoup trop près. Comment oublier quelqu'un qui est couché si près de vous? C'est une meurtière, ça devrait te suffir, non? Non. Le fait qu'elle soit une meurtrière me faisait me sentir en sécurité. Est-ce logique? Absolument pas. Je n'osais pas parler, ni respirer. J'avais redéclarer mes sentiments pour quelqu'un. Quelle conne, pensais-je. Qu'est-ce que nous allions faire, avec un tel malaise entre nous? Il est évident que mes sentiments ne sont pas réciproques. Va-t-elle me tuer, moi aussi? Tout en me posant mille et une questions, j'ai sombrée dans le sommeil.

Le lendemain, je me suis réveillée avant Ysoline. J'ai donc décidée de prendre le volant et de nous faire décamper le plus vite possible. J'avais besoins d'une bonne douche. Et rester trop longtemps au même endroit était risqué. De plus, je me suis dis que si Ysoline restait allongée à l'arrière, il y aurait moins de chance qu'elle soit apperçut par la fenêtre. Comme à mon habitude, je me suis allumée une cigarette, puis j'ai pris la route. Je ne savais pas où nous étions, ni où nous allions. Mais je savais que j'avais vraiment envie de prendre une douche, peu importe où.

-On va où? demanda Ysoline de sa voix enrouée.

-Je ne sais pas, dis-je.

-Tu me prêtes les cigarettes?

-Ouais, tiens, dis-je en les lui donnant.

Après, ni l'une ni l'autre n'osions parler. Je lui jetais des regards dans le miroir de temps en temps, mais je ne pouvais pas la voir puisqu'elle était encore allongée. Nous sommes passé devant une piscine publique, ce qui m'a donné une idée.

-Ysoline, ça te dirait une bonne douche? demandais-je.

-Ouais, je tuerais pour une douche, dit-elle en riant.

Je n'ai pas trouvée ça drôle du tout. Je suis restée silencieuse. Elle a dû le remarquer, car je l'ai entendu pousser un soupir:

-Tu prends vraiment tout ça au sérieux, n'est-ce pas? L'affaire du meurtre?

-Je ne vois pas comment est-ce que la mort peut être prise la à légère.

-Jamais, je te l'accorde. Mais tu es si naïve de croire tout ce que Pam t'a dis. Tu as dû remarquer qu'elle n'est pas saine d'esprit, dit-elle.

Ouais, elle m'a dis la même chose de toi, pensais-je. Mais je me suis abstenue de lui partager ma façon de penser.

-Bref, revenons-en à la douche, dis-je. Qu'est-ce que tu dirais d'une douche nocturne et illégale?

-Qu'est-ce que tu veux dire?

-Nous sommes passé devant une piscine publique tout à l'heure, commençais-je. Mais c'est trop risqué d'y aller le jour, tu pourrais être vue. Donc, nous pourrions y aller cette nuit, lorsque ça serait fermé, t'en dis quoi?

-J'en dis que je suis toujours partante pour faire quelque chose d'illégal, me dit-elle.

-Génial, répondis-je. Nous irons dès que la nuit tombera.

J'avais l'impression qu'elle faisait toujours allusion au meurtre. ''Je suis toujours partante pour faire quelque chose d'illégal'' Ouais, bien sûr. Nous nous sommes donc garée à quelques kilomètres de la piscine, à l'abris des regards. Une fois la nuit tombée, nous nous sommes faufilées pour se rendre à la piscine. Elle était entourée d'une haute grille, normal puisqu'elle était fermée.

-On a qu'à faire la courte échelle, me chuchota Ysoline.

-D'accord, faisons ça.

Elle m'a donc aidée à traverser, puis elle a traversée par elle-même. Elle était très agile, comme si elle avait fais ça toute sa vie. Ce qui me rendait encore plus inquiète sur son passé.

-Qui saute en premier, demandais-je.

-La première à poil, dit Ysoline, tu as le shampooing?

-Ouais, dis-je en me déshabillant.

J'étais gênée au début, mais je me suis dis que nous ne verrions rien dans la nuit noire qui nous entourait. J'ai donc retirée tous mes vêtements, et j'ai courru vers la piscine, la bouteille de shampooing dans une main. Ysoline a plongée dans l'eau en premier, je ne l'avais pas vue me rattraper.

-Tu me passes le shampooing? me demanda-t-elle.

-Non, dis-je.

Elle s'approcha de moi.

-Allez, passe-moi le shampooing.

-Non.

Elle s'approcha encore de moi, elle se pencha pour m'embrasser. Je me suis reculée en riant, et j'ai mis une énorme quantité de shampooing dans ma main que je lui ai écrasée sur la tête.

-Devrais-je te dire merci? lança-t-elle.

-Mais de rien de t'en pris, lançais-je ironiquement.

J'ai à mon tour lavée mes cheveux ainsi que mon corps.

-Tu peux m'aider à me laver le dos? me demanda Ysoline. J'ai de la difficulté en faisant du sur-place.

Je me suis donc approchée d'elle, et j'ai commencée à frotter son dos avec du savon, elle s'est alors retournée et a approchée son visage du miens. Elle a placée ses mains sur mon corps nu, ce qui me procura des frissons. Elle a rapprochée son corps du mien, et juste avant que nous partagions un baiser, j'ai apperçus des lumières rouges et bleus au loin. Merde, merde, merde.

-Ysoline, putain, rhabille toi vite, dis-je en pointant la voiture de police qui s'apprétait à se garer près de la piscine.

Elle éclata de rire, et nous sommes sortis de la piscine en deux temps trois mouvements. Elle a pris ses vêtements et les a lancée l'autre côté de la clôture.

-Qu'est-ce que tu fais? chuchotais-je

Elle m'a pris mes vêtements des bras, et les a lancé l'autre côté avec les siens. Elle m'a ensuite rapidement aidée à traverser.

-Qui est là, demanda le policier en pointant une lampe de poche vers nous.

Il était assez loin pour que nous puissions cacher notre visage et courir.

-Cours, Tricia, bordel! Je vais te rejoindre.

-Non, je t'attends, vite!

Elle devait savoir que nous n'avions pas le temps d'argumenter, car elle traversa la clôture le plus vite qu'elle le put, et nous nous sommes mise à courir ensemble, complètement dénudées. La voiture était garée un peu plus loin, mais nous avons réussis à l'atteindre et nous sommes partis en trombe. Nous étions litéralement en train de mourir de rire.

-Merde, Ysoline! Je conduis à poils, j'avais oubliée. Aide-moi, met-moi un t-shirt.

Elle éclata de rire. Elle tenta de m'enfiler un t-shirt. Lorsqu'Ysoline a décidée que nous étions assez loin pour que la police ne nous retrouve, elle a lancée:

-Garre-toi la, dit-elle en pointant le bord de la route.

-Pourquoi? demandais-je.

-Allez, écoute-moi c'est tout.

Je me suis donc garrée. Elle a détachée sa ceinture et s'est approchée de moi. Elle a caressée ma joue avec son pouce et a lancée:

-Tu sais quoi? Je crois que je suis aussi amoureuse de toi.

Puis elle m'a embrassée.

I'm not gay.. Am I ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant