Foutu coup de foudre [TERMINÉE]

La fin des conflits... Enfin presque

~Even~

Je m'étais juré de lui laisser de la distance. Elle en avait besoin et je le savais. La blonde était encore fâchée par la tournure des événements. Alors je bossais au maximum pour m'occuper l'esprit et m'empêcher d'aller la harceler. Ce vendredi-là, je m'entraînais pour la première fois avec l'équipe d'Angleterre. Ça faisait du bien de sortir du campus, mais là, j'étais content d'y retourner. Ce match m'avait mis KO. Je rentra à ma chambre, heureux que ce soit enfin la fin de la journée. Alors que j'allais entrer dans ma chambre, on m'interpella. 

-C'était un joli match. 

Je fis volte-face et croisa le regard acier de mon meilleur ami. Enfin, si je pouvais toujours le considérer comme tel. 

-Merci. 

Je me retourna et entra. 

-Even. Fit le blond.

Je soupira. 

-Écoute Léo, je sais que tu m'en veux, mais là, tout de suite, je suis complètement HS… Alors si ça ne te dérange pas, je préfèrerai que tu me fasses la leçon une prochaine fois OK ? 

Il esquissa un sourire moqueur. Un sourire typique des Malefoy. Même s'il ne fallait pas se leurrer, c'était Aquila la meilleure à ce jeu-là. 

-Je ne suis pas venu pour ça. Je suis venu pour qu'on discute, mais pas pour te faire la morale. Le mal est fait. Je préfère me concentrer sur ce que tu peux faire de bien.

Je lui jeta un regard surpris et m'écarta pour qu'il puisse entrer. Il se laissa tomber dans le fauteuil. 

-On est passé d'un point dans la gueule à ça ? Fis-je avec étonnement. 

-Ne crois pas que je t'en veuille plus. Mais je n'ai jamais vu Aquila aussi furieuse. Donc ça m'a fait réfléchir à tout ça. 

Je lui jeta un regard sceptique. Je le connaissais assez pour savoir qu'il était trop borné pour ce genre de discours. Il finit par lever les yeux au ciel. 

-Oui, bon, Nate est venu plaider ta cause. 

J'esquissa un sourire moqueur. Je m'asseya sur le lit. Et on resta silencieux un moment. 

-Pourquoi tu n'as pas été franc ? Je veux dire, tu m'as menti deux fois à ce sujet. 

-Je sais. Mais je n'étais pas prêt. La première fois, je comprenais rien à ce que je ressentais et la deuxième fois, elle voulait plus entendre parler de moi. 

-Certes… Qu'est-ce qui a changé pour que tu lâches enfin le morceau ? 

-Je me suis juste rendu compte que ça fait un an que je me voile la face. Aucune fille ne me rendait plus heureux et plus vivant qu'elle. Elle est la seule à ne pas avoir peur de me remettre à ma place. La seule qui me rend meilleur. Et avant de revenir ici, j'avais oublié combien j'aimais ma vie quand elle en faisait partie. 

Le silence se réinstalla. Un petit sourire moqueur fleurissa sur les lèvres de mon ami. 

-Elle t'a transformé en monstre mec. 

On explosa de rire. 

-Et encore, tu n'as rien vu ! M'amusais-je. 

Il se leva. 

-Si tu lui brises encore une fois le cœur, je t'enterre vivant. 

-Ça ne craint pas d'arriver. Je l'aime vraiment. 

-Je te crois. Pour que tu lui donnes ta chevalière, c'est que tu ne la vois pas comme les autres. 

Il se dirigea vers la porte.