92. Bonjour madame la psy

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On est devant le bureau de l'infirmière, avec Léa et d'autres gens. Comme on était plutôt proche de Julien et Stéphanie, le proviseur veut qu'on aille voir la psychologue du lycée, parce qu'il dit qu'on est tous traumatisé.

C'est triste, mais je ne pense pas être traumatisé non plus. Étant donné que je ne parlais quasiment plus avec Julien, et que je détestais Stéphanie, leurs morts ne me touche pas trop... Même si je ne comprends toujours pas pourquoi ils se sont suicidés.

- C'est long, je râle.

Ma meilleure amie ne me répond pas, ce qui me fait soupirer. Contrairement à moi, elle a l'air très touchée par leurs suicides...

- C'est pas possible, répète-t-elle pour la centième fois. 

- Tu es dans le déni, c'est normal...

- Non, ça n'a rien à voir !, s'agace-t-elle. Je les connais, jamais ils ne se seraient suicidé !

C'est vrai qu'elle les connaissait tellement bien. Surtout Stéphanie ! D'après Léa, elle était si gentille... Mes fesses oui. Je sais que je ne devrais pas penser à des choses négatives comme ça, étant donné qu'ils sont morts et que ça salit un peu leur memoire, mais bon. Je me retiens de le dire à Léa, c'est déjà ça.

- De toute façon, on ne peut rien y faire, donc il faut aller de l'avant.

- Mais t'as pas de cœur ?!, s'écrie-t-elle, en se levant de sa chaise. Ils viennent de mourir ! Nos amis sont morts, Nathan !

Tes amis.

- Léa..., je commence, avant de me faire interrompre par l'infirmière.

Elle sort de son espèce de bureau avec un élève, avant de me dire que c'est à mon tour.

Je grimace, et la suis dans son espèce de cabinet (je ne sais pas comment qualifier cette pièce, en fait). Je reprendrais ma discussion avec Léa après... Ou pas.

- Nathan, c'est ça ?, me demande-t-elle en regardant sa liste.

- Oui, c'est ça.

- Je sais que c'est très dur pour toi, que tu ne te rends sans doute pas compte des choses. Je sais que...

Je soupire, et m'installe un peu mieux sur la petite chaise. Elle a l'air bien lancée, je crois qu'elle ne va pas s'arrêter. Génial.

Je baille, et regarde la pièce autour de moi. C'est déjà mieux que d'écouter son espèce de monologue.

J'espère que je ne vais pas devoir venir la voir tous les jours, ni même toutes les semaines, parce que sinon c'est moi qui vais finir au bout d'une corde.

















Prochain chapitre :
~ Après Multi-casquette, ma mère... ~

Un Chouïa Psychopathe [BXB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant