s a n c t u m

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dis moi, où est ce que tu te cachais ?

je t'ai cherché sur le sentier de la forêt,

à la poursuite de ce souffle vibrant de couleurs,

au côté d'une silhouette à demi-effacée qui portait ton plus beau sourire.

tu courais, tu courais,

un visage volé déposé là,

sur les traits fabuleusement doux du tien.

comme un écho de toi-même hurlant tristement,

 jusqu'à m'en déchirer le cœur.

maintenant, je l'entends.

et je te vois.

je tenais à te le dire, du plus profond de mon âme,

aussi fort que je voulais l'entendre.

je jouais à la vérité, moi aussi.

j'ai pensé que, comme elle,

je mourrais sur tes lèvres,

pour ne plus jamais devoir te laisser.

~

à l'image de mes souvenir,

juillet oscille à travers les fenêtres grandes ouvertes,

épousant l'étincelle rougie de l'aurore,

délicatement étendue à travers la rosée des champs,

les vitres de l'ancienne cabine téléphonique au bord de la route.

je chasse les nuages sombres valsant au dessus de toi au filet à papillon,

persuadé que d'ici la fin des temps,

tes iris voilés

pourraient apercevoir une nouvelle fois l'amour que t'apporte l'horizon.

filant du bleu enivrant de la voûte céleste à cet éclat émeraude pétillant à la surface de l'océan,

tendant sa main aux merveilles de tes rêves,

les guidant tendrement jusqu'à tes sens ensommeillés.

il se peut

qu'il décident de rester un peu plus longtemps cette fois.

à vrai dire,

je le sais.

.fragments d'âmes.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant