11.

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Léandra était heureuse de pouvoir rentrer à la maison après cette dure journée et cette fatigue ne passa pas inaperçue aux yeux de sa mère durant le dîner. Et alors qu'elles faisaient la vaisselle ensemble,sa mère lui demanda comment s'était passée sa journée.
-Bien.
-Tu en es bien sûre ?
-Pourquoi te mentirais-je ?
-Je ne sais pas par contre ton visage lui exprime de la fatigue et beaucoup de tristesse. Tu voudrais m'en parler ?
Soupirant, elle lui dit :
-Je ne sais pas trop puisque ce sont des choses de jeunes.
-C'est vrai que nous ne sommes pas de la même tranche d'âge puisque je suis ta mère mais cela ne veut pas dire que je ne peux pas t'aider ni te comprendre. Parle-moi s'en et on avisera ensuite.
-D'accord puis prenant quelques inspirations elle lui dit : je me suis fâchée avec Diana.
-A propos de quoi ?
-De mon mariage arrangé avec monsieur Omgba.
-Qu'est-ce-qui la dérange dedans ?
-Eh bien il est très âgé par rapport à moi.
-Et c'est pour ça qu'elle t'en veut ?
-Plus ou moins.
-C'est-à-dire lui demanda sa mère.
-Elle me reproche ma faiblesse sentimentale devant des situations extrêmes telles que celle-ci.
-Je ne crois pas qu'avoir de la compassion pour ce monsieur est une faiblesse.
-Tu crois ?
-Oui et j'ajouterais en disant que ta meilleure amie est jalouse de cette qualité que tu possèdes d'où sa colère envers toi mais inutile de t'en vouloir car cela est une force chez toi.
-Merci maman pour ce conseil.
-Je ne veux pas juste un merci mais que ton visage réexprime la joie de ce matin.
Secouant négativement la tête, sa mère insista au point où elle lui donna un petit sourire.
-Voilà c'est mieux. On termine notre tâche ?
Elle acquiesça positivement de la tête. Le lendemain matin, elle avait encore à l'esprit les durs mots de sa meilleure amie  et cela ne s'améliora pas durant le reste de la semaine jusqu'à vendredi. Ce jour-là, alors qu'ils attendaient le prof pour leur dernier cours de la soirée, ce dernier appela l'un des responsables de la classe pour l'informer qu'il ne viendrait pas car il avait un empêchement. Dès que Léandra l'entendit, elle s'empressa de ranger ses affaires et de sortir de l'amphi et cet empressement éveilla l'intérêt de sa meilleure amie qui la rejoignit à la cour.

-Où vas-tu si pressée ?

Léandra crut qu'elle rêvait et se retourna pour s'assurer que c'était bien réel.

-Quoi ?! Tu ne vas pas me répondre ?

-D'après toi ?

-Je ne veux pas jouer aux devinettes donc c'est oui ou non.

-Après m'avoir ignoré durant toute la semaine à cause de notre différend, tu reviens comme si rien ne s'était passé et me pose des questions dont je suis obligée de répondre.

-Un non aurait suffi à ce discours.

-Ouais c'est ça puis elle se retourna.

-Léandra attends ! Je m'excuse pour mon attitude et les mots que je t'ai dit, je ne voulais pas te blesser.

-Tu es sincère ?

-Fixe mes yeux et tu auras ta réponse.

Après quelques minutes de silence, Léandra lui dit :

-C'est bon je te pardonne.

-Vraiment ?

Léandra acquiesça positivement de la tête.

-Puisqu'on est réconcilié je peux te demander où tu vas si pressée ?

-Pourquoi ? Aujourd'hui c'est vendredi donc on pourrait aller s'amuser avant de rentrer.

Sans contours, Léandra lui dit :

-Je dois rentrer dire à monsieur Omgba si je reste ou part avec lui pour la durée de notre mariage.

-Comment ça partir ? De quoi tu parles ?

-Eh bien, la coutume voudrait qu'une épouse vive avec son époux donc si j'accepte ce mariage arrangé c'est ce que je ferais.

-Mais pourquoi si vite alors qu'on vient juste de se réconcilier ?

-Sincèrement je ne sais pas mais je me dis que plus vite elle commencera plus vite elle terminera.

-Tu crois ?

Un délicieux quiproquoWhere stories live. Discover now