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"As-tu déjà été contrainte de donner des informations sur UA ou les héros ?"

"Non."

"T'a-t-on déjà demandé d'espionner ou d'obtenir des informations à l'avenir sur UA ou les héros pro ?"

"Non."

"T'a-t-on déjà donné des informations sur le groupe de vilains, la Ligue des vilains, qui pourraient être utiles à notre mission pour les éliminer ?".

"Non."

"As-tu été physiquement blessé ou agressé par le groupe de vilains ?"

"Est-ce vraiment une question ?"

"C'est pour le dossier, mademoiselle. Regarde la caméra et donne une réponse précise."

"J'ai été torturée avec des électrochocs et j'ai reçu une blessure par balle dans le dos, mais à part ça, ils m'ont juste blessée, vous savez ?"

"C'est assez précis, merci."

Disons juste que tu n'étais pas très amical avec les flics. Encore moins les garces qui te lançaient des regards dégoûtés.

Ils savaient ce qui t'était arrivé. Ils savaient aussi que tu laissais les vilains s'échapper. Que chaque fois qu'on te posait des questions, tu ne montrais pas le moindre ressentiment envers eux.

Ils ne l'obtiendraient jamais. Alors quand ils t'ont interrogé à des fins légales, pour le dossier... eh bien ça ressemblait plus à un interrogatoire qu'à une série de questions.

"Concernant tes blessures," la femme qui t'a interrogé n'était pas un officier de police ordinaire. C'était peut-être une détective, une de ses collègues qui se tenait près de la porte.

Ils n'ont pas eu à te dire leur identité ou même à se présenter. Ils ont directement répondu aux questions. Et la plupart du temps, ils ne te laissaient même pas le temps de respirer entre eux.

"Les rapports médicaux rédigés par tes chirurgiens indiquent qu'étant donné l'emplacement et la profondeur de la balle, tu n'aurais pas dû survivre."

Tu fixais le plafond, faisant comme si la femme assise sur la chaise métallique en face de toi n'existait pas. C'était mieux que de la regarder en retour avec une sorte de haine passive agressive qui suppure.

Tu as clairement indiqué que tu ne voulais pas faire ça toute seule dans une pièce sombre avec rien d'autre qu'un miroir sans tain. Parce que ça ne te rappelait pas de bons souvenirs.
Mais ils t'ont forcé.

Donc, tu étais là. On t'interrogeait maintenant que tu étais en assez bonne santé. Assise en face d'une salope et de son appareil photo à trépied.

Reniflant à sa question et mettant deux doigts sur ton poignet, tu as haussé les épaules.

"Non. Je suis toujours en vie. Désolé."

"Notre question demeure." Elle a commencé, en feuilletant les pages de ses documents, son ton ressemblant péniblement à celui d'un avocat. Ça t'a énervé.

"As-tu reçu une aide quelconque de ce groupe de vilains après avoir été frappé ? Si oui, ont-ils demandé quelque chose en retour ?"

Tu t'es penché en avant quand elle a posé cette question. Tu as regardé droit dans la caméra qui t'enregistrait, les yeux encapuchonnés, mortellement sérieux, si intense que personne ne pouvait même se demander si tu disais la vérité.

"Non."

Des flashs du visage en larmes de Shigaraki alors que sa main se posait sur ta poitrine et reconstituait ta chair depuis les profondeurs de la mort passaient dans ton esprit. Tu as cligné des yeux et rejeté tes cheveux en arrière, soupirant pour les faire disparaître.

opposites [bakugo katsuki] TRADUCTION [Terminé]Where stories live. Discover now