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Dès qu'elle arriva à la maison, elle s'enferma dans sa chambre et écouta de la musique tout le reste de la soirée. Ca faisait un moment que Joséphine était rentrée et n'avait pas de nouvelles de sa fille alors que la nuit était tombée. Voyant son anxiété, son fils lui demanda :

-Maman, ça va ?

-Oui.

-Tu en es sûre ?

-Raphaël enfin !

-Excuse-moi d'insister mais tu sembles très inquiète et je n'aime pas te voir comme ça.

-Oh mon coeur ! Même si tu me vois inquiète, sache que ce n'est rien de grave. Mais dis-moi, ta soeur n'est pas encore rentrée de l'école ?

-Si mais elle s'est enfermée dans sa chambre et ne veut ni voir ni parler à qui que ce soit.

-Ah bon ?!

Etrange son attitude alors que son époux venait dans quelques minutes se dit Joséphine.

-Puisque c'est comme ça, je vais la voir pour savoir ce qui se passe.

-D'accord. Après maman. 

Arrivée devant la porte de sa chambre, elle toqua puis entra :

-Ma chérie  ?

-Maman ? Oh excuse-moi ! Je me change vite et vous rejoins.

-Quoi ?

-Excuse-moi, je me dépêche !

-Attends ! De quoi parles-tu et où vas-tu si vite ?

Surprise, Léandra lui dit :

-De monsieur Omgba. Il n'est pas là ?

-Pas encore mais ne devrait plus tarder.

-Ouf ! J'ai eu si peur.

-Pourquoi ?

-Pour rien lui répondit-elle en retournant sur son lit.

Sa réponse était hâtive constata sa mère. S'asseyant près  d'elle, elle lui demanda :

-Pourquoi tes yeux sont-ils rouges si tout va bien ?

Mes yeux sont rouges s'exclama intérieurement Léandra.

-Je me suis accidentellement versée l'un de mes produits dans les yeux.

-Là tu mens et ce n'est pas bien de mentir. L'Eternel n'aime pas ça. Dis-moi ce qui t'attriste autant.

Soupirant fortement, elle lui dit :

-Je me suis encore disputée avec Diana.

-Encore ? Je commence à croire qu'elle jalouse ta situation.

-Je ne crois pas et puis ce n'est pas vraiment de sa faute. Ce sont ses mots justes qui me font beaucoup plus de la peine.

-Et je peux savoir ce qu'elle t'a exactement dit ?

-Non. Ce n'est pas important.

-Mais... .

-Maman... l'interrompit son fils. Sans le regarder, elle lui demanda :

-Qu'y-a-t-il mon coeur ?

-Euh...monsieur Omgba est là et veut te voir.

-D'accord. Dis-lui que j'arrive. Se levant de son lit, Joséphine lui dit :

-Change-toi tu nous rejoins mais notre conversation n'est pas terminée.

-Elle n'aura pas de suite. Pour moi le sujet est clos définitivement puis elle partit se changer.

Chuchotant, Joséphine répondit :

-On verra, on verra bien puis elle sortit de sa chambre pour rejoindre son gendre. 

-Monsieur Omgba, bonsoir !

-Bonsoir ma chère. Comment allez-vous ?

-Bien. Et vous ?

-Bien aussi.

-Asseyez-vous, elle ne devrait plus tarder.

-J'ai hâte de connaître sa décision lui confia monsieur Omgba.

-Eh bien nous sommes deux.

-Bonsoir les interrompit Léandra.

A son entrée, il se leva pour lui faire un bisou mais elle refusa son étreinte. Déçu de sa réaction, il ne dit rien et constata qu'elle avait les yeux rouges.

-Tu vas bien lui demanda-t-il.

-Oui.

-Je vais nous faire du café dit Joséphine.

-Non. Plus vite c'est fait et mieux c'est mais où est Raphaël ?

-Ne le mêle pas à ça, il n'est au courant de rien et je ne veux pas qu'il le sache l'informa sa mère.

-D'accord, je me jette alors à l'eau.

-Est-ce une expression de jeunes lui demanda son époux.

-On peut dire ça comme ça lui répondit Léandra.

-Alors qu'as-tu décidé ma chérie ? 

Un délicieux quiproquoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant