Chapitre 49 : Retrouve-moi.

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Il courait. Derrière lui, ils entendaient le bruit de course de ses poursuivants qui, de toute évidence, ne voulaient pas le lâcher. En même temps, pourquoi le feraient-ils sinon pour perdre leur boulot ? Après tout, il était l'homme le plus recherché d'Espagne. Le fuyard tourna dans une sombre ruelle à droite. Il disposait de très exactement treize secondes pour être hors de vue des policiers. D'un bond, il attrapa la plus haute des barres de fer de l'échelle possible et grimpa sur celle-ci en dix secondes. Il bondit sur le toit avec une telle rapidité qu'il manqua de peu de passer par dessus le parapet. En bas, il entendit les râles des policiers qui ne le voyaient plus. Heureusement qu'il connaissait cette partie de Madrid comme sa poche et c'était entrainé à disparaître rapidement sinon, il ne serait plus libre à l'heure qu'il était...

*Flashback*

Sergio était en route pour retrouver Raquel et Paula à l'hôpital. Laura et Zoran étaient sécurité et semblaient s'entendre de mieux en mieux chaque jour ce qui rassurait Sergio. En effet, il culpabilisait un peu d'arracher à cette jeune femme sa famille de cette manière. Cependant, il leur avait bien certifié que si un jour ils souhaitaient les rejoindre, Zoran saurait parfaitement comment le contacter. Cela avait calmé un peu Laura dans son anxiété de se retrouver possiblement seule face à tous. Heureusement, Zoran restait avec elle et cela avait suffit à lui faire accepter le fait que sa sœur allait probablement disparaître pour toujours avec sa nièce et sa mère. Laura avait assuré à Sergio qu'elle ne parlerait pas et que quand elle se sentirait prête, elle demanderait à Zoran de le contacter pour le tenir au courant. Sergio était plus que content de cette nouvelle. Raquel semblait s'être attachée à nouveau à sa sœur et il ne tenait pas à les séparer définitivement avec tant de brusquerie.

Dans la rue, Sergio songeait à présent à cette journée qui souhaitait passer avec Paula et Raquel. Il leur avait dit qu'il viendrait pour la sortie de Paula de l'hôpital qui était pour cet après-midi. Bien entendu, il les avait informé que s'il ne venait pas, c'est que quelque chose c'était mal passé et que Raquel devait effacer son numéro et tous leurs messages. En effet, il avait un mauvais pressentiment depuis quelques heures et avait depuis longtemps à écouter cette partie irrationnelle de lui qui avait bien trop souvent à son goût raison.

Alors qu'il avançait, il remarqua un homme qu'il avait déjà croisé il y a deux minutes. Sa mémoire des visages était excellente et un véritable atout. Celui-ci lui jeta un regard à la dérobée. Son mauvais pressentiment se renforça.

Dans la vitrine d'un magasin, il vérifia discrètement ce qui se trouvait derrière lui. Le même homme que tout à l'heure. Une brise souleva juste assez les pans de son manteau et Sergio put voir le reflet argenté d'une crosse d'arme sous les rayons discrets du soleil. C'était si rapide que la personne qui le suivait ne le remarqua même pas. Sergio comprit.

Un autre homme venait d'apparaître en face de lui. Celui-ci se dirigeait à vive allure vers lui. Sergio savait que le prochain magasin possédait une sortie arrière. Il entra dans celui-ci. Il esquiva les différents personnes présentes et remarqua que les trois hommes le suivaient. Il réussit à trouver la porte de derrière sans que le propriétaire du magasin ne le remarque. Sergio déboula dans la cour arrière. Sans réfléchir, il partit en courant. Le plan de Madrid était fixé dans sa tête. Il se concentra sur la partie de l'endroit qui l'intéressait. Il savait parfaitement où aller. Il avait étudié tous les endroits de Madrid qui pouvait lui permettre de disparaitre en à peu près dix secondes sous le nez de ses poursuivants sans que ceux-ci ne s'en rendent compte.

Sergio traversa de multiples rues et ruelles, les trois hommes toujours derrière lui. Dans leurs courses effrénées, ils ne faisaient même plus attention au fait de cacher leurs armes et badges de police. Sergio savait qu'ils étaient des policiers. Il traversa une dernière rue et accéléra. Il avait approximativement treize secondes d'avance, ce qui était largement suffisant pour disparaître, sur ses poursuivants. Il se trouvait à l'endroit précis qu'il cherchait.

M'aimeras-tu encore ?Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang