Chapitre 18

1.4K 65 2
                                    

Cela fait un an depuis le départ d'Anaïs.

J'étais de retour. Enfin. Rien n'avait changé. Je ne savais pas trop ce qui m'attendait, mais j'étais là. Je ne me souvenais plus lequel de mes amis avait forcé pour que je revienne et m'explique. Tout le monde voulait me voir heureux, et je ne le pourrais qu'en ayant réglé mes problèmes. Je supposais que je n'étais plus la bienvenu chez les Cullen ou à la réserve. Mais j'avais promis de revenir les voir. Je commençai par les Cullen, qui étaient les plus proches. Jasper n'avait jamais cessé de m'appeler en un an. Je n'écoutais pas trop ses messages, ne voulant pas me sentir mal. Je n'oubliais pas qu'ils m'avaient blessé en premier.

Je garai ma voiture devant leur maison, et sortit. Soit ils ne m'avaient pas entendu, soit c'était un signe pour me dire de dégager. Je me dirigeai vers la porte, que j'ouvris après avoir bien inspiré. A peine ce fut fait qu'un petit monstre me sauta dans les bras. C'était une très jolie fille, d'environ 7 ans, avec de longs cheveux bruns. Elle me fit immédiatement penser à Bella, avec ses yeux tout curieux.

- Tata ! Tu es rentrée à la maison !

- Tata ?

J'en avais loupé des choses. Elle était manifestement la fille de Bella. C'était une hybride, mi-humaine, mi-vampire. Je la pris dans mes bras en riant, heureuse. Elle devait grandir plus vite que la normale, parce que je n'étais partie qu'un an, et qu'elle était déjà bien grande. La petite m'expliqua que toute la famille était partie chasser, et qu'elle ne voulait pas y aller. Elle s'appelait Renesmée. C'était un prénom magnifique.

- Tu veux que je te fasse la plus belle coiffure du monde ? lui demandai-je.

Elle acquiesça et me guida jusqu'à sa chambre. En attendant le retour des autres, je pouvais bien m'occuper d'elle. Et s'ils m'en voulaient après, tant pis. Je n'allais pas laisser une enfant toute seule, surtout quand elle m'assommait de « Tata ». Je lui fis une magnifique tresse africaine que je remontais en chignon. Elle s'extasiait devant le miroir quand j'entendis la porte s'ouvrir. Renesmée courut en bas, et je la suivis, à reculons. Ils étaient tous là, rentrant de chasse. Ce qui me frappa le plus, c'était leurs yeux tristes. Air qui disparut aussitôt qu'ils me virent. Je me balançai d'un pied sur l'autre, tandis que la petite expliquait de long en large que je l'avais coiffée.

- Elle était toute seule, je ne voulais pas partir en la laissant, dis-je timidement.

- Tu... tu es rentrée, fit Jasper en s'avançant d'un pas.

- Oui. Mais si ça vous embête, je peux...

Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase qu'il me prit dans ses bras, et me fit tourner en l'air. J'étais surprise de cette réaction, je pensais plus qu'il allait m'en vouloir. Mais il souriait, et me regardait comme la huitième merveille du monde. Une fois qu'il m'eut reposé, le reste de la famille vint m'embraser en riant. Et Bella... j'eus le souffle coupé en la voyant si belle et si resplendissante. Elle était devenue un vampire.

- Vous ne m'en voulez pas ? leur demandai-je.

- Nous étions en colère parce qu'on pensait que tu ne reviendrais jamais, avoua Edward. Parce que tu nous abandonnais. Mais tu es là.

- Je l'avais promis à Jasper. Il me fallait juste du temps.

- Moi, je t'aurais attendu encore dix ans s'il l'avait fallu, me murmura Jasper.

Je me mis à rougir, et me grattai la nuque. Les Cullen me posèrent tout un tas de questions. Je répondis à certaines avec plaisir. De leur côté, ils me racontèrent ce qu'il s'était passé avec les Volturi, Bella enceinte jusqu'aux dents, l'imprégnation de Jacob et encore une fois, les Volturi. Je ne pensais pas qu'ils avaient traversé tant d'épreuves. La petite Renesmée ne me quittait pas, elle avait, semblait-il, beaucoup entendu parler de moi.

- Est-ce que tu es allé voir Paul ? me demanda Jasper.

Je me tendis à cette question. Je ne savais pas comment leur relation avait évolué, et je ne voulais certainement pas enclencher d'autres bagarres. Je secouai doucement la tête.

- Je ne pense pas que je serais la bienvenue, glissai-je aux Cullen. Je n'ai pas envie qu'on se dispute.

Jasper me prit la main, et me caressa le poignet avec son pouce. Il me sourit doucement, et me fit un baiser sur le front. Il m'avait manqué, mais je ne comprenais pas les réactions de mon corps. Nous n'avions jamais été trop proches, je partais un an et quand je revenais, je ne voulais plus le lâcher.

- Tu devrais y aller, m'informa-t-il. Il a beaucoup souffert de ton départ, et je suis sûr qu'il ne t'en voudra pas.

J'étais ébahie, était-ce bien Jasper Hale Cullen devant moi ? Mais il me fit un petit signe, et je haussai les épaules. Je sortis dehors et repris la voiture. Je me garai à la limite de la réserve, et sortis mon téléphone. Je ne voulais pas arriver comme nue fleur et lui demander pardon. Il décrocha à la première sonnerie, comme s'il était collé à son téléphone et qu'il m'attendait. Cela me fit culpabiliser un peu, mais je me repris en entendant le son de sa voix.

- Anaïs ? C'est bien toi ?

- Salut Paul, dis-je dans un murmure.

- Tu me manques tellement, je sais qu'avec le vam... Jasper, on a merdé, mais s'il te plait, reviens à Forks, enchaina-t-il très rapidement. J'étais mort d'inquiétude, tu ne répondais à aucun de mes appels ou messages. Si les Cullen ne m'avaient pas dit que tu reviendrais, je serais parti à ta recherche immédiatement.

- Si je revenais, hésitai-je, tu serais en colère contre moi ? La meute ne m'acceptera pas, alors que je t'ai fait beaucoup de mal.

- Bien sûr que non ! s'exclama-t-il. La meute t'aime beaucoup, et te considère comme l'une des notre. Tu es partie, et tu auras droit à un bon sermon de la part de Sam, mais ils respectent ta décision et ne te laisseront pas tomber.

- Tu es un ange tombé du ciel Paul, je ne te mérite pas, soupirai-je, émue. J'espère vraiment que tu as raison pour la meute, parce que je suis à la limite de la réserve.

- Quoi ?!

Je l'entendis se précipiter, il cria et il y eut beaucoup de bruit. Apparemment, il était avec les autres, qui avaient donc entendu toute notre conversation. Je ris en le sentant pressé et excité.

- Tu es là ?! Pour de vrai ?

On aurait dit un gosse, c'était mignon. Je hochai la tête avant de me souvenir qu'il ne pouvait pas me voir. Je sentis une joie m'étreindre le cœur, et démarrai. Je me rendis chez Sam, et j'eus à peine le temps de sortir qu'il me sauta dessus. Nous tombâmes à terre en riant, et il me fit plein de bisous et de câlins.

- Tu es là, tu es revenue.

- Tu m'étouffe !

- Je suis tellement désolé, tellement désolé.

- Moi aussi.

Je me relevai tant bien que mal, Paul ne me lâchant pas. Je fis ensuite face au reste de la meute, et me mordillai les lèvres d'appréhension. Je baissai les yeux, embarrassée.

- Partir comme ça était irresponsable, me gronda Sam, non seulement tu as fait énormément de mal à Paul, mais aussi au reste de la meute. Tu n'as pensé qu'à toi, et pas aux conséquences de ton départ.

Je le savais déjà, et je ne répliquai pas, attendant qu'il ait terminé.

- Mais nous sommes contents de te revoir, termina-t-il en me prenant dans ses bras.

Je lui rendis son étreinte, et ce fut le signal pour les autres de se jeter à leur tour dans mes bras. J'étais de retour à la maison.

I'm the hybrideWhere stories live. Discover now