Une soirée entre amis chacun de leur côté, c'est comme ça que ça devait se passer..
Mais le destin en avait décidé autrement.
Quand il tourna la tête, le grand brun tomba des nues. Il était là. Après tout ce temps, il était là, assis au comptoir, déjà bien éméché.
Léolio : Ku.. Kurapika ?
Kurapika (totalement bourré) : Léolio.. T'as pas changé.. (ton provocateur) : toujours aussi beau.
Léolio : Kurapika.. Combien de verres t'as bu ?
Kurapika (éclate de rire) : Je sais pas, j'ai arrêté de compter !
Léolio : Je vais te ramener chez toi..
Kurapika : Mais naaan.. Je veux rester et boire encore. Avec toi.
Léolio (rougit) : Kurapika..
Kurapika : Allez, une dernière bouteille..
Léolio : Parce que t'en es à plusieurs bouteilles ?!
Kurapika : Sois pas rabat joie, Monsieur Léolio..
Léolio tressaillit à l'entente de ce surnom. Il ne savait pas si il devait rire ou s'inquièter. Pour être dans cet état, Kurapika devait être vraiment, vraiment bourré.
Kurapika (commence à déboutonner sa chemise) : J'ai chaud..
Léolio (en l'arrêtant) : Kurapika ! Reboutonne ça !
Kurapika : T'es pas marrant, Léolio !
Léolio sourit, amusé.
Kurapika, d'ordinaire sérieux, calme et sage, se comportait à présent comme un enfant.
Léolio : Viens, on rentre.
Kurapika : On va chez toi !
Léolio : Si..si tu veux.
Ils se levèrent. Kurapika tituba avant de s'accrocher à Léolio en riant. Soudain, un homme qui devait avoir la vingtaine, et qui était aussi bien ivre bouscula sans faire exprès Léolio et traça sans s'excuser.
Kurapika : Hé, enfoiré ! La politesse, tu connais pas ?!
Inconnu : C'est à moi que tu parles, gamin ?!
Kurapika : Oui ! T'as bousculé mon copain ! Tu t'excuses sinon..
Inconnu : Et il sait pas se défendre ton copain ? Il est attardé ou juste faible..?
Les yeux de Kurapika virèrent au rouge écarlate tandis qu'il se détacha du bras de Léolio pour s'avancer vers l'homme.
Kurapika : Je te demande pardon?
L'inconnu recula quand il vit les yeux du blond.
Kurapika : Tu as trois secondes pour t'excuser, où je te tue.
Inconnu : Euh... je.. voulais..
Soudain, Kurapika donna un coup de poing à l'inconnu qu'il envoya valser à une dizaine de mètres.
Kurapika : Temps écoulé.
Léolio avait assisté à la scène, paralysé.
Kurapika : Bon... On rentre ?
Léolio : Kurapika.. T'étais pas obligé..
Kurapika (sourit) : Je sais.
Ils sortirent et marchèrent jusqu'à l'appartement de Léolio.
Kurapika : Tu veux danser ?
Léolio : Quoi ?!
Kurapika : Bah oui, la fête continue ! (éclate de rire) Allez, viens !
Il alluma la radio et l'entraîna au milieu de la pièce.
Kurapika : Allez, en plus c'est ma chanson préférée !
C'était faux, Léolio le savait. C'était une chanson récente que Kurapika ne connaissait probablement pas. Mais il l'ignora et rejoint le blond, qu'il détailla de la tête aux pieds.
Il avait les yeux brillants, les joues légèrement rouges et sa chemise entrouverte laissait apparaître son torse.
Il n'avait jamais remarqué à quel point il était beau.
D'un coup, sans prévenir, Kurapika bondit sur Léolio et l'embrassa. Le cœur de Léolio manqua un battement tandis que ses joues prirent la couleur d'une tomate.
Est ce qu'il devait riposter pour la forme, où laisser parler son cœur ?
Après tout, Kurapika oublierait le lendemain...
Léolio lui rendit son baiser, ce qui lui fit écarquiller les yeux de surprise.
Après plusieurs secondes, ils s'écartèrent.
Kurapika : Je pouvais pas résister.. T'es trop beau.
Léolio : Toi.. toi aussi. T'es beau. Vraiment.
Kurapika se laissa tomber sur le lit, en riant.
Kurapika : Je sais !
Léolio s'assit à côté de lui.
Kurapika posa sa tête sur son épaule.
Kurapika : J'ai adoré te revoir. J'ai passé une des meilleures soirées de ma vie.
Léolio (sourit) : Moi aussi.
Kurapika : Je t'aime.
Léolio : Quoi ?!
Pas de réponse, le blondinet s'était endormi.
Léolio l'allongea sur le lit et il s'endormit à son tour, non sans passer et repasser en boucle dans sa tête la phrase du blond.
Je t'aime.
Le lendemain, quand Léolio se réveilla, il était seul dans son lit.
Il entendit des bruits venant de la salle de bain.
Il se leva et alla voir.
Kurapika avalait un cachet pour la tête, en fredonnant un air de musique.
Léolio se figea sur place quand il reconnut la chanson de la veille, sur laquelle ils s'étaient embrassés.
Kurapika, remarqua son air ahuri.
Kurapika : Je te l'ai dit, c'est ma chanson préférée.
Il lui fit un clin d'œil et partit.
~~~~~~~
