Partie 18*

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* Le brigadier : « Vous pouvez y aller. Si vous voulez voir Salim ******* il est à l’hôpital ! »

Moi : « Quoi à l’hôpital ? Il a quoi ? Pourquoi il est là bas ? » *


Le brigadier : « Il est tombé. Au revoir ! »

Puis il me fait signe de quitter la pièce. 
J’ai du mal à croire qu’il soit tombé .. Pourquoi toute à l’heure il était au commissariat alors ? 
Je cherche Malik pour partir & là je croise la mère de Salim, une fille qui doit surement être sa sœur (elle a la même tête que lui) & Malik. 

La mère de Salim : « Tu es la copine de mon fils toi ?! »
Je ne sais pas trop ce que je dois lui répondre.
Moi : « Heu oui .. »

J’aurais préférée rencontrer sa mère dans d’autres circonstances .. 

La mère de Salim : « Tu vas où là ? »
Moi : « A l’hôpital. »
La mère de Salim : « Tu veux que je t’emmène ? »
Moi : « Si ça ne vous dérange pas. Sinon je peux aller chercher ma voiture pour y aller .. »
La mère : « Non, allez viens. »

Je monte avec eux dans la voiture direction l’hôpital. Sur la route elle me demande ce qu’il s’est passé. Je lui raconte la même histoire que j’ai raconté au commissariat. La sœur de Salim est pire qu’énervée. 

Moi : « Vous savez ce qu’il a Salim ? »
Elles ne savent pas. Malik ne parle pas de tout le trajet. J’ai peur de ce que je vais voir à l’hôpital. Mais qu’est ce qui a bien pu se passer ? 
Il est super tard. Il doit être environ 6 heures et quelques. Je suis fatiguée. J’en ai marre de cette soirée toute pourrie qui a dégénérée ..

On arrive à l’hôpital. On rentre. Dans le hall il y a 3 flics. J’entends Salim crier. Il les insultent. 
« Bande de sales B*tard, j’vais vous enc*ler. Ca va pas s’finir comme ça .. Vous m’avez fait ça, j’fais vous faire pire !»

Une infirmière vient nous voir.
La mère de Salim : « Je suis la mère de Salim *******. Qu’est ce qu’il a ? »
L’infirmière : « On finit de le recoudre. & Vous pourrez le voir. »

De le recoudre ? C’est quoi ce délire encore là ? Put*in mais quelqu’un va enfin m’expliquer ce qui s’est passé ? J’en peux plus d’attendre.

Sa mère me regarde. Elle me fait de la peine la pauvre. Elle est inquiète pour son fils.
La mère de Salim : « Recoudre ? C’est quoi ça recoudre ? »

Elle me fait rire avec son accent. La pauvre, elle comprend pas.
Je lui explique ce que c’est. Pendant ce temps là la sœur de Salim ne tient pas en place. Elle est en djellaba, babouches, elle s’énerve toute seule. Elle m’a l’air d’avoir le sang chaud. 
On attend encore quelques minutes. Le temps me paraît interminable. 

L’infirmière : « Quelqu’un peut aller le voir. »
La mère de Salim me regarde : « Vas voir mon fils. »
Moi : « Non, allez y. Vous êtes sa mère. »

Elle part le voir. Salim est toujours en train d’insulter tout le monde dans l’hôpital. Pourquoi je l’ai pas écouté ? Pourquoi j’ai insisté pour aller à cette soirée ? On aurait dû rester chez moi comme il l’avait dit .. Je m’en veux. Ca fait même pas une semaine qu’on est ensemble & il arrive un truc de ouf comme ça. J’ai pas envie de vivre ça tous les jours moi. Si c’est ça de sortir avec un gars de « cité » j’ai pas envie ..

Salim sort enfin de la pièce où il était. Il a une p*tain de balafre sur le crâne. Des points de suture à deux endroits différents. C’est moche à voir .. 
Un des flics : « Soyez là à 10 heures Mr ******* ! »
Salim le ré-insulte une dernière fois & on part. 

Sur la route il explique à sa mère que les flics l’ont attrapé dans un coin. Que y en a un qui lui a mit une baleyette. Qu’il est tombé. & Qu’un autre lui a mit un écrasement de tête.
J’suis dégoûtée .. J’lui demanderais quand on sera que tous les deux de tout m’expliquer parce qu’il n’a peut-être pas envie de tout raconter à sa mère.

Sa mère nous emmène chez lui. 
Elle me propose un chocolat au lait. Il est presque 7 heures du matin. J’ai pas encore dormi de la nuit. J’en ai marre de tout ça. J’aime pas le lait mais elle a déjà commencé à faire chauffer le lait donc j’accepte.
Pendant que le lait chauffe elle part dans une autre pièce.
Elle revient avec pleins de choses dans les mains. 
La mère de Salim : « Tiens, prends ça ma fille .. »


Chronique-Un arabe & une françaiseWhere stories live. Discover now