Ma soeur va mal

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PDV ERIN

— COGNE LA ! COGNE LA ! COGNE LA !

Rassemblant toutes mes forces, j'essaie de la pousser aussi fort que mes bras me le permettent.

— Espèce d'idiote...siffle-t-elle entre ses dents.

— Tu verras sale girafe de mes deux...Je vais te casser les dents !

— Vas-y Erin ! Pousse la ! crie un garçon.

Putain.

Mon nez commence à me gratter.

Hors de question d'abandonner.

Bordel mais il me gratte trop. Pourquoi est ce toujours dans les moments comme celui-ci que ce genre de chose arrive ?

Me rappelant des cours de self défense avec ma mère, je passe une jambe derrière la sienne, tire, et la voilà qui tombe lamentablement dans l'eau.

La pauvre.

— T'es qu'une idiote tu m'entends ! crie-t-elle encore.

Je soupire, et m'approche d'elle.

— Écoute moi Soleil...

— C'est Solveig ! hurle-t-elle en m'éclaboussant.

—…Solveig, tu respectes ma soeur, sinon je te casse le cou.

— Et bah vas-y si tu oses ! Écoute moi bien Erin, tu verras bien à mon retour en Allemagne, je vais porter plainte envers ta misérable sœur et toi ! Tu verras, mon père va te décapiter, et brûler ta sœur ! Vous allez finir en prison !

— Wouwouh ! Que j'ai peur ! Et c'est qui ton père au juste ? Hitler ? Pfff, petite fille à son papa !

— Tais toi ! crie-t-elle.

— Au cas où tu ne l'as pas remarqué, ici c'est la démocratie, pas la dictature. Je n'ai pas d'ordre à recevoir, et surtout pas de ta part. Idiote.

Elle est si fine qu'un cure dent, et il me suffit de lui donner une tapette sur le front pour qu'elle retombe dans l'eau. Elle pousse un cri strident, tandis que j'explose de rire.

Après s'être levée, elle réajuste sa petite robe, et me regarde avec amertume.

— Sabrina ! Anouk ! On s'en va ! crie-t-elle.

Deux autres filles commencent à me toiser aussi, puis tels des petits chiens qui obéissent à leur maître, elles la suivent en trottinant. La foule commence à se disperser, et mon regard croise celui d'Aspen, plein d'inquiétude.

Je me tourne vers Emilie, qui se tient le poignet.

— Hey, ça va maintenant ? demandé-je en m'approchant d'elle.

— Ne me touches pas ! crie-t-elle.

— Mais Emilie, je veux juste m'assurer que t'as rien.

— Ne me touches pas putain, j'ai pas besoin de toi ni de ton aide !

— Arrêtes de te comporter ainsi Emilie, tu es ma soeur, je voulais juste te protéger.

— Me protéger ? Tu m'as humilié, tu gâches ma dignité en te comportant ainsi !

Je fronce mes sourcils, ne comprennant pas où elle veut en venir. Mes yeux ne quittent pas sa main qui cache son poignet. Inquiète, je m'approche d'elle.

— Ne t'approches pas !

— T'es blessée ?

— Ne t'approches pas j'ai dit !

ERINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant