Chapitre 10 ~ Semaine en montagne

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C'est l'heure du dîner, et tout le monde se rassemble dans le réfectoire du gîte A.
Je m'installe à une table avec Antoine, Lucie et Bastien, puis les cuisiniers nous servent un grand plat de pâtes bolognaise. Et ça sent trop bon !
Je me jette sur mon repas, et je vois que mes camarades font de même.

Après avoir bien mangé, M. AQUER se lève et s'exclame à voix haute :

- Votre attention s'il vous plaît ! Ce soir, je vous propose, pour ceux qui veulent, une soirée Loup-Garous ! Ça vous dit ?

La grande majorité de la classe est ravie et acclame l'idée de notre prof d'Histoire. J'adore ce jeu, et j'ai hâte d'y jouer, surtout quand je sais que je vais pouvoir voir Antoine se faire éliminer dès le début. Il est tellement nul à ce jeu ! J'en rigole d'avance.

Nous montons tous dans nos chambres pour nous laver les dents, puis nous redescendons un peu plus tard pour tous se réunir dans la salle commune du gîte A.
Il y a la quasi totalité des élèves, ainsi que le prof d'Histoire, la prof d'italien et un des moniteurs du gîte.
Étrangement, M. BORE n'est pas de la partie, et c'est pas plus mal en fait.
M. AQUER, qui fait maître du jeu, distribue les cartes, et je suis loup-garou ! Je regarde mes amis pour tenter de discerner quelque-chose dans leur regard, mais je ne vois aucun signe trompeur.
M. AQUER commence alors :

- Bien ! Le village s'endort, fermez tous bien les yeux. Anthony, on ne triche pas ! Bref... Cupidon se réveille...

La partie suit son cours, et nous nous amusons beaucoup. Antoine se retrouve fiancé à Lucie, Bastien et moi sommes loup-garous avec d'autres personnes de la classe, et nous arrivons à tuer la petite fille dès la première nuit. Et dès le premier matin, nous arrivons à porter tous les votes du village sur Antoine, qui est pourtant innocent, et qui entraîne Lucie dans sa mort.
Nous rigolons beaucoup et la soirée se termine dans la bonne humeur.
Vers 23h30, nous partons nous coucher, les filles dans le gîte A et les garçons dans le gîte B. L'horaire imposé par le Cornichon est dépassé depuis longtemps, mais ça n'a pas eu l'air de poser de problèmes aux autres profs qui jouaient avec nous. En fait, j'ai l'impression que même eux n'apprécient pas vraiment M. BORE.

Une fois dans notre chambre, je m'installe dans mon lit au dessus de celui d'Antoine, mais n'arrive pas tout de suite à trouver le sommeil. Ce qui n'est visiblement pas le cas de Bastien, qui parle à voix basse en dormant. Je ne comprends pas ce qu'il marmonne, mais il a l'air de faire de beaux rêves, et sa petite voix endormie le fait paraître tel un enfant. Sur cette pensée, je fini moi aussi par sombrer dans le sommeil.

Le lendemain, après un délicieux petit déjeuner servi par les responsables des gîtes, nous partons sous un grand soleil visiter le village du coin. Même si ce n'est pas passionnant, je dois admettre que ce petit village de montagne est plutôt sympa, rien à voir avec le bruit et la pollution des villes. On se sent bien ici.

Le matin, nous allons au marché du village, puis nous pic-niquons sur une petite place avec une fontaine. Là, alors que les derniers élèves finissent leur repas, je prends de l'eau dans mes mains, que je vais discrètement verser dans le cou de mon meilleur ami.
Celui-ci se lève en criant de surprise, puis se met à me poursuivre avec sa bouteille d'eau, sous le regard amusé de nos camarades, dont certains finissent par nous rejoindre.
Cet amusement semble agacer notre prof principal, mais il ne dit rien étant donné que les autres profs sont amusés eux aussi.

Après le repas, nous visitons le petit musée du village, puis rentrons finalement aux gîtes pour une soirée contes et histoires. Je ne pensais pas que cela serait aussi plaisant. Les profs -sauf M. BORE évidemment- et les animateurs racontent à tour de rôle des histoires aussi reposantes que captivantes, avec de jolies musiques en fond, et je sens au bout d'un moment Bastien s'assoupir à mes côtés, prenant appui sur mon bras gauche. Je souris mais le laisse ainsi, et continue à me laisser bercer par la musique et les contes.
À minuit, nous allons tous nous coucher, et Bastien est le premier à se rendormir une fois dans son lit. Quel paresseux ! Quoi que, vu sa tête d'ange, on dirait plutôt... Un petit koala !

Fleurir le monde 🌺 [BxB]Where stories live. Discover now